Les Raptors sont champions NBA : c’est le moment de rendre hommage aux bonhommes qui sont partis avant de soulever le trophée

Le 14 juin 2019 à 17:36 par Louis Augry

Jonas Valanciunas
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Les Raptors ont décroché le premier titre de leur histoire cette nuit à l’Oracle Arena. Si l’on doit évidemment parler pendant un bon moment de la saison historique que nous ont sorti les Dinos, on se doit aussi de rendre un petit hommage aux types qui ont quitté la franchise mais qui ont participé à sa progression jusqu’à ce qu’elle se retrouve sur le toit de la NBA.

Les Dinos ont soulevé le premier titre de leur histoire hier soir, et le temps des remerciements et des big-up est arrivé. Pendant que les Raptors sont sans doute très occupés à fêter ça dignement, il semble important d’avoir un petit mot pour deux-trois types qui ont indirectement participé à ce titre, mais qui ont quitté le Grand Nord avant d’avoir la chance de soulever le Larry O’Brien. Car la progression des Raptors ne date pas vraiment d’hier, et leur titre n’a vraiment rien d’illogique quand on voit la place qu’ils occupent depuis plusieurs saisons au sein de la Ligue. On peut parler pendant un moment de ce qu’a apporté le GM Masai Ujiri à la franchise depuis son arrivée en 2013. On peut aussi évoquer le taff incroyable qu’a fait Nick Nurse  pour sa première saison en tant que head coach NBA. Chacun des joueurs aura également son instant hommage, tant le cyborg Kawhi a été suppléé par de superbes lieutenants tout au long de cette saison. Mais il faut aussi tirer son chapeau aux types qui sont partis, qui sont tombés au combat avant de récolter toute la gloire. On pense bien évidemment en premier à DeMar DeRozan, qui a fait les belles heures de Toronto pendant près de dix piges. Mais il faut aussi parler de Dwane Casey, coach emblématique des Dinos remercié l’été dernier, ou d’un type comme Jonas Valenciunas, qui s’est sacrément donné pour la franchise canadienne. Ces gars-là sont les figures de la franchise ces dernières années, tout simplement, mais hier soir ils n’ont pas eu la chance de devenir champions sous les couleurs des Raptors. Pas de problème les gars, on pense quand même à vous.

Forcément, quand on voit ce bon vieux Kyle Lowry soulever le trophée hier soir, on ne peut pas s’empêcher de penser à son copain DeMar, qui a quitté le Grand Nord l’été dernier en échange de The Klaw. L’arrière a déclaré s’attribuer un petit peu de mérite dans le parcours incroyable des Raptors. Et franchement, quand on voit ce qu’il a apporté à la franchise pendant neuf ans, on a du mal à le contredire. Il a participé avec son copain Lowry au renouveau de la franchise, qui a retrouvé les Playoffs et s’est imposé au fil des années comme l’un des acteurs majeurs de la Conférence Est. En 2016, DeRozan est devenu le meilleur marqueur de Toronto, inscrivant complètement son empreinte dans le Grand Nord. Mais durant ses années aux Raptors, il lui a toujours manqué un truc : atteindre les Finales NBA. C’est pour cette raison que DeRozan sera remercié en 2018, pour enfin faire passer ce cap à la franchise. Il y en a un autre qui a payé de sa place ce passage de cap : le coach emblématique Dwane Casey. Sept années à la tête des Dinos, une sacrée progression, mais aussi ces Playoffs ratés chaque année qui restent en tête. En 2018, il est remercié alors qu’il vient d’obtenir le titre de Coach of the Year, après une saison où Toronto finit premier de la Conférence Est. Seulement voilà, un sweep face aux Cavs en demi-finales de Conférence, l’étiquette de “LeBronto” qui commence à coller à la peau, et c’est un coach qu’on change. Sous Casey, les Raptors, c’est 142 victoires pour 143 défaites. Presque du 50%, mais une défaite de trop, qui pousse des dirigeants à se tourner vers quelqu’un d’autre pour rentrer dans une autre dimension. Une dimension atteinte avec Nick Nurse, mais ça aurait peut être pas été dégueu Kawhi sous Casey, non ? Et puis, quand on parle de visages des Raptors, comment ne pas évoquer Jonas Valanciunas ? Le Lituanien, transféré aux Grizzlies lors de la dernière trade deadline, a lui aussi inscrit son nom chez les Raptors de sa grande papatte. En sept saisons au Canada, Valanciunas s’est imposé comme un élément primordial dans le roster des Dinos. Mis un peu de côté par Casey, il s’est imposé comme le véritable leader du second unit, un facteur X énorme (oui parce que 2,13 mètres pour 120 kilos quand même), un vrai remplaçant de luxe. Avec l’arrivée de Nick Nurse, il avait pu avoir encore plus de responsabilités, avant de se faire une vilaine blessure qui l’a éloigné des parquets, et qui a largement joué dans son transfert. Depuis qu’il est à Memphis, Jonas s’amuse, et fort heureusement. Mais à quelques mois près, il soulevait le trophée avec la franchise qui l’a révélé.

Ces trois gars-là font partie de ceux qui hier soir, ont été un peu champions eux aussi. Ils ont fait les belles années des Raptors, mais ils ont payé de leur place un manque de réussite en Playoffs. Toronto a réussi cette année à passer ce fameux cap des Finales, et ils sont même allés au bout. On aurait pu parler de Delon Wright ou Jakob Poeltl aussi hein dans le genre Raptors historiques, mais on s’est dit quand même que les trois garçons qu’on a cité ont carrément le droit de s’attribuer les mérites – un peu –  de ce titre.