Adam Silver ressort la boîte à idées : réduire la saison régulière pour contrer le load management, et pourquoi pas

Le 11 mai 2019 à 12:40 par Nathan Grenouilleau

Adam Silver
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Il y a des modes en NBA qu’on apprécie plus ou moins que d’autres. Le load management, ce mot à la mode encore bien trop utilisé cette saison, est loin de faire l’unanimité auprès des fans. Heureusement, Adam Silver redouble d’idées pour combler toujours un peu plus ses fans. 

Il n’est jamais agréable pour un fan de voir que le meilleur joueur de sa team ne joue pas le soir, d’autant plus lorsque la raison de cette absence n’est autre que le load management. Le load management, c’est quoi ? En français, le terme devenu très à la mode en NBA signifie prendre quelques jours de congés pour reposer son corps. La saison régulière est longue, jouer 82 matchs demande des ressources physiques hors norme, mais il est logique que les fans n’apprécient pas de voir leur joueur préféré louper dix matchs par saison pour se reposer. La position des managements est pourtant compréhensible. En effet, disposer de ses meilleurs joueurs dans les moments clefs d’une saison, c’est ce qu’il y a de plus important, quitte à prendre le risque de laisser un ou deux matchs censés être plus abordables en route. Disposer de son franchise player en saison régulière c’est bien, disposer de son meilleur joueur en Playoffs c’est mieux. Le load management est donc un phénomène de plus en plus répandu dans la Ligue, mais de plus en plus rejeté par une grande partie des fanatiques de la balle orange. Adam Silver le sait, il ne peut se permettre de décevoir une partie de son audimat et planche donc à trouver une solution.

“Si le repos légitime des joueurs les amenait à être en meilleure santé lors de Playoffs, en meilleure santé plus longtemps, en mesure de poursuivre leur carrière plus longtemps, je pense que nous serions en faveur [du load management, ndlr]. Cependant, le problème est là et en tant que Ligue, nous devrions peut-être revoir le nombre de matchs dans la saison. Peut-être que dans la NBA moderne, 82 matchs c’est trop pour le physique des joueurs.”

Réduire le nombre de matchs de la saison régulière, c’est une idée qui revient assez souvent au centre des débats, et force est de constater qu’elle reste bien dans un coin de la tête d’Adam Silver. Interrogé par David Rubenstein, le commissioner de la NBA s’est longuement étendu sur le sujet. Le load management ? Cela peut être une bonne solution lorsque l’on observe le cas Kawhi Leonard par exemple. Louper un paquet de match en saison régulière pour se refaire une santé et tout écrabouiller en Playoffs ? Non, ça n’est pas dérangeant pour Adam Silver, bien au contraire, car c’est à partir du mois d’avril que les grands joueurs sont le plus attendus. Cependant, Kawhi avait une bonne raison de se reposer cette saison, puisqu’il revenait à la compétition après presque un an d’arrêt, mais il est inutile de préciser que ce n’est pas le cas de chacun des joueurs faisant l’impasse sur un match. Dès lors, le commissioner semble être prêt à réduire le nombre de matchs de saison régulière pour endiguer cette mode du load management. Moins de matchs disputés signifieraient plus de repos entre chaque matchs, mais aussi moins de déplacements et de back-to-back, de quoi logiquement préserver la santé des joueurs et leur permettre de pouvoir participer à la quasi totalité des matchs. L’idée est là et semble être en mesure de régler en partie le problème qu’est devenue le load management, maintenant, il ne reste plus qu’à savoir si celle-ci sera appliquée dans les années à venir. Et si cette idée aboutie, à quoi ressemblera une saison NBA ? Sans parler du problème des records sur une saison et all-time qui deviendraient presque définitivement inatteignables avec moins de matchs.

En bon dirigeant qu’il est, Adam Silver ne prendra jamais le risque de froisser une partie de son public. Vouloir régler le soucis du load management en réduisant le nombre de matchs en saison régulière c’est bien, mais cette idée, ce n’est pas la première fois qu’elle est évoquée. Alors, coup de bluff ou véritable envie de changement, ça, seul Adam Silver connait la réponse.

Source texte : New York Times