Pourquoi les États-Unis vont être champions du monde en éclatant tout le monde : TrashTalk a enquêté

Le 28 août 2019 à 15:00 par Giovanni Marriette

Gregg Popovich
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Dans trois jours la planète basket (du moins sa frange dure) aura les yeux rivés sur la Chine, pour vivre le premier Mondial de l’histoire à 32 équipes. Tous les pays du monde en somme, sauf les Iles Féroé et Vanuatu. Mais passé ce mensonge géographique, intéressons-nous plutôt au pays qui rime avec basket-ball : les États-Unis. Premier constat ? Basket-ball ne rime pas du tout avec États-Unis, ou alors vous avez vraiment une grosse otite. Deuxième constat ? Team USA va évidemment remporter tous ses matchs avec un écart moyen de plus de 25 points, et on vous explique pourquoi.

C’est le vieux serpent de mer des compétitions internationales, à quelques exceptions près au début des années 2000 et à l’époque de notre Tonton Jean-Claude : qui dit Coupe du Monde ou Jeux Olympiques dit battons-nous pour la médaille d’argent, elle aura le goût de l’Or (maison du café). Chaque été international correspond depuis 2008 à un nouveau chapitre de la domination américaine, parfois dans des proportions à la limite de la violence (Jeux Olympiques 2012, Team USA 156, Nigéria… 73). La dernière finale olympique ? Face à des Serbes que certains imaginaient au moins emmerder un minimum les States ? +30, emballez c’est pesé. La différence étant que lorsque la France fait face à une cascade de blessés elle doit envoyer au combat Sylvain Dubois de Montmorency, alors que quand c’est Jerry Colangelo qui découvre chaque matin et durant deux mois un nouveau forfait… ce sont quand même Kemba Walker, Jayson Tatum ou Khris Middleton qui sont présents, pas mal cette équipe F. L’autre gros souci des formations hors-US depuis 2008 ? Cet espèce de complexe d’infériorité permanent, lié évidemment à la pression mise par les cainris sur le terrain, qui fait que lorsque l’on affronte Team USA… on perd ses moyens, et on en revient encore à ces Serbes si impressionnants à Rio et ombres d’eux-même en finale et ce dès l’échauffement.

Mais le complexe d’infériorité et le niveau global de Team USA ne sont pas les seules raisons d’un sacre annoncé. En effet, si en l’état le roster des Américains reste – sur le papier – le meilleur de la compétition, le souci principal vient peut-être cette année du fait que… peu ou pas de nation ne peuvent aujourd’hui compter sur une véritable génération dorée, comme l’Argentine de Manu Ginobili, Pablo Prigioni, Andres Nocioni, Walter Hermann, Carlos Delfina et Luis Scola 2004, comme la Grèce de Théo Papaloukas, Vassilis Spanoulis et Dimitris Diamantidis en 2006, comme l’Espagne des frères Gasol, de Rudy, de Juanca, de Ricky, de Jorge ou Alex entre 2008 et 2016, comme… la France de 2013, même si elle n’a pas eu l’honneur de taper l’oncle Sam en FIBA. Bref, et même si la Serbie, l’Espagne, l’Australie ou la Grèce ont encore de solides arguments, pas une de ces nations n’arrivera en Chine avec le sentiment d’avoir la plus belle équipe de son histoire (à part peut-être les Boomers tiens), pas un roster ne semble à même d’aller défier celui de Gregg Popovich et de tenir le regard pendant 40 minutes en compétition (doit-on rappeler que cette défaite comptait pour du beurre ?), et ce malgré l’absence des cinquante meilleurs joueurs du pays ou presque.

Bref, on se dirige donc vers une folle cavalcade vers la médaille d’or, à base de grosses branlées bien honteuses. +40 contre les Tchèques, pareil contre le Japon, +25 face à la Turquie, +15 face à Giannis et +25 contre le Brésil ou le Monténégro en deuxième phase, direction les quarts. La France dans la sauce il faut s’y attendre si jamais on passe le cut, puis Espagne et Serbie dans la popoche ? Le chemin semble tracé, vous ne viendrez pas dire qu’on vous a pas prévenu. Quoi que…