Les Bulls font le ménage dans leurs finances avant l’été : chaque million compte pour attirer les meilleurs free agents

Le 28 avr. 2019 à 21:13 par Gianni Mancini

Derrick Rose
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A l’approche de l’intersaison, et donc de la free agency, c’est le moment pour les équipes non-concernées par les Playoffs de faire leurs premiers petits moves à droite à gauche. A Chicago, chaque détail compte pour essayer de faire venir des assets de poids. Oui parce que la lose, ça commence à faire.

Trois millions de dollars. Pour vous, comme pour nous, on parle d’une somme d’argent astronomique, avec laquelle on pourrait tenir sur trois générations et faire des petites folies : une belle berline, une maison de campagne, la boite de jeu TrashTalk en 800 exemplaires, bref, des trucs de gens normaux quoi. Sauf que dans le monde foufou de la NBA, cette somme a logiquement une toute autre valeur. Après avoir versé plus de 11 millions de dollars d’argent de poche à Omer Asik cette année, les Bulls lui doivent encore trois plaques l’année prochaine pour s’excuser de l’avoir coupé en début de saison. Car, c’est assez triste à dire, mais le pivot n’est plus capable d’occuper une autre fonction que le complément de package que l’on balade un peu partout pour arrondir les comptes et obtenir le joueur que l’on souhaite vraiment dans un trade. Sur les quatre dernières années, Asik n’a jamais dépassé les 31 matchs par saison, dont seulement quatre sous le maillot des Bulls. Un total famélique qui lui valut donc d’être coupé par la franchise en tout début d’exercice, et de sales problèmes d’arthrite inflammatoire pourraient bien tristement marquer la fin de sa carrière.

De façon logique, à Chicago, on ne tient pas tant que ça à faire apparaître le salaire d’un joueur probablement à la retraite dans sa masse salariale. Du coup, le board a transmis une demande à la Ligue afin d’effacer la ligne “Omer Asik” de ses tableurs. Ne vous inquiétez pas, le pivot touchera bien ses trois millions de dollars mais une telle opération permettrait aux Bulls de créer du cap space supplémentaire pour proposer des contrats un peu plus attractifs à d’éventuels agents-libres pendant l’été, tout en respectant le cadre financier très strict imposé par la NBA. Chaque détail compte, surtout quand l’objectif est de continuer à reconstruire et de sortir des bas fonds de la Conférence Est. Encore une saison à moins de trente victoires, ça craint, surtout en commençant par un joli 5-19, et ça a d’ailleurs valu un beau coup de pied aux fesses pour Fred Hoiberg, remplacé par Jim Boylen en décembre. L’actuel head coach aurait la confiance des dirigeants, et pourrait même se voir prolonger dans les prochaines semaines. Reste maintenant à espérer que son crâne n’est pas plus brillant que l’avenir des Bulls, et que la franchise mythique pourra redresser la barre fissa. La manœuvre concernant le contrat d’Asik laisse donc présager d’un peu de mouvement dans l’Illinois pour se renforcer lors de la free agency, et entourer Zach LaVine qui aura claqué une career season, mais aussi le Dirk finlandais, Lauri Markkanen, entre autres. Le potentiel est là, de même que le prestige ou encore le statut de gros marché. Maintenant, ce sera à l’organigramme d’effectuer les bonnes transactions, et également d’assurer dans le choix de Draft, qui pourrait s’avérer sympatoche lui aussi.

Allez, c’est toujours ça de pris, surtout quand on essaye tant bien que mal de se relancer. Chicago est en train de poser ses premiers pions, et on a quand même hâte de voir quels joueurs seront sollicités ces prochains mois… Allô Derrick ?

Source texte : Shams Charania/The Athletic 


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