Darius Garland s’autoproclame meilleur guard de la Draft : les hostilités sont lancées, désormais il faut assumer

Le 17 juin 2019 à 11:35 par Arthur Baudin

Darius Garland
Source image : YouTube

Il est toujours assez drôle de comparer les paroles d’avant-Draft avec les actes d’après-Draft. En général, il n’est jamais recommandé de trop se vendre pour un jeune prospect, car la pression est déjà bien assez grande pour s’en rajouter une inutile. Mais parfois, il arrive qu’un crack au caractère bien trempé ose sortir la boîte à blabla, au risque de se faire bâcher pendant des années pour des propos jamais assumés. Alors, est-ce que Darius Garland sera en mesure de prouver ce qu’il vient d’avancer à trois jours de la Draft ?

Vanderbilt n’est pourtant pas une université réputée pour être une usine à freaks puisque ses quatre représentants en NBA se nomment Damian Jones, DeMarre Carroll, Luke Kornet et John Jenkins. Ça y est, c’est la fête du slip. Si les joueurs du Lycée de Mandelieu la Napoule commencent aussi à l’ouvrir car ils ont mis un trois points une fois au chalet, bonjour les maux de tête. Sur le CV, son université ne joue clairement pas en sa faveur mais ses capacités sur un parquet intriguent beaucoup de scouts ce qui le place entre la quatrième à la huitième place dans les mock Draft. Cette saison, le point guard a produit 16,2 points, 3,8 rebonds, 2,6 passes et 0,8 interception en 27,8 minutes sur le terrain. Pour un freshman, ses statistiques sont bien meilleurs que des darons qui ont redoublé huit fois pour rester sur les bancs de l’univ. Côté pourcentage, on parle de 54% au tir dont un très séduisant 48% du parking. Un taux de réussite aussi élevé derrière l’arc à la fac, c’est très rare dans une ligue où les planches ont l’habitude d’être maltraitées. Bref, le ficello s’est exprimé aux micros de Dave McMenamin d’ESPN sur son classement dans cette cuvée. Accrochez-vous car au niveau des chevilles, c’est plus solide que McKinnie.

“Je dis humblement ceci, je pense être le meilleur guard de cette cuvée. Je pense pouvoir être capable de faire tout ce qu’une équipe NBA attend de moi. Le jeu se dirige vers beaucoup de pick-and-roll et de scoring pour les meneurs et je pense que je me débrouille très bien dans ces deux compartiments.”

Bon, très rapidement le môme remarquera que Patrick Beverley qui défend sur une prise écran, ce n’est pas la même que Titouan qui ne cherche rien d’autre qu’obtenir sa bourse pour partir faire des études de voile dans le Massachusetts. Néanmoins, on ne dit rien. Car après tout, il est possible qu’il réponde à ses propos en s’intégrant parfaitement dans la Grande Ligue et qu’une franchise y gagne un gros caractère qui n’a pas froid aux yeux. S’il on se met à la place d’un GM, ce comportement est rassurant à l’aube de la Draft. Quand la crainte de certaines équipes peut être de voir un joueur se reposer sur ses acquis pour terminer le mieux classé possible au sein de sa promo, notre client du jour a l’air ambitieux et compte bien faire ses preuves. Et puis ce n’est pas comme si c’était son énième sortie médiatique, il faut savoir faire la part des choses et parler quand c’est nécessaire. Il n’empêche que ça reste très culotté tant les guards sont talentueux dans cette cuvée. En tenant ces propos, le prospect a renvoyé les R.J. Barrett, Ja Morant, Coby White et Jarrett Culver à leurs révisions d’avant-bac. Bref, la seule loi qui crée les hiérarchies est celle des parquets, donc rendez-vous à partir d’octobre pour voir ce qu’il en est réellement.

Même si on aime bien dire que ceux qui parlent trop sont des crâneurs (so 2010), surtout à cet âge, ça reste très excitant de pouvoir profiter de telles sorties médiatiques trois jours avant la Draft. De quoi énerver ses compères et se mettre une petite pression pour réussir. Mais comme dirait Michou en départ’, la pression elle n’existe qu’au bar.

Source texte : ESPN


Dans cet article