Nick Nurse champion dès sa première saison : passer derrière le coach de l’année n’était donc pas source de pression

Le 14 juin 2019 à 17:19 par Nathan Grenouilleau

Nick Nurse Drake
Source image : NBA League Pass

Certains coachs ne découvrent jamais les joies d’être champion, d’autres doivent patienter un petit moment, et puis il y a ceux qui n’ont pas de temps à perdre et qui sont couronnés alors qu’ils viennent à peine de poser leurs fesses sur un banc. Depuis cette nuit, Nick Nurse fait donc partie de la troisième catégorie. Chapeau, Monsieur.

Ce jeudi 13 juin 2019 restera à jamais gravé dans la mémoire de n’importe quel fan des Raptors. Bah ouais, ce n’est tout de même pas tous les jours que l’on peut fêter le premier titre NBA de sa franchise préférée. L’exploit de Toronto est immense, et si ce parcours exceptionnel est dû à bien des hommes au sein de l’organisation Canadienne, il ne faudrait surtout pas oublier d’applaudir bien fort Nick Nurse. En effet, le chef de file des Dinos vient tranquillement d’entrer dans les livres d’histoire en étant sacré champion dès sa première saison à la tête d’une . Ah ça, c’est sûr que ça vous classe un bonhomme. Clairement, c’est fort, d’autant plus qu’il ne faudrait pas oublier que les doutes autour de l’ami Nick étaient plus que nombreux avant le début de la saison. Bon, en même temps, quand vous passer derrière le coach de l’année, ça devrait logiquement être un poil compliqué. Logiquement, oui, mais l’ancien coach de Birmingham n’est pas du genre à se laisser impressionner. La saison n’avait même pas débuté que l’on voyait déjà le tout nouveau coach de Toronto s’activer. Un discours cohérent qui sera par la suite accompagné d’un leadership évident, et bien sûr, d’une bonne dose de talent. S’il a été impressionnant de justesse tout au long de la saison dans ses choix tactiques, le rookie a surtout su bâtir son succès à travers une gestion de vestiaire juste impeccable. Gérer le temps de jeu de Kawhi Leonard, responsabiliser un jeunot comme Pascal Siakam, bichonner Kyle Lowry, intégrer Marc Gasol sans le moindre petit soucis… Oui, Nurse a tout simplement fait tout ce qu’il fallait pour construire un groupe en mesure d’aller enfin plus loin que le mois de mai.

Repartir avec le trophée Larry O’Brien dès sa saison rookie, c’est bien, mais Nick Nurse ne compte sûrement pas s’arrêter en si bon chemin. Bah oui, c’est bien connu, une fois qu’on commence à goûter au succès, on a du mal à s’en passer. Une fois le temps des célébrations terminé, il va par contre être assez intéressant de voir ce qu’il va se passer du côté de Toronto cet été. En effet, le coach des Raptors pourrait très bien se retrouver avec un effectif légèrement modifié la saison prochaine, et ça, on n’est pas sûr qu’il en ait trop envie. M’enfin, légèrement, on est gentil. Ouais, parce qu’il faut bien avoir en tête que bagouze ou pas, on ne sait toujours pas ce que décidera de faire Kawhi Leonard une fois le mois de juillet arrivé. Au vu de la saison des Dinos, on serait logiquement tenter de penser qu’il voudra prolonger son aventure dans le Grand Nord. Oui, mais on sait également que les franchises qui vont se positionner sur le dossier seront nombreuses et que Kawow n’était pas forcément des plus emballé à l’idée de rejoindre la fraîcheur du Canada l’été dernier. Forcément, si le meilleur joueur des Dinos venait à plier bagages, Nick Nurse se retrouverait tout de suite dans une situation un peu plus compliquée à gérer. Nous sommes encore loin d’en être arrivé à ce stade, mais l’ami Nick serait sûrement heureux de pouvoir continuer l’aventure avec son escouade, histoire d’essayer de marcher dans les traces de Steve Kerr plutôt que dans celles de Tyronn Lue… les deux derniers coachs à avoir remporter le titre dans leur année rookie.

Faire une bonne saison régulière ? Check. Se faire masser par Drake ? Check. Devenir champion dès sa première saison ? Check aussi. Nick Nurse a fait strike pour sa première année sur un banc NBA, et il est inutile d’en douter, il a sans doute déjà tout planifier pour continuer à nous épater pendant un bon petit bout de temps.