Doc Rivers encore récompensé du Rudy Tomjanovich Award : dans le fond Glenn, tu sais bien qu’on t’aime

Le 14 juin 2019 à 21:46 par Arthur Baudin

doc rivers
Source image : Trashtalk / Benoit Carlier

Maintenant que la saison 2018-19 est définitivement terminée, il est l’heure de remettre des récompenses en tout genre à tous ceux qui se sont distingués tout au long de cette nouvelle campagne. En dehors des trophées habituels remis lors de la cérémonie officielle des NBA Awards, certains sont moins officiels et indépendants de la Grande Ligue. C’est notamment le cas du Rudy Tomjanovich Award remis à Doc Rivers pour le remercier de sa gentillesse avec les fans et les médias cette année.

L’été arrive, parlons un peu voilier. La saison des Clippers fut étonnamment réussie avec un joli bilan de 48 victoires pour 34 défaites pour une étrange huitième place. En effet, la jungle de l’Ouest paie mal puisque de l’autre côté du pays, la franchise californienne serait arrivée cinquième. Toutefois, l’important est là et les hommes de Doc Rivers se sont qualifiés pour les Playoffs sans Blake Griffin et DeAndre Jordan partis l’été dernier, ni Chris Paul qui a été envoyé à Houston pour plomber les finances des Rockets. Tobias Harris s’est également envolé vers Philadelphie au milieu de la saison et ne ne donnait alors plus très cher de la peau des protégés de Steve Ballmer qui nous ont fait mentir avec un fighting spirit exemplaire. Le collectif au-dessus de l’individualité prend alors tout son sens, et ce n’est pas Glenn Rivers qui va vous dire le contraire. Le champion 2008 avec les Celtics est avant tout un bon meneur d’hommes et il est le principal responsable de l’harmonie qui a semblé régner au sein de son groupe tout au long de la saison. Même si on a eu quelques bonnes surprises individuelles avec l’éclosion d’un Montrezl Harrell phénoménal et un Lou Williams toujours en tête de lice pour être le sixième homme de l’année, on doute fort que sans le natif de Chicago, tout cela aurait été possible. Bref, l’accomplissement du daron d’Austin lui vaut d’ailleurs une place dans le débat pour le trophée du coach de l’année, même si c’est vraisemblablement Budenholzer ou Malone qui ont le plus de chances d’hériter du prix. Il n’empêche que le Maltesers ne repart pas bredouille puisque la Professional Basketball Writers Association regroupant les différents journalistes suivant la NBA vient de lui décerner le Rudy Tomjanovich Award qui récompense la coopération de l’homme en costard avec les médias et les fans, mais aussi son excellence tablette en main. Félicitations Doc !

Congratulations to @DocRivers on being named the 2018-19 Rudy Tomjanovich Award winner, which honors an @NBA coach for his cooperation with the media and fans, as well as excellence on the court. https://t.co/xQ6oavfs9z

— LA Clippers (@LAClippers) June 13, 2019

L’an passé, Steve Kerr avait hérité de cette récompense mais ce n’est pas une première pour le mentor de Danilo Gallinari et compagnie car il avait déjà décroché cet Award en 2012. On ne pouvait pas non plus citer le nom de ce trophée sans rappeler qui était Rudy Tomjanovich. Très bon élément des Houston Rockets dans les années 70, il a décidé de se reconvertir dans le coaching à la fin de sa carrière de joueur. Il a d’abord été assistant chez les Fusées pendant huit ans, avant de prendre les rênes de l’équipe et de faire le bonheur de la franchise texane durant 12 saisons. Résultat ? Deux titres avec Hakeem Olajuwon mais surtout une cote de popularité très élevée grâce à sa bon entente avec les médias. Le Rudy Tomjanovich Award a donc été créé pour inscrire un souvenir de son humilité dans l’histoire et inciter les entraîneurs actuels à conserver cette proximité avec les médias. En voilà une belle initiative pour garantir une certaine éthique au sein de la Ligue.

À défaut d’être gâté de trophées depuis qu’il a quitté les Celtics, le Doc peut se consoler avec des récompenses qui portent de jolies valeurs morales. Oh ça va hein, c’est déjà ça. Comme ça Lou Williams ne sera pas le seul à devoir être félicité à la rentrée.

Source texte : NBA