NBA Flashback 2018-19 #19 : ce jour où DeMar DeRozan a gâché le retour de Kawhi Leonard à San Antonio

Le 19 juil. 2019 à 19:26 par Giovanni Marriette

La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ? 

Revoir son ex n’est que trop rarement une bonne idée. On se souvient ensemble du bon temps, on se demande si finalement on a fait le bon choix, parfois on retombe dans le piège, et souvent on retombe… dans ses travers d’antan. L’idéal ? Être d’accord dès le départ sur le bien-fondé de la soirée, histoire de ne pas verser dans la déception le lendemain. On se retrouve, on s’embrasse et plus si affinités, et on se dit à la prochaine, avec le sourire. Ce genre de bail ? DeMar DeRozan ne kiffe pas spécialement, et quand Kawhi Leonard est revenu lui aussi checker son ancienne gow, DeMar s’est pointé avec sa bimbo Gregg afin de mettre les points sur les i. Parce qu’il avait déjà assez souffert comme ça le DMDR, et il était temps de rendre la pareille au destin.

L’accueil de Kawhi Leonard à San Antonio fut froid. Froid comme une lame, froid comme Kawhi. Les circonstances de son départ pas encore vraiment digérée par les fans, c’est donc une bourrasque de huées qui descendait des travées de l’AT&T Center, bien décidé à transformer la soirée de son ancien franchise player en cauchemar. Mais là où ce match commence à nous intéresser, c’est quand on sait que c’est finalement… DeMar DeRozan qui va s’en charger. Lui l’ancien Raptor, lui la monnaie d’échange qui apprend son trade en pleine nuit, lui le dépressif que son ancienne franchise n’a su préserver donc conserver. On s’attendait à un festival de Caouaille sans l’ombre d’un remord ? C’est en fait le boutonneux arrière qui va faire de ce rendez-vous SON date à lui. Regard noir dès l’engo, un énorme tomar dans le trafic pour se mettre en confiance, et c’est tout le Texas qui annexe Toronto sur le début de match. A ce moment-là la cote des Raptors champions 2019 doit bien être à 5000/1 et l’ancien Dino se fait un malin plaisir à salir tous ses anciens partenaires d’entraînement. Chaque floater est synonyme de hourras de la foule et de poing serré pour le joueur, qui se transforme au fil du match en espèce de machine à stats couplée à un Uncle Drew en plus lent.

21 points à 7/15 et 7/7 aux lancers, 14 rebonds, 11 passes et 2 steals en 33 minutes

33 minutes de pure mixtape, une purée interminable pour les Raptors et un DeMar DeRozan plus clutch en un seul match face aux Raptors que dans toute une carrière avec. Premier et seul triple-double de la carrière de DeRozan, et la soirée Kawhi s’est transformée en un clic en une pub géante pour Biactol, nous offrant par la même occasion l’une des plus belles stories de la saison. Un match malgré tout aux allures de one-shot au coeur d’une saison réussie mais pas exceptionnelle, puisque si DMDR est devenu un véritable playmaker sous les ordres de Gregg Popovich, on continue à avoir affaire à un shooting guard qui… ne shoote pas tant que ça, du moins au delà de six mètres du panier.

Ceux qui étaient présents cette nuit-là s’en souviennent comme si c’était hier, car c’est une émotion générale qui s’est dégagée ce soir-là de l’ancienne star des Raptors. Un peu comme si le mec avait enfin eu sa revanche sur le destin, comme s’il s’était enfin affranchi de son bourreau. Six mois plus tard les Raptors riront alors que DeMar squattera une plage du Pacifique à l’heure des Finales, mais ce 4 janvier, il avait peut-être gagné sa bataille individuelle la plus importante.