DeMar DeRozan de tout cœur avec les Raptors : l’arrière s’attribue aussi le mérite du parcours des Dinos, difficile de le contredire

Le 05 juin 2019 à 15:47 par Arthur Baudin

DeMar DeRozan
Source Image : NBA League Pass

Les Finales NBA sont le résultat d’un long process du côté des Dinos. Forcément, des années de galère à voir Dwane Casey et ses hommes échouer en postseason forgent l’expérience d’une franchise. Même si les acteurs principaux restent les joueurs du roster de cette saison, il ne faut pas oublier les valeureux soldats tombés au combat. Parmi-eux DeMar DeRozan, envoyé au Spurs contre The Klaw. 

Drafté en 2009 par les Toronto Raptors, DeMar DeRozan en est devenu un joueur majeur dès son année sophomoreEn 2012 il est rejoint par Kyle Lowry et les deux compères vont très rapidement sympathiser. Ça va taper des grandes poutines ensemble, d’ailleurs le petit lutin aurait du ralentir le rythme vu son boule. Bref, ça matche tellement bien que les Raptors vont retrouver les Playoffs à la fin de l’exercice 2013-2014… et c’est là que les tacos commencent à se faire ressentir : deux saisons sans passer le premier tour des Playoffs puis une Finale de Conférence perdue contre les Cavaliers du King. Néanmoins, on constate de la progression et le Canada mise gros sur les saisons à venir, mais en vain puisque le duo iconique des Dinos passe son temps à exploser la planche en postseason. Le temps du changement semble alors être venu à Toronto : Dwane Casey et DeRozan sont remerciés, le franchise player est échangé contre Kawhi Leonard. Même si le trade semble bénéfique pour Toronto, il est regrettable que dix ans de boulot acharné s’achèvent sans Finals pour DeMar. Aujourd’hui, le shooting guard sort d’une belle saison à San Antonio mais n’est plus aux côtés de ses potes pour vivre ces finales. Et il s’est ainsi exprimé sur ce sujet au micro de Taylor Rooks de Bleacher Report :

“Les gens doivent comprendre, mon meilleur ami est Kyle (Kyle Lowry, ndlr). Alors je suis de tout cœur avec mon ami pour qu’il accomplisse ce que nous avons tenté de faire pendant toutes ces années. Et là, j’ai l’occasion de le faire. Certains membres de l’équipe savent que je les soutiens.”

Il a enchaîné sur sa contribution à l’exploit des Raptors :

“Sans toutes les années et le travail que j’ai accompli auparavant, tout cela n’aurait jamais été possible. Oui, je me suis battu, j’ai sacrifié des choses. J’ai repoussé les limites jusqu’à atteindre le rôle que j’étais destiné à trouver, celui de l’agneau que l’on sacrifie. Dans cette situation, vous devez juste vous asseoir et vous rendre compte que c’est grâce à vous que tout cela a été accompli.”

Il est certain que DeRozan n’a pas hésité à mouiller le maillot pendant toutes ces années pour les Raptors. Il était aimé par les fans, il ne lui manquait “que” la constance entre la saison régulière et les Playoffs. Cette saison ? Il a tourné dans des standards très honorables en postseason avec 22 points, 6,7 rebonds et 4,6 passes pour un joli 49% au tir et, finalement, l’échange a profité aux deux camps puisque DeMar DeRozan joue bien au ballon dans le Texas, et Leonard permet à Toronto d’enfin franchir un palier supplémentaire. Et puis, ça donne un peu de répit aux planches de la Scotiabank Arena.

Chaque succès a sa part d’ombre et DeMar DeRozan en est la preuve, même si l’on oublie pas son compère de déconnade : Dwane Casey. Il est certain que l’arrière a en grosse partie contribué à ce parcours, il est donc lui aussi, au moins spirituellement, en Finale. Lowry – DeRozan – Leonard… ça aurait eu de la gueule quand même !