Kyrie Irving a appuyé sur l’accélérateur : et quand Kyrie Irving appuyer sur l’accélérateur, à s’emballer commence notre cœur

Le 18 avr. 2019 à 06:57 par Giovanni Marriette

Pour mettre la têtes de ces pauvres Pacers sous l’eau, les Celtics avaient besoin d’un patron, ils avaient besoin de “leur” patron. Navré Guerschon, navré Semi, ce patron c’est bien Kyrie Irving aka Uncle Drew aka Hot Sauce, et cette nuit l’ancien lieutenant de LeBron James a prouvé une fois de plus qu’il était capable de driver une franchise NBA. Une démonstration, de la première à la dernière minute.

Il existe des joueurs que l’on ne peut tout simplement pas arrêter lorsqu’ils sont dans leur zone de confort, et pour une fois il n’y aucune arrière pensée de type serpentaire. LaMarcus Aldridge sur son fadeaway, Joel Embiid au poste, Steph Curry ou Damian Lillard à deux mètres derrière la ligne, James Harden quand il passe le bras sur son drive… tous ces mecs ont leur signature move, voire plusieurs, et tous ces mecs savent devenir indéfendable au besoin. Cette nuit ? C’est donc Kyrie Irving qui est rentré dans la zone, puisque le meneur de jeu des C’s avait semble-t-il décidé de n’accorder aucun répit à la défense des Pacers. Intraitable sur le drive grâce à un handle qui fait de lui le très probable meilleur manieur de ballon de toute la ligue, Kyrie nous a filé un torticolis juste en essayant de le suivre des yeux. Très adroit derrière la ligne à 3-points, il ne fallait pas non plus lui laisser un millimètre sous peine de sanction immédiate…

37 points à 15/26 au tir dont 6/10 du parking, 6 rebonds, 7 passes, 1 steal et 2 contres en 39 minutes

Bien épaulé par un Jayson Tatum dont on reparlera très vite s’il a lui aussi décidé d’activer le Playoffs mode, Kyrie a tout d’abord répondu au gros début de match offensif des Pacers (quel premier quart-temps !), avant de les tenir au bout de sa laisse tout au long du match, même dans le temps-fort des Pacers au troisième quart, puis finalement de les mettre au bout de son viseur dans le dernier quart pour offrir une deuxième victoire à Boston dans cette série. Le Kyrie de ce Game 2 ? C’est celui qui lâche des grand tss tss sur chacun de ses dribbles, qui sait exactement ce qu’il va faire subir à ses défenseurs et quand il va leur faire subir. C’est celui qui prend ses responsabilités, qui ne se cache pas et qui offre au public et aux fans en général un body language et un hustle propres à un vrai franchise player. Bref le Kyrie que l’on attendait, que toute la Green Nation attendait, et qui devrait sauf surprise suffire à mettre hors-course Indiana avant d’aller se frotter à un tout autre adversaire en demi-finale de conférence. Et sans manquer de respect à Darren Collison et Cory Joseph que l’on aime beaucoup au bureau (genre on a des bureaux), on repassera par la case observation quand Eric Bledsoe, George Hill ou Malcolm Brogdon qui se dresseront en face de l’oncle le plus rapide de toute l’Amérique. On sait qu’il est capable de saucer tout ça hein, mais on aura en tout cas un vrai défi pour lui, avec toute l’excitation que ça engendre.

C’est donc le vrai Kyrie que l’on a vu cette nuit, celui que toute sa verte communauté attendait. Confirmation attendue dans l’Indiana d’ici la fin de semaine, pour éventuellement abréger les souffrances des hommes de Nate McMillan et arriver le plus frais possible en demi-finale de conférence. On ne dit pas que ce sera une partie de plaisir à la Bankers Fieldhouse Arena hein, mais on dit juste que si les C’s aspirent à plus grand, il ne faut – déjà – pas perdre de temps en route.