Encore un peu K.O. après l’annonce d’hier soir, on revient donc sur le palmarès de Tony Parker… en mode rafale
Le 11 juin 2019 à 11:57 par Giovanni Marriette
C’est tombé comme un couperet. Pas de dix-neuvième saison. Plus de Playoffs. Plus de Spurs. Terminé. Pas de match à Paris, mais des souvenirs. Plein de souvenirs, plein la tête. On vous prévient, désarticulées seront les mots ci-dessous, un peu comme un tir de Finales 2013. Phrasé un peu ondulé car les doigts tremblent encore, c’est pas tous les jours que le plus grand joueur français de ton sport favori te balance un headshot comme celui-là en pleine gueule. Fichtre.
Gamin. Ricain. Français ? Français. Direction les États-Unis, long is the road comme disait Jean-Jacques, autre frenchie adoré par ses concitoyens. La France qui gagne, qui fait vendre, enfin pas encore pour Tony. Avant la NBA ? Zadar, le traquenard. Mais Tony, Boris et Ronny en verront d’autres. Premier point d’exclamation à un CV… qui aime la ponctuation. Puis la Draft. Spurs. Basketball. Spurs. Nation. Un vieux druide pour jouer les darons, deux immenses poutres pour récupérer les ballons, et c’est parti pour le show, comme disait… bref. Pêle-mêle à ses côtés ? Duncan Tim, bien sûr, Robinson David et Ginobili Manu, évidemment, Leonard Kawhi, ah oui tiens, mais pas que. Sean Elliott, Avery Johnson, Bruce Bowen, LaMarcus Aldridge, Stephen Jackson, Danny Green, Pau Gasol, Matt Bonner, Boris encore lui, Tiago Splitter, Robert Horry, Andres Nocioni, Rasho Nesterovic, Antonio Daniels. Mais pas que. Mengke Bateer, Tracy Fake McGrady, Drew Gooden, Antonio Fake McDyess, Cherokee Parks ou encore Nick Fake Van Exel. La preuve que SA ne fut pas qu’une simple concentration de talent mais également une maison de retraite très demandée.
Du basket, des victoires, du rap très conscient, du basket, des victoires, Eva Longoria, esperate winner le Tony. Des adversaires aussi. Steve Nash, Allen Iverson, Jason Kidd, Kobe Bryant, Gary Payton, Chauncey Billups, Chris Paul, Andre Miller, Steve Francis, Stephon Marbury, Deron Williams, Gilbert Arenas, Mike Bibby, que des seconds couteaux. 2003, 2005, 2007, 2014, ça c’est pour la bijouterie. 2007 c’est pour l’histoire, 05-11-20-08 les résultats du loto et le 55 en numéro complémentaire. MVP des Finales, All-Star Games en pagaille, domination collective, distinctions en pagaille, le CV qui se remplit, des sourires en pagaille. 2013, les larmes, 2014, les larmes, mais pas les mêmes. 2005, larmes bleues, 2013, larmes bleues, mais pas les mêmes. 2014, larmes bleues, les mêmes, 2015, larmes bleues, mais pas les mêmes. Tous les mêmes, tous les mêmes, tous les mêmes, mais y’en a marre. Big-up à la Belgique natale de Tony. Balance-toi, Premier love, Bienvenue dans le Texas, Génération motivée feat. K-Reen, tu me plais mais t’exagères. Souvenir d’oreilles qui saignent mais devoir de mémoire de saigner l’album de temps en temps. Une seule erreur finalement, on a connu pire comme constat.
Les Trois Mousquetaires ? Les 3T ? Les Trois Frères ? 1, 2, 3 soleils ? La MSN du Barça ? Les 2B3 ? Las Ketchup ? Tous s’inclinent devant la magnificence du trio. Tony. Manu. Tim, made in Pop bien-sûr, pays à mi-chemin entre la Russie sauvage des 70’s et le pays des Bisounours. Une erreur, tu rentres à pied. Un bonne passe, barbecue chez les Popovich, ou chez les Mills, les Gino ou les Duncan. Équipe, famille, squad, armée, ça ressemble à du Fianso feat Heuss mais avec des souvenirs oranges. On vous avait prévenu, ça part dans tous les sens. Bruges, Paris, Fécamp, Lyon, Villeurbanne, San Antonio, Zadar, Belgrade, Ljubljana, Madrid, Villeneuve D’Ascq, Rio, Monopoly géant, partout où il passe l’adversaire trépasse. Ou presque.
23 518 points. 8179 passes. Des trophées à racheter une baraque pour pouvoir les ranger. Un gamin devenu un homme puis une légende… tout en restant un gamin. Un gamin qui a réalisé son rêve le plus fou tout en nous faisant rêver nous, en réalisant l’exploit de placer le mot basket dans le vocabulaire français. Sacrée performance, et c’est peut-être la plus belle de toutes.