Finales NBA 2019 – Les notes des Warriors : Stephen Curry n’a rien pu faire face à la malchance

Le 15 juin 2019 à 05:46 par Clément Hénot

Stephen Curry Finals
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Les Finales NBA 2019 viennent de rendre leur verdict, et après un bon nombre de rebondissements et de péripéties, ce sont les Raptors qui ont triomphé pour la première fois de leur histoire, faisant exulter tout un pays. Les Warriors, plombés par les événements, n’ont pas eu d’autre choix que de s’incliner, à bout de forces. Bref, bref, bref, l’heure est venue de noter tout ce beau monde, c’est l’heure des Warriors.

Stephen Curry (6/10) : privé de Kevin Durant, encombré par un DeMarcus Cousins en mode imposture et voyant ensuite les ligaments croisés de Klay Thompson se dérober, Stephen Curry a été très esseulé. Bien sûr, on pourra toujours lui reprocher son manque de sang froid dans les moments importants, mais Baby Face a tout tenté alors que tous les éléments semblaient avoir une dent contre ces Warriors. C’est encore Ayesha qui va faire la gueule.

Klay Thompson (8/10) : l’autre Splash Bro a commencé ses Finales en mode old school, tant par ses performances démentielles au shoot qu’au niveau de son look avec des bouclettes et un short trop court. Il avait décidé d’avoir le poignet en feu lors de ce Game 6 et était parti pour nous sortir un Klay Game dont il a le secret. Malheureusement, un contact dans les airs avec Danny Green a mis à mal cette performance, ainsi que ses ligaments croisés. Quand on vous dit que rien ne va pour ces Warriors sur ces Playoffs…

Andre Iguodala (6.5/10) : le couteau suisse de ces Warriors perd inévitablement ses cheveux, mais pas son sens du sacrifice ni sa justesse dans le jeu. Toujours présent défensivement pour rendre la vie de Kawhi Leonard la moins vivable possible, un peu moins aux lancers-francs. Iggy Pop a bien essayé de se forcer à scorer, mais malheureusement, cela n’a pas suffi pour aider les Warriors à vaincre le collectif des Raptors, beaucoup trop bien huilé.

Draymond Green (5.5/10) : difficile de donner une vraie note au chien de garde de Golden State. Autant son énergie débordante est souvent contagieuse pour ses coéquipiers, autant elle peut parfois les pénaliser. Autant sa grande gueule peut galvaniser n’importe qui, autant elle peut également le faire sortir de son match. Toujours aussi importantissime défensivement, il aurait pu (et dû) plus prendre ses tirs ouverts lorsqu’il en avait l’opportunité. C’est plus Draymond Green c’est Raymonde Green wola.

DeMarcus Cousins (3/10) : quelques fulgurances, mais trop peu d’apport pour un potentiel All-Star. Attendu comme l’élément qui devait asseoir la domination des Warriors, il a plutôt été un mix entre Erick Dampier et Adonal Foyle. Trop peu d’expérience, trop de nervosité pour ses premiers Playoffs et premières Finales. Ses actions d’éclat n’ont pas su compenser ses nombreuses bourdes, notamment ce passage en force qui aurait pu clore la série dès le Game 5 à Toronto. Le mec aurait été capable de louper la cuisson de ses pâtes pendant cette série, tant il semblait à côté.

Kevon Looney (6/10) : ce mec est un robot tout droit sorti d’une usine. Kevon Looney doit être équipé de toutes les technologies de pointe pour à ce point se battre et se sacrifier avec une épaule en lambeaux. Même si son prénom comporte une faute de frappe, s’il était un Looney Tunes ce serait le Diable de Tasmanie mais qui aurait eu une fusion avec Gun Jack dans Tekken. Increvable on vous dit le mec.

Shaun Livingston (3.5/10) : on a connu le sosie officieux de Ludacris bien plus inspiré et bien plus impactant pour ses coéquipiers. Si l’interprète de “Number One Spot” a joué dans de nombreux Fast and Furious, Livingston, quant à lui, a dû laisser avec son équipe le spot numéro 1… et n’a pas été très rapide dans son jeu. En même temps, compliqué de vivre dans une pierre et de parler anglais couramment.

Andrew Bogut (5/10) : du haut de ses 59 ans, Bogut a joué le rôle de l’éboueur quand il est rentré sur le parquet, sauf que le corps a du mal à suivre maintenant. Comme tous les pivots, il semble avoir payé l’indécision de Steve Kerr à son poste. On dirait ce gars qui se fait licencier, puis réintégrer dans son ancienne boîte sans trop savoir où ni comment.

Quinn Cook (4/10) : le cuisinier n’a pas assez apporté à la second unit des Warriors. Trop petit, pas assez défensif, il a été mis à mal par Kyle Lowry, il s’est fait cuisiner oui. Excellent Jean Michel.

Alfonzo McKinnie (4.5/10) : Pour un mec qui descendait en D3 au Luxembourg il y a 3 ans, il s’est plutôt bien retrouvé. Malheureusement, malgré son sens du sacrifice et sa combattivité, ce n’est pas suffisant… Et puis, quel nom de regen quand même…

# Bonus

Kevin Durant (:'(/10) : il était incertain pour revenir dans ces Finales, mais en voyant sa franchise dos au mur, il a pris un énorme risque en décidant de mettre ses pompes pour le Game 5 alors que GS perdait 3-1. On peut même dire qu’il s’est sacrifié : son tendon d’Achille n’a pas tenu, fragilisé par une blessure au mollet pas entièrement résorbée. On a critiqué Durant pour sa lâcheté en rejoignant le meilleur bilan de l’histoire, mais ici, il a prouvé que c’était un énorme compétiteur qui ne veut que la victoire. Cet épisode aussi tragique qu’héroïque va clairement chambouler la NBA.

Jordan Bell (40°/10) : quoi qu’il arrive, on savait qu’avec lui, la bouteille de Hennessy allait sauter. Malheureusement, si l’an dernier il l’a dégommée pour faire la fête, cette année, elle lui servira à oublier la défaite et ses trop faibles minutes malgré un potentiel de fou.

New York Knicks (1st Pick/10) : en voyant Kevin Durant se flinguer le tendon d’Achille, c’est toute une ville qui s’est plongée dans l’effroi. La principale cible de la franchise indisponible pour toute une saison et ce sont tous les plans prévus par les Knicks qui s’effondrent. Du coup, l’objectif sera peut-être encore le first pick l’an prochain. La nullité n’est peut-être pas finie.

Les autres joueurs n’ont pas assez foulé le parquet, ils ne sont pas notés.