Officiel : les Raptors sont champions NBA 2018-19, Toronto nommée nouvelle capitale de la planète orange !

Le 14 juin 2019 à 06:24 par Bastien Fontanieu

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Source image : NBA League Pass

Ce n’est pas un mirage. Ce n’est pas un troll. Ce n’est ni une blague, ni un parcours dont il faut rigoler, loin de là. Pour ponctuer des Playoffs 2019 exceptionnels, les Raptors se sont imposés à Golden State au Game 6 et ont par la même occasion réalisé leur rêve : devenir champions NBA, après avoir tout donné dans la bataille.

Pour le dernier match de l’histoire de l’Oracle Arena, on peut dire que les spectateurs ont été servis. Pour faire simple, et pour les quelques âmes qui n’ont malheureusement pas pu voir ce chef d’oeuvre de compétition, d’engagement et d’intensité, disons que n’importe quelle personne ayant posé ses pieds à l’Oracle ce jeudi 13 juin 2019 peut garder son ticket, l’encadrer et le mettre devant sa porte. Car ce qui a été offert à toute la planète basket pour ce finish de la saison 2018-19 fût une des parties les plus incroyables qu’on a pu voir depuis quelques temps. Kyle Lowry, chaud bouillant d’entrée, régalait par son agressivité et son adresse à distance. Klay Thompson, qui voulait tenir tête au meneur des Raptors, répondait de la meilleure des façons. Quand ce n’est pas Andre Iguodala qui suivait avec une inspiration divine, Pascal Siakam ajoutait sa petite touche personnelle, entre deux apports de DeMarcus Cousins et les bombes assassines de Fred VanVleet. Le ping-pong fût tel que, de la première à la dernière minute, on avait à peine le temps de respirer, et ce quel que soit son côté. Les Warriors n’arrivaient jamais à prendre de grande avance, et Toronto n’arrivait jamais à enfoncer les hôtes. Pourtant efficaces en défense sur Stephen Curry, les Raptors se faisaient avoir sur des problèmes de fautes, notamment pour Kawhi Leonard et Lowry qui devaient marcher sur la pointe des pieds devant les hommes zébrés. Le plus grand des challenges était là, il fallait que la franchise canadienne sorte de cette folle Oracle Arena avec la victoire, car il n’y avait pas moyen d’offrir à cette équipe légendaire de Golden State la moindre chance dans un Game 7. La bascule se fera, honnêtement, en l’espace de deux rapides moments. D’abord la blessure de Klay Thompson, puis le bombardement de VanVleet.

Alors qu’il était exceptionnel jusqu’ici, rentrant tous ses shoots et défendant autant que possible, Klay va se blesser au genou et plonger l’Oracle comme tous les fans de basket dans un sacré effroi. Il faut dire qu’on a déjà eu notre dose avec KD, alors deux stars sucrées dans la même semaine ? Et alors qu’on est en train de vivre un immense Game 6 ? Héroïque, Thompson va revenir sur le terrain pour tirer ses lancers mais le staff des Warriors ne va prendre aucun risque. On a déjà donné, merci mais non merci. Klay ne reviendra pas du match, premier coup au moral des Dubs, premier avantage côté Raptors. Sauf que c’était bien naïf de croire que GS se laisserait battre ainsi. Entre quelques paniers de Curry, un d’Iguodala, un de Cousins et les gros rebonds d’un Draymond Green malheureusement trop maladroit balle en main, les Warriors s’accrochaient. Sauf que lorsqu’il faudra mettre le coup de massue final, Toronto va tout simplement avoir plus de ressources, tandis que Golden State va arriver à sec. Une perte de balle dégueulasse de Danny Green redonne un espoir à Curry et compagnie, mais le sniper se loupe sur le tir de la gagne, malgré le beau système dessiné par Steve Kerr. Les Raptors, qui n’ont jamais été aussi proches de leur rêve, font les derniers centimètres avec la joie de jeunes enfants se réveillant le 25 décembre sous le sapin. Kawhi rentre les derniers lancers de la saison, le buzzer sonne, et la réalité prend place : Toronto est bien champion NBA 2018-19. Incroyable scénario pour ces Raptors, incroyable pari qui a été pris en l’espace d’un an, incroyable enchaînement qui s’est fait quand peu annonçaient cette équipe aussi loin, aussi belle, aussi téméraire. Au final, ce sont bien les Dinos qui ont triomphé. Et qui en ont profité, mine de rien, pour fermer l’Oracle Arena à tout jamais, sous le sourire d’un Nick Nurse titré… dès sa première année. Elle est pas belle la vie ?

Les Toronto Raptors sont champions NBA. Les Toronto Raptors ? Oui ? Ils sont champions NBA. Une entrée fabuleuse dans l’histoire, après des Playoffs somptueux, des Finales NBA haletantes et portées par un Kawhi Leonard logiquement élu MVP de la série. Quelle story, quel parcours, quel passé, et quel finish. C’est plus que mérité.


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