Les Raptors sont toujours en vie : 118-112 après 2 prolongations, Toronto a rampé jusqu’à la victoire

Le 20 mai 2019 à 04:44 par Bastien Fontanieu

Raptors
Source image : NBA League Pass

C’était le match le plus important pour eux, car il était question de vie ou de mort. Dans un marathon à rendre hommage à Yohann Diniz, les Raptors se sont imposés à domicile et peuvent donc tenter d’égaliser ce mardi au Game 4. Enfin, s’ils sont encore en vie.

Que quelqu’un appelle une ambulance, commande des bouteilles d’oxygène et loue des bassines de glaçons pour tous les joueurs de cette rencontre. Si le finish de Game of Thrones était initialement le grand événement de ce dimanche soir, l’épisode grand format et avec un maximum de tension se situait bien en NBA. Et à Toronto, précisément, où les Raptors retrouvaient leur public. Malmenés à Milwaukee, les hommes de Nick Nurse voulaient se reprendre à domicile, l’entraîneur décidant finalement de ne pas changer son cinq majeur. Bien lui en a pris, puisque c’est Marc Gasol qui donnait le ton d’entrée, avec Pascal Siakam. Les deux joueurs du frontcourt avaient été pointés du doigt pour leur manque d’impact lors des deux premiers matchs de la série, tout s’inversait sur ce Game 3 dirigé par la paire. Un démarrage nécessaire, bienvenu et idéal pour les Raptors, qui pouvaient laisser alors les autres membres de l’équipe contribuer à leur rythme. Norman Powell, notamment, était succulent en sortie de banc. Danny Green et Fred VanVleet, incapables de planter le moindre shoot, s’y mettaient enfin, au bout de la nuit (qui ça qui ça). Mais c’est surtout la défense collective de Toronto qui parvenait à trouver la bonne formule, en réussissant à forcer Giannis à réaliser un de ses pires matchs de la saison. Pourtant présent en défense, au rebond et dans le jeu de passes, le Freak rencontrait une muraille canadienne en béton armée menée par un Kawhi envoyé en mission sur la bête d’Athènes. Moins de lancers encaissés, moins de contre-attaques laissées aux Bucks, en gérant nettement mieux le rythme de la rencontre Toronto s’offrait un maximum de chances afin de l’emporter.

Et pourtant, qu’est-ce que les Raptors en ont chié. C’est, quelque part, ce qui prouve la ridicule marge de manoeuvre dont Kyle Lowry et ses potes disposent sur cette série. On parle ici d’une victoire de Toronto, à domicile, dos au mur, avec un duo Siakam – Leonard jouant plus de 50 minutes, des Bucks qui ont laissé des lancers francs sur la route, ont perdu Giannis sur le chemin, et tout ça alors qu’il n’était pas fabuleux sur la partie. Que ce soit dans le quatrième quart-temps ou lors des prolongations, Mike Budenholzer trouvait systématiquement l’homme à envoyer sur le parquet pour maintenir le navire à flots. George Hill, Brook Lopez, Malcolm Brogdon, un trio infernal pour Toronto qui espérait à chaque fois prendre un avantage définitif mais voyait un des trois faire l’action nécessaire afin de maintenir le suspense. Sauf que chez les Bucks, la recette collective pouvait difficilement mener à une fin positive, malgré la présence de plusieurs prolongations. Quand Eric Bledsoe est à côté de ses pompes, Khris Middleton est maladroit et Giannis a un accès interdit à la raquette, soudainement Milwaukee redevient une équipe humaine. Une équipe qui vient de découvrir, pour la première fois de ces Playoffs 2019, le goût de la défaite en déplacement. Après avoir rayé Detroit et Boston on the road, les Bucks vont devoir se ressaisir et miser sur un gros match de groupe ce mardi soir. Toronto, de son côté, doit vite recharger ses batteries. Après avoir rampé jusqu’à la ligne d’arrivée et réussi à éviter un fatal 3-0 dans la série, les Raptors vont s’occuper de la jambe de Kawhi, touchée pendant la partie, mais aussi le pouce de Lowry et les poumons de chaque joueur présent dans l’effectif. Car s’il y a bien une chose qu’on a appris cette saison, c’est que Milwaukee revient systématiquement avec le couteau entre les dents.

Elle fait du bien aux Raptors, cette victoire, mais qu’elle fût compliquée à aller chercher. Toronto revient à 2-1, de quoi aborder le Game 4 avec optimisme ou des jambes trop lourdes ? La réponse dans moins de 48h.