NBA Hall of Fame, Classe 2019 : Vlade Divac, Sidney Moncrief et Jack Sikma en tête de gondole

Le 06 sept. 2019 à 17:33 par Alexandre Martin

Hall of Fame
Source image : YouTube / OfficialHoophall

Comme chaque année, un certain nombre de figures importantes de l’histoire du basket vont être intronisées au Hall of Fame. Pour la classe 2019, c’est aujourd’hui 6 septembre que la cérémonie va avoir lieu. Tout le gratin de la balle orange sera réuni à Springfield pour applaudir les nouveaux entrants et écouter leur beaux discours d’arrivée au panthéon du plus beau des sports. Des joueuses, des joueurs, des coachs, des équipes… Allez, on vous présente les élus du jour.

Si le millésime 2019 n’est pas constitué de légendes absolues comme certains de ses prédécesseurs et que Ben Wallace a une fois de plus (de trop ?) été laissé au frigo par les membres du comité nord-américain, il n’en demeure pas moins que les intronisés du jour sont de sacrées pointures. Une triplette se dégage clairement en tête de cette classe 2019 : Vlade Divac, Sidney Moncrief et Jack Sikma. C’est par là que nous allons commencer les présentations.

Vlade Divac

Le Serbe est probablement le nom le plus connu de la cuvée. Et pour cause ! Même s’il n’a été qu’une seule fois All-Star, le pivot a fait une magnifique carrière et il est considéré à juste titre comme l’un des pionniers du basket international – notamment européen – en NBA. Il y a un avant et un après Vlade Divac pour les non-américains dans la grande ligue, c’est indéniable. A ce titre et au vu de la qualité de son jeu – mains en or et vision hors normes pour un big man – il aurait pu être intronisé plus tôt étant donné que sa carrière est terminée depuis un moment déjà. Mais c’est sûrement la relative pauvreté de son palmarès qui a poussé les membres du comité international à lui préférer d’autres joueurs depuis quelques années. Il faut dire que Divac est arrivé chez les Lakers alors que le Showtime était en train de s’éteindre et n’y a rien connu de mieux que des échecs répétés en Playoffs. Après un passage chez les Hornets, il a débarqué chez les Kings et est devenu l’un des piliers de l’inoubliable équipe du début des années 2000. Inoubliable mais pas titrée. Il n’empêche que le rois de Californie ont retiré le numéro 21 de leur Serbe préféré (maintenant président des opérations basket de la franchise). Voilà qui n’est pas banal pour un type que les fans des Lakers adorent et respectent énormément. Soit le bienvenu à Springfield Vlade !

Sidney Moncrief

A l’instar de Divac, Sidney Moncrief n’a jamais gagné de bague de champion. En 11 saisons sur les parquets, il a été 5 fois All-Star, a figuré 5 fois en All-NBA Defensive Team ou tout simplement en All-NBA Team. Mais surtout, ce combo-guard a été le lauréat de deux premiers trophées de Défenseur de l’année, en 1983 et 1984. Comme si le jeu de Moncrief avait poussé les instances NBA à créer cette récompense individuelle. Sid’ ou Sir Sid fait partie des cinq seuls guards à avoir été élu défenseur de l’année avec Alvin Robertson (1986), Michael Cooper (1987), Michael Jordan (1988) et Gary Payton (1996). Capable de presser tout-terrain, dur sur l’homme, collant et malin, Moncrief a fait souffrir bon nombres d’arrières adverses. Ce qui ne l’empêchait pas de scorer. Avec les excellents Bucks des 80’s, il a tourné à 20 points ou plus pendant 5 saisons d’affilée, de 1981 à 1986. Son numéro 4 est retiré du côté de Milwaukee.

Jack Sikma

Pour sa deuxième saison en NBA (1978-79), Jack Sikma sera une des pièces majeures des Soncis champions cette année-là. Lors des Finales, Sikma le sophomore va envoyer 16 points et quasiment 15 rebonds de moyennes sur les Bullets du duo pourtant bien solide Elvin Hayes – Wes Unseld ! Cet exercice sera le premier de 7 consécutifs en double double (points / rebonds) de moyenne. Des exercices lors desquels celui qu’on surnommait Goldilocks sera All-Star à chaque fois. Adroit, mobile, toujours bien placé et du genre boulimique au rebond, Jack Sikma a plus de 1100 matchs de saison régulière derrière lui ainsi que plus de 100 en Playoffs. C’est une carrière superbement remplie que le comité nord-américain récompense ici avec cette intronisation.

Mais aussi…

Côté joueurs, ce même comité nord-américain a également choisi deux autres grandes figures de la NBA. Ces messieurs Bobby Jones et Paul Westphal. Jones est un quadruple All-Star. Un soldat qui évoluait au poste 4, membre des Sixers titrés en 1983, année où il fut d’ailleurs élu meilleur sixième homme. A 11 reprises il figura dans une All-NBA Defensive Team dont 8 fois dans la première. Westphal est un combo-guard qui, après avoir fait partie des Celtics champions en 1974, a filé à Phoenix où il a enchaîné plusieurs saisons entre 20 et 25 points de moyenne accompagnés de 5 ou 6 passes décisives. S’il est intronisé en tant que joueur ce soir, n’oublions pas qu’il est également le coach des Suns meilleur bilan et finalistes de la saison 1992-93.

Côté joueuses, le comité des femmes a choisi d’honorer Teresa Weatherspoon cette année. Première joueuse à totaliser plus de 1000 points et 1000 passes décisives en WNBA où elle a été deux fois meilleure défenseure et 5 fois All-Star. Weatherspoon est une icone des New York Liberty de la fin des années 90, début des années 2000. Déjà intronisée au Women Basketball Hall of Fame (2010), l’amie Teresa a aussi 6 sélections au All-Star Game de la ligue italienne, elle est deux fois championne en ligue russe avec le CSKA Moscou et championne olympique en 1988. Rien que ça ! Toujours côté féminin, ce sont les équipes l’université de Wayland Baptist qui seront intronisées pour leur règne sur le basket féminin universitaire de 1948 à 1982 avec notamment cette hallucinante série de 131 victoires consécutive de 1953 à 1958. Une équipe masculine sera aussi de la fête, celle de Tennesse A&I pour son back-to-back-to-back (1957-59), un exploit qu’aucune autre équipe n’a réalisé au niveau universitaire.

Un coach montera sur l’estrade pour y recevoir les honneurs de la foule : Bill Fitch. Il est doublement titré au niveau universitaire avec Iowa (1976 et 1980) qu’il a coaché pendant 25 ans. Mais il est surtout le coach des Celtics champions en 1981 et détient toujours le meilleur pourcentage de victoire pour un coach de la maison verte (73,8%). Enfin, il faut noter que Charles Cooper sera honoré à titre posthume. Il fut le premier afro-américain drafté par une franchise NBA (les Celtics). Carl Braun (lui aussi à titre posthume) et Al Attles viennent compléter la liste des intronisés.

Voici un casting bien sérieux même s’il est moins clinquant que certaines autres années. Comme d’habitude, nous aurons droit à des beaux et émouvants discours et à de bonnes anecdotes qui viendront nourrir la déjà très riche histoire de la NBA.