Preview Raptors – Bucks, Game 3 : va-t-on assister à une nouvelle extinction des dinosaures ?

Le 19 mai 2019 à 22:21 par Gianni Mancini

Raptors - coach
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Aïe, le pire scénario possible est donc devenu une bien triste réalité pour Toronto. Deux matchs, deux défaites, dont un Game 2 à sens unique : pour l’instant, ces Bucks sont tout simplement au-dessus. Alors, on reste sur cette tendance ou on soigne le retour dans le Grand Nord dès cette nuit, à partir de 1h ?

Le début de cette série est en train de prendre pas mal de gens de court. Sur le papier, on a là le duel au sommet de la Conférence Est, les deux mastocs face-à-face et prêts à s’envoyer des patates dans la gueule pendant quatre quart-temps, tous les deux soirs. Oui, ça, c’était sur le papier, parce que là, on est juste en train d’assister à une démonstration de la part de Milwaukee, et ce sous différentes formes. Le sang froid et juste ce qu’il faut de roublardise dans le premier match, et la maîtrise de bout en bout dans le second. On est un peu sur le cul là, puisqu’on attendait une bataille acharnée qui allait nous mener jusqu’en six, pourquoi pas même sept rencontres. Bon, c’est encore possible, mais pour que ça se fasse, il faudra une réaction im-pé-ra-tive des Dinos dès ce soir, pour le retour à la Scotiabank Arena. Et par réaction, on entend peut-être moins ressembler à un gros one-man-show. C’était bien kiffant de voir Kawhi Leonard réaliser carton sur carton lors des deux premiers tours, et même là, on n’aurait rien contre. Sauf qu’à ce stade des hostilités, ça ne suffit plus, et il faut que ses lieutenants attitrés se sortent un peu plus les doigts. Jusque-là, Pascal Siakam avait bien fait le job pour le seconder, mais le Camerounais est nettement dans le dur depuis le début de cette finale de conf’. Kyle Lowry est encore trop inconsistant pour peser autant qu’il le devrait, et puis derrière… et bah RAS, ou presque.

Là où le bât blesse réellement, c’est qu’en face, c’est tout le contraire. Alors oui, Giannis Antetokonmpo est dans ses énormes bases habituelles, pas de problème, et pour vous situer un peu, le Freak tourne présentement à des moyennes de 27 points, 15,5 rebonds, 5,5 passes dé’, 1,5 interception et 2,5 contres. Une ligne de stat’ XXL, à la hauteur de la longueur de ses bras, et le plus flippant, sans donner l’impression de forcer quoi que ce soit. Mais la dernière phrase pourrait facilement s’appliquer à l’ensemble de ce collectif dirigé d’une main de maître par Mike Budenholzer. Qu’est-ce qu’on a de beau ? Un Brook Lopez irréprochable et qui peut même se déchaîner s’il veut, un Malcolm Brogdon qui repart sur ses très bonnes bases, ou encore un Nikola Mirotic qui gère comme un chef son inclusion tardive dans le cinq de départ. Une telle cohésion et profondeur qui permettent même à des cadres tels que Khris Middleton ou Eric Bledsoe de se montrer plus discrets sans que cela ait un impact négatif. Un luxe qui en dit long sur la sérénité qui se dégage pour le moment, et si on parle depuis longtemps de rouleau compresseur en mentionnant les Warriors, l’Est est peut-être lui aussi en train de trouver son croquemitaine. Tiens, justement, c’est quoi la probable affiche des Finales pour l’instant ? On dit ça, on dit rien.

Bon, on n’en est pas encore là, et les Raptors restent dans le coup, au moins jusqu’à cette nuit. Parce qu’à 3-0 Bucks, n’ayons pas peur des mots, la tâche s’annoncerait tout bonnement impossible, tandis qu’un assurage à domicile relancerait les débats. Entre ça et le final de Game of Thrones, une nuit sous haute tension attend le Nord, quoi qu’il arrive.