Sans surprise, Goran Dragic a validé sa player option à 19,2 millions : les derniers mois du Slovène à Miami…?

Le 14 juin 2019 à 01:16 par Bastien Fontanieu

Goran Dragic
Source image : @Heat

Quand on vient de réaliser une saison moyenne et qu’on a la possibilité de valider un salaire de 19,2 millions de dollars garantis l’année suivante, on n’hésite pas longtemps : Goran Dragic a pris sa décision, il restera à Miami encore quelques mois.

S’il y en a bien un qui est passé du paradis à l’enfer (en quelque sorte) au bout de quelques mois, c’est le meneur slovène. Souvenez-vous, il y a encore un an et demi, ce qu’on sortait comme éloges lorsqu’on parlait de Dragic. Au sommet de l’Europe après avoir remporté sa compétition aux côtés de Luka Doncic, tout juste étoilé à Miami en ayant participé à la rencontre du All-Star Game, Goran pouvait difficilement faire mieux. On l’attendait toujours aussi bon, toujours aussi fort, toujours aussi percutant sur ses pénétrations et leader par ses actions. Les fans du Heat, eux aussi, en espéraient autant. Sauf que le bonheur d’une année ne se prolongera pas sur l’autre, et la campagne 2018-19 se transformera en véritable calvaire pour le vétéran. Une quinzaine de matchs en régulière et puis s’en vont. Cric-crac, le genou craque, direction la table d’opération, et deux mois sans compétition. Dragic quitte les siens à la mi-décembre, il ne reviendra sur les parquets qu’à la fin du mois de février, bien trop tard pour espérer quoi que ce soit et offrir une sortie suprême à son pote Dwyane Wade. Avec seulement 36 matchs à son compteur, Goran va vivre une de ses saisons les plus difficiles de sa carrière, après avoir pourtant été plutôt solide depuis 2012 puisqu’il n’y avait pas eu une seule campagne sous la barre des 70 matchs joués. Forcément, à Miami comme chez le Slovène, il y avait de quoi tirer la gueule. Pas de Playoffs, pas de finish digne de ce nom pour Wade, pas de célébrations au premier tour avec Dragic main gauche, rien de tout ça. Et en bonus, avec un été particulièrement tendu côté Heat, il fallait s’attendre à l’inévitable. Quand à 32 ans vous connaissez un pépin physique comme celui de Goran et vous n’avez pas pu rassurer le marché sur votre capacité à jouer à un niveau All-Star de manière continue, il faut s’offrir une nouvelle chance. C’est pourquoi, assez logiquement, le vétéran a activé sa player option et prendra donc 19,2 millions de dollars à Miami la saison prochaine, sa dernière année sous contrat.

Ce sera la saison ultime pour Goran, car c’est notamment celle qui lui permettra de décrocher un dernier gros deal avant de gentiment laisser la place aux plus jeunes. Non pas qu’on veuille parler de Dragic comme d’un vieillard qui est au bord de la retraite, loin de là, mais il y a des doutes concernant le meneur et il doit montrer que cet été sera celui du retour au top de sa forme. Non seulement il en a besoin, mais le Heat en a besoin. Peu de flexibilité dans la banque, beaucoup de joueurs sous contrat, Erik Spoelstra va devoir faire avec les mêmes soldats et il aura le Slovène comme relais principal de ses décisions sur le terrain. C’est, quelque part, ce qu’il y a de plus rassurant pour les habitants de Sud-Plage. Quand Spo et Dragic sont en duo, en forme et motivés, il y a de quoi aller chercher les cadors de l’Est. Surtout si les jeunes comme Justise Winslow (qu’on a vu à la mène justement en l’absence de Goran), Josh Richardson ou Bam Adebayo reviennent encore plus forts. Ce qu’il faudra surtout savoir, c’est dans quelle position se trouve Pat Riley concernant son meneur. On le sait, le boss de Miami a ses yeux sur l’été 2020 et il fera en sorte que son armée soit la mieux positionnée pour attirer de gros agents libres. Par conséquent, que fera-t-il de Dragic ? Est-ce qu’il le conservera dans l’effectif jusqu’en septembre et donnera les clés du camion à l’intéressé afin qu’il ramène son équipe en Playoffs ? Ou bien le transférera-t-il sans vraiment qu’on s’y attende, afin de récupérer des contreparties nécessaires à la remontée du Heat dans l’élite ? On le sait, Riley n’est pas un immense fan des transferts en cours de saison. S’il y a business, cela se fera donc dans les prochains mois. Mais entre garder Goran et le marchander contre de belles pièces, il y aura un choix à faire.

Goran Dragic est encore à Miami, il ne sera pas agent libre cet été. Impossible de prédire l’avenir du Slovène, mais une chose semble sûre : les prochains mois seront certainement les derniers du vétéran au Heat, peut-être même les dernières semaines si le management s’active et trouve preneur…

Source : The Athletic


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