Pascal Siakam élu Most Improved Player 2018-19 : y’a pas à chier, on appelle ça une saison réussie

Le 25 juin 2019 à 04:55 par Giovanni Marriette

pascal Siakam

Champion NBA il y a dix jours, Pascal Siakam dort encore et continue donc le plus beau des rêves possible pour un basketteur. Difficile de faire mieux que Pascalou cette saison, et l’intérieur camerounais va donc pouvoir profiter de la fête sans même prendre le temps de redescendre du nuage sur lequel il plane depuis le titre des Raptors. Ce genre de vie…

L’an passé Pascal Siakam était un honnête remplaçant, un mec qui débarquait et qui avait réussi à l’époque à faire du banc des Raptors le plus efficace de toute la Ligue. Un an plus tard ? Euh, comment dire. On parle d’un two-way player titulaire en puissance de la franchise championne NBA, se positionnant déjà comme l’un des meilleurs joueurs de toute la Ligue. La définition même de la progression, validée donc par des résultats collectifs que l’on qualifiera de… parfaits.

2017-18 : 7,3 points, 4,5 rebonds, 2 passes, 0,8 steal et 0,5 contres en 20,7 minutes. 50,8% au tir, 22% du parking et 62,1% aux lancers.

2018-19 : 16,9 points, 6,9 rebonds, 3,1 passes, 0,9 steal et 0,7 contres en 31,9 minutes. 54,9% au tir, 36,9% du parking et 78,5% aux lancers

Les chiffres sont éloquents ? L’impression laissée par Pascal Siakam sur les parquets l’est encore plus. Dominant des deux côtés du terrain, clairement le facteur X des Raptors lorsque Kawhi Leonard était absent ou occupé à penser à ses futures finales, l’intérieur camerounais a prouvé qu’il faisait partie du décor NBA. Ses spin-moves sont des figures de gymnaste, ses finger-rolls se regardent en écoutant du Beethoven, son sourire est contagieux et globalement ses qualités se comptent sur une centaine de mains. Une mixtape face aux Wizards en février, l’adoption en bonne et due forme de Draymond Green durant les Finales, nombreux sont les souvenirs de cette saison victorieuse à Toronto, marquée donc par la domination de Kawhi mais pas que, tant l’homme inconnu au bataillon il y a encore trois ans est aujourd’hui devenu un acteur majeur de son sport. La concurrence ? Glou-glou, Pascalou l’a descendu d’une traite, malgré une belle bagarre menée notamment par un D’Angelo Russell en année de contrat retrouvé :

MIP classement

Pas de surprise donc et un trophée qui en appellera peut-être d’autres pour ce cher Pascal, qui inscrit en tout cas son nom pour toujours à l’un des palmarès de notre Ligue chérie.

Année parfaite pour Pascal Siakam, un peu comme si vous aviez votre Bac, le permis et la fille parfaite la même année. Ce sera difficile de faire mieux en terme de réussite individuelle mais une chose est sûre, l’entrée de Pascalou dans le giron NBA est fracassante. Congrats frère, et rendez-vous en octobre.