Austin Rivers prévient, les Rockets suivront James Harden jusqu’au bout : gros 5/46 à prévoir au prochain match

Le 22 avr. 2019 à 17:13 par Gianni Mancini

Source image : NBA League Pass

Après avoir débuté les Playoffs avec deux prestations en mode masterclass bien dignes de sa campagne astronomique, James Harden nous a montré son petit côté Mister Hyde lors du Game 3 face au Jazz. Mais pas d’angoisse, The Beard peut se payer le luxe de se déchirer de temps en temps, il aura quoi qu’il arrive le soutien de sa team.

27,7 points, 8,3 rebonds et 10 passes dé’, voilà les stats actuelles de James Harden sur ce début de Playoffs. On peut l’accuser de choke dans les grands moments, mais force est de constater que cette prétendue malédiction en postseason ne s’applique visiblement pas pour le premier tour. The Beard est tout simplement en train de faire la chansonnette au Jazz, menant les Rockets à une avance de 3/0 qui les mettront en position de boucler la série dès ce soir. Bon, pour que le festival soit complet, il faudrait retirer le Game 3, où le MVP en titre aurait pu construire un building en plein centre de Salt Lake City avec toutes les briques qu’il a balancé. L’arrière a commencé le match samedi soir par un 0/15 (!), pour au final 22 laborieux pions, à 3/20 au tir et 2/13 du parking (!!!). Un match tout simplement dé-gueu-lasse, en trois syllabes, qui est d’ailleurs la raison pour laquelle Harden ne tourne plus en triple-double de moyenne sur la série, une douceur qu’il compilait à l’issue du Game 2. Et, surtout, qui aurait pu également être la raison de la défaite de Houston face aux Mormons… mais non. Ce fut tendu, mais les Texans finirent par s’imposer malgré tout, avec 14 points du barbu lors du dernier quart, bien aidé par son adresse aux lancers-francs, pour de vrai cette fois-ci. Ça commence vraiment à ressembler à une mauvaise blague pour le Jazz, et vous voulez encore plus drôle ? Le principal intéressé n’était apparemment même pas au courant qu’il s’était complètement déchiré, enfin, ça, c’est si on en croit ses propos après le match aux micros de ESPN.

“Oh, wow ! Vraiment ! 0/15 ?! J’ai fait un 0/15, je ne savais même pas. […] Ils ont fait du bon travail pour ce qui est de contester mes tirs. Ce sont des shots que je tente chaque jour, je vis à travers eux, et d’habitude ça rentre. Au match 4, rien ne changera, et je continuerai de tenter les mêmes tirs.”

Ce genre de déclaration qui ne manquera pas de faire grincer les dents de ceux avocats de la théorie voulant que Harden est ce qu’on appelle communément un forceur. Mais paradoxalement, si il y a bien un groupe d’individus sur lequel vous ne pouvez pas compter pour se plaindre de son style de jeu, ce sont tout simplement ses coéquipiers. Exemple parfait de cette loyauté sans faille, les déclarations de Austin Rivers dans les vestiaires après le match de samedi. Même s’il joue nettement moins depuis le début des Playoffs, l’arrière fait tout pour apporter sa pierre à l’édifice au sein de cet effectif qui espère enfin aller jusqu’au bout après plusieurs saisons à tutoyer les sommets. L’ancien Clipper apporte une énergie indéniable à la second-unit de Mike D’Antoni, notamment avec ses facultés à distance et à l’animation offensive. Du coup, c’est tout naturellement en bon soldat qu’il a volé au secours de son franchise player. Messieurs, trouvez-vous vite une femme qui vous soutiendra comme Rivers soutient James Harden, c’est beau.

“Nous allons vivre et mourir avec James. Nous ne nous plaindrons jamais, peu importe qu’il fasse du 10/10 ou du 0/30. Vous ne pouvez pas être contents lorsqu’il est Superman tous les jours et le seul jour où il devient humain commencer à le blâmer. Il est la raison principale pour laquelle nous en sommes là.”

Une belle déclaration, qui n’est sûrement pas tombée dans l’oreille d’un sourd non plus. Au cas où ce n’était pas déjà assez clair, James Harden a carte blanche à 1000% à Houston. Allez, on tape la trentaine de shots tentés cette nuit, chiche ?

Sources texte : ESPN/NBA