Marcus Morris change d’avis comme de chemise : signature aux Knicks pour 15 millions, c’est qui les Spurs déjà ?

Le 10 juil. 2019 à 11:55 par Julien Dubois

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Il y a trois jours, on vous annonçait que Marcus Morris tombait d’accord avec les Spurs pour un contrat de 20 millions sur deux ans. Piqué par une mouche tsé-tsé, il a finalement décidé de changer de plan et de rejoindre les Knicks pour 15 millions sur une année. Bizarre vous vous dites ? Nous aussi.

Les Spurs, dans le sillage de la signature de DeMarre Carroll, décident de trader Davis Bertans et d’accueillir Morris pour refonder leur secteur intérieur. L’idée est bonne, la manière aussi, du Spurs tout craché ! C’était sans compter sur le management des Knicks, hyper agressif dans cette Free Agency, qui cherchait absolument un poste 4 pour compléter son effectif léché. On vous le donne en mille : la dernière phrase est blindée d’ironie. Ce sont Chris Herring et Adrian Wojnarowski d’ESPN qui ont débarqué avec une news à casser trois pâtes à un canard. En sortie de visite médicale, Reggie Bullock affiche des signes négatifs, notamment au niveau du cou, où il a déjà été blessé. Feu rouge, le front office des Knicks retire son offre initiale de 21 millions sur deux ans et les négociations ont repris de plus belle avec le joueur pour un salaire moindre. Du coup, Scott Perry n’a pas mis longtemps pour utiliser le cap space qui venait de se libérer en proposant un joli pactole de 15 patates sur l’année à venir à Marcus Momo, soit 5 de plus que ce qu’il aurait touché dans le Texas. Avec une seule année garantie, l’ailier-fort pourra aller tâter la Free Agency 2020 qui risque d’être moins folle que celle-ci. En effet, le marché sera bien moins encombré que cette année et moins de mouvements de stars pourront influencer les décisions.

Côté Knicks, on est satisfait au premier abord. Si la nouvelle est officialisé, ils signent là un ailier-fort expérimenté qui montre du positif depuis quelques temps sous le maillot vert : shooting, défense, énergie, etc. Mais quand on prend du recul, on voit que le secteur intérieur de New York est un peu… bouché. Julius Randle, Bobby Portis, Taj Gibson signés cet été à qui viennent s’ajouter à Mitchell Robinson et Kevin Knox capable de jouer 4. La décision de recruter Morris est donc un peu obscure, peut-être espère-t-on pouvoir le faire jouer 3 grâce à son shoot et à sa capacité en défense. Lorsque son adversaire direct est un buffle, il saura faire, mais sa mobilité reste quand même limitée pour contenir des extérieurs rapides. Le risque, de plus, est qu’il empiète sur le temps de jeu du sophomore Knox, pourtant l’avenir de la franchise. Écarter Randle du cinq majeur semble tout aussi impossible étant donné son contrat et le potentiel du joueur. Du point de vue sportif, cette nouvelle paraît donc quelque peu incohérente tant pour le joueur qui risque de s’embourber dans une équipe en difficulté où il ne peut même pas s’exprimer pleinement que pour la franchise qui va clairement manquer de profondeur sur les postes 2 et 3.

Impossible de s’endormir en NBA, Marcus Morris avait donné sa parole aux Spurs mais revient finalement sur sa décision. La prochaine fois autant leur faire un doigt directement, hein… De notre côté, on pense avoir percé le mystère de cette décision, Marcus voulait juste rencontrer plus souvent son frère dans la saison, lui qui est récent signataire d’un contrat à Detroit.

Source texte : ESPN