Profil Draft 2019 : Bruno Fernando, par ici le phénomène physique à développer dans la peinture

Le 31 mai 2019 à 10:13 par Nathan Grenouilleau

Bruno Fernando
Source image : YouTube/2KFORBES

À moins d’un mois de la Draft NBA, on continue notre série de profils détaillés. Vous aimez les joueurs longs, athlétiques et dont le potentiel ne demande qu’à être exploité ? Vous devriez aimer Bruno Fernando. Le phénomène physique de Maryland sera sans aucun doute l’un des joueurs au potentiel le plus intriguant de cette cuvée 2019. Allez, profil.

# Âge : 20 ans. 21 le soir de son premier match NBA (né le 15 août 1998).

# Position : Pivot. Ailier-fort aussi, vu la mobilité du gamin.

# Équipe : Maryland. Alex Len vous passe le bonjour.

# Taille : 208 centimètres. Le small ball, vous connaissez ?

# Poids : 108 kilos. Le développé-couché, vous connaissez ?

# Envergure : 223 centimètres. Ah ça, vous ne connaissez pas.

# Statistiques 2018 : 13,6 points à 61% au tir, 10,6 rebonds, 2 passes et 1,9 blocks, le tout en 30 minutes de jeu.

# Comparaison : Entre Serge Ibaka et Clint Capela, ça va, c’est pas tout mal.

# Prévision TrashTalk : entre 20 et 25.

QUALITÉS PRINCIPALES

  • Phénomène athlétique
  • Du contre et du rebond
  • Bonnes mains en attaque
  • La tête bien sur les épaules

Le profil idéal pour un pivot aujourd’hui dans la Grande Ligue ? Un gars long, mobile et qui sait shooter correctement à plus de trois mètres de l’arceau. Avec ses bras tentaculaires, sa mobilité épatante et son joli touché de balle, Bruno Fernando coche donc toutes les cases de l’intérieur moderne en NBA. Oui, l’Angolais est déjà monstrueux physiquement, mais ce qui est le plus affolant dans tout ça, c’est qu’il n’aura aucun mal à prendre encore un peu de masse sans pour autant perdre toute son explosivité avec les régimes made in NBA. Forcément, quand on a affaire à un animal du calibre de Bruno, on se doute bien que son jeu repose en grande partie sur ses capacités athlétiques. Effectivement, c’est plutôt sympa d’être bâti comme un tank lorsqu’il s’agit de faire la loi dans sa propre moitié du terrain. Switcher sur plusieurs postes en défense, ce n’est pas un problème, gober des rebonds et renvoyer ses adversaires dans les cordes non plus. Avec ses 10,6 rebonds et 1,9 contre de moyenne par match cette saison, Bruno a tout simplement à tout le monde qu’il pourrait très vite devenir un gars relou à se coltiner pour n’importe lequel de ses adversaires. Être long, mobile, rapide et costaud, c’est utile en défense, et ça l’est tout autant en attaque. Bah oui, quand il s’agit de galoper en transition et de claquer des gros tomars pour finir l’action, vous pouvez compter sur Bruno Fernando. Un simple gars qui sait courir et dunker en résumé ? Absolument pas. Finition main droite, finition main gauche, feintes à foison, footwork en progression, premier pas plus que correct et jump shot en développement, l’Angolais a bien bosser sa palette offensive lors de sa saison sophomore. Enfin, le freak à la tête sur les épaules et n’a qu’une seule idée en tête, progresser, et ça, ça ne peut que plaire aux différentes franchises qui l’auront observé. Un coffre de mammouth, une tête bien faite, et des qualités offensives et défensives qui ne demandent qu’à être exploitées, Bruno Fernando à tout ce qu’il faut pour taper dans l’œil d’une franchise qui sera à la recherche d’un steal en fin de premier tour.

DÉFAUTS MAJEURS 

  • Il arrive déjà sur ses 21 ans
  • Impact offensif encore trop limité
  • Trop souvent pénalisé par les fautes
  • Dribbler et protéger son ballon, c’est pas son fort

S’il est bourré de qualités, l’âge de Bruno Fernando pourrait bien être un frein pour plus d’une franchise. En effet, le freak aura déjà 21 ans le soir où il disputera son premier match professionnel, autant vous dire que sa marge de progression sera bien moins importante que celle de ses compères de 18 ou 19 ans. De plus, s’il a fait des gros progrès en attaque cette saison, l’impact offensif de l’Angolais reste encore trop souvent limité. On pouvait logiquement attendre de lui qu’il tourne autour des 15 points par match lors de sa deuxième saison sous les couleurs de Maryland, malheureusement c’est raté. Le touché de balle est là, c’est certain, mais le travail sur le tir extérieur et plus particulièrement sur le tir à 3 points reste conséquent, sans oublier que la vision de jeu fait parfois un peu trop défaut au big man. En effet, les coachs adverses n’auront pas trop de peine à trouver comment l’arrêter sur jeu placé, puisqu’il suffit pour le moment de trapper Bruno pour le rendre doux comme un agneau. En défense, le constat est à peu près similaire, les qualités sont là, le potentiel est beau, mais les déchets sont trop nombreux. Élevé aux hormones de poulet, le freak utilise un peu trop souvent son physique de déménageur et a donc tendance à commettre un beau petit paquet de fautes, ce qui pourrait lui coûter pas mal de minutes sur les parquets de la Grande Ligue. Les fautes sont légions dans le jeu de l’Angolais ? Les pertes de balle le sont également, la faute à un ball handling plus proche de celui de Robin Lopez que de celui de Nikola Jokic. Il ne pourra malheureusement pas mentir sur son âge, mais Bruno Fernando sait ce qu’il lui reste à travailler s’il veut espérer gagner sa place en NBA.

Si les lacunes restent nombreuses dans le jeu de Bruno Fernando, nul doute que plus d’une franchise pourrait être tentée par le freak au soir de la Draft. Les qualités sont là, c’est indéniable, reste maintenant à savoir si le big man de Maryland saura les exploiter comme il se doit pour se faire une vraie place sur les parquets de la Grande Ligue.


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