Bilan de saison 2019, version Wolves : les fans de Minny ont une rose dans la main mais les larmes aux yeux

Le 22 avr. 2019 à 14:54 par Robin Wolff

Butler
Source image : YouTube

Peut-être la franchise NBA qui a réalisé la saison la plus étrange. Beaucoup d’évènements aussi fous les uns que les autres ont bousculé la saison des Wolves avec souvent comme seul résultat… la tristesse des fans.

CE QUE TRASHTALK AVAIT ANNONCÉ :

Le pronostic était à peu près impossible à réaliser au moment où l’on écrivait le papier de preview pour la saison 2018-19 des Wolves, puisque Jimmy Butler faisait alors tout et n’importe quoi pour partir du Minnesota mais était encore dans le roster de Tom Thibodeau. Sans aucune idée de la contrepartie que les hommes de Minneapolis allaient pouvoir retirer de Jimmy Buckets, il était alors difficile de se mouiller.  Nous avions donc décidé de ne pas vraiment trancher et de prévoir un bilan de 41 victoires pour 41 défaites et une participation aux Playoffs plus qu’incertaine.

CE QU’IL S’EST VRAIMENT PASSÉ :

Alors bon, par où commencer, on va essayer de faire ça assez chronologiquement. Jimmy Butler veut partir, Thibodeau dit non, Glen Taylor dit oui, ça commençait déjà assez bizarrement. Au vu de cette incompréhension, Jimmy n’est pas content, il ne vient plus aux entraînements, joue un match sur cinq, dit dans les médias que Karl-Anthony Towns et Andrew Wiggins sont des flemmards, défonce le cinq majeur de sa franchise à l’entraînement avec quatre plombiers, enfin bref une histoire assez bizarre. Pendant ce temps-là Derrick Rose s’éclate (on y reviendra) mais les résultats ne suivent pas. L’ancien ailier de Chicago finit enfin par se faire échanger aux Sixers contre Robert Covington et Dario Saric après un bon mois de saison régulière. Dans un premier temps, ça va mieux dans le Minnesota après ce trade mais l’on arrive tout de même jamais à enchaîner les victoires. Josh Okogie se révèle, KAT cartonne à base de 24,4 points et de 12,4 rebonds mais personne ne croit vraiment en cette équipe. Au milieu de la saison, coach Thibs se fait virer… après une victoire de qualité contre les Lakers, toujours très logique ce management des Wolves. Ryan Saunders et Scott Layden débarquent, respectivement en tant que coach et que GM de la franchise de Minneapolis. Puis plus grand chose ne se passe, une saison assez fleuve et de piètre qualité jusqu’à un shutdown de beaucoup de joueurs majeurs en fin de saison histoire de bien finir dans la course au tanking. Finalement, ils atteignent un bilan de 36 victoires pour 46 défaites, une onzième place à l’Ouest et un dixième spot à la loterie, terrible saison en somme pour les fans des Timberwolves.

L’IMAGE DE LA SAISON :

Derrick Rose

Un sourire que l’on croyait perdu, mais un sourire qu’il nous a donné tout au long de la saison. Les chants de MVP que t’ont réservé les fans de ta franchise des Bulls au United Center, tes fans, étaient entièrement mérités, alors bravo et merci Derrick.

ON NE L’ATTENDAIT PAS ET IL A CARTONNÉ : DERRICK ROSE

Voila des années que l’on parlait d’un retour de Derrick Rose comme d’un rêve irréalisable, le MVP 2011 avait fait son temps, bien que trop court, et les blessures l’avaient emporté. Et bien non, l’impensable s’est produit, l’ancien de Chicago a redonné un sourire incroyable à tout fan de NBA et ce tout au long de l’année ou presque. C’est peut-être la plus belle histoire de la saison et en tout cas elle a donnée des larmes aux yeux à tout le monde. Qui n’était pas ému le 31 octobre 2018 devant son écran, date désormais gravée dans l’histoire de la NBA puisque ce soir-là, Rose a battu son career-high avec 50 points sur le Jazz et le contre de la gagne, une performance irréelle qui s’est conclue par des larmes tellement significatives du meneur. Ce match, les Wolves l’ont disputé avec leur maillot flashback, comme un symbole. Au delà de cette perf mythique, les statistiques sur la saison sont belles et ont été régulières. 18,0 points, 4,4 assists et 2,7 rebonds, si bien que le D a même été longtemps en course pour le trophée de sixième homme de l’année. Un véritable bonheur à chaque instant et l’élément le plus positif que peuvent retenir les fans de Minnesota de cette saison 2018-19.

ON L’ATTENDAIT AU TAQUET ET IL A ABUSÉ : ANDREW WIGGINS

Quelle immondice, il n’y a pas de terme plus élogieux pour décrire la saison d’Andrew Wiggins. Le Canadien entrait cette saison dans son énorme contrat de 146,5 millions sur 5 ans et il l’a fait de la pire des façons. Oui le bonhomme a du talent plein les mains, est un athlète hors norme, mais quand on a autant de volonté pour jouer au basket que pour prendre sa douche ou pour faire ses lacets, ça se voit. Statistiquement, c’est faible mais pas exécrable, 18,1 points, 2,5 assists et 4,8 rebonds mais alors au niveau de l’impression visuelle, le type est un fantôme. Il joue 35 minutes par match alors que parfois on a vraiment l’impression qu’il a joué le temps d’un Vine. C’est une catastrophe, aucun effort défensif, aucun impact sur son équipe, aucune envie…. On est peut-être sévère mais quand tu es numéro 1 de Draft, rookie de l’année, que tu as le potentiel d’aller très haut et que finalement… au bout de cinq saisons tu n’est pas un meilleur ailier que Robert Covington, c’est terriblement décevant.

LA VIDÉO DE LA SAISON :

On sait, mettre du Derrick Rose dans trois rubriques différentes c’est beaucoup, mais bon ce match est absolument all-time. Et puis quoi, vous auriez préféré que l’on vous mette un mix des meilleures actions de Jeff Teague ou de Taj Gibson ? Non, et bien profitez, souriez et pleurez.

CE QU’IL VA BIENTÔT SE PASSER :

Bah on ne sait pas trop en fait. Tout le monde ou presque est sous contrat l’année prochaine, souvent un contrat bien trop élevé d’ailleurs, coucou Jeff Teague, coucou Andrew Wiggins. Seuls deux dossiers importants vont devoir être gérés par le nouveau GM Scott Layden : Taj Gibson qu’il faudra essayer de re-signer pas trop cher et surtout Derrick Rose. Ce dernier sera convoité cet été et a déjà exprimé des envies de retour à Chicago, alors bonne chance Scott parce que sans lui la saison prochaine s’annonce bien terne. Enfin, le chantier principal sera de faire en sorte que Towns ne fasse pas une Anthony Davis à force de ne pas gagner de matchs parce que sinon c’est une vague de suicide dans le Minnesota qui risque d’arriver. Quoi qu’il en soit, on repart à nouveau en reconstruction à Minneapolis, qu’est ce que ça doit être fatiguant pour les fans…

Saison étrange, saison animée mais saison médiocre des Timberwolves. La spirale n’est pas bonne et cela pourrait encore bien s’empirer. On va donc s’inspirer de la meilleure punchline des profs sur les bulletins scolaires, au fond du trou mais creuse encore.