Doc Rivers et les Clippers regardent déjà la suite : c’est pas tout mais il reste 15 matchs à gagner !
Le 16 avr. 2019 à 16:52 par Gianni Mancini
Qu’est-ce que vous feriez, vous, après avoir réalisé un exploit jamais vu dans l’histoire de votre profession ? Vous vous pavaneriez, à juste titre, en repensant à vos prouesses ? Vous vous la péteriez un peu partout peut-être, ça le vaut bien. Mais Doc Rivers, lui, en bon affamé qu’il est, n’a qu’une chose en tête : retourner au charbon et taper les Warriors au premier tour. Attendez, taper qui ?!
Vous l’avez bien compris, cette victoire au parfum anthologique des Clippers la nuit dernière ne représente en aucun cas une victoire morale, pas pour eux en tout cas. Alors que les joueurs du Doc pourraient faire leur sac et partir tranquille en vacances en passant déjà pour des héros, on est visiblement bien décidé à ne pas se reposer sur ses lauriers. Hier, ces Clippers ont encore une fois prouvé qu’ils étaient actuellement l’une des équipes à l’identité la plus marquée en NBA : une abnégation à toute épreuve, de l’altruisme, et la pointe de folie qu’il faut, parfaitement symbolisée par l’éternel Lou Williams et sa performance de mastoc. En même temps, quand on revient de 31 points d’écart, on doit tout de suite se sentir increvable, surtout lorsqu’on parle d’un tel écart face à, peut-être, LA team la plus cheatée all-time. C’est d’ailleurs Lou-Will qui raconte peut-être le mieux ce moment surréaliste.
“Je me suis juste perdu dans l’instant. Je ne peux pas vraiment me rappeler un moment où je me suis dit que le momentum basculait. C’était probablement lorsque nous étions revenus à moins trois. C’est là que j’ai réalisé, ‘Oh, nous avons une chance de gagner ce match.’ Je crois que j’étais dans un autre monde après ça.”
D’autant plus que, à la tête de ces soldats irréprochables, nous avons quelqu’un qui connait le chemin pour atteindre le destination finale. Déjà monté sur le toit du monde en 2008 avec les Celtics, Doc Rivers n’en est pas à sa première série couperet. Alors, qu’on l’annonce tout de suite, il sera impossible, normalement, d’espérer une issue positive en prenant de nouveau l’eau pendant trois quart-temps. On dit bien “normalement” ce coup, histoire de ne pas passer pour des cons. Cette fois, les Warriors seront prévenus, et ne devraient donc pas afficher les mêmes traits de laxisme, voire tout simplement d’arrogance, qui leur ont tant coûté la nuit passée. Donc, conclusion, pour les Clipps, il faudra afficher un niveau semblable à celui du dernier quart du Game 2, si ce n’est supérieur, en admettant que ce soit possible. Jouer comme des fous furieux des deux côtés du terrain pendant 48 minutes, ok, mais aussi avoir un peu de baraka, toujours nécessaire dans ce genre de situations tendax. A ce niveau, on semble plutôt bien loti chez les Clippers, puisque le Doc profitait de sa conférence de presse d’après-match pour raconter l’anecdote d’un fan l’ayant interpellé dans les rues de San Francisco… pour lui rendre environ 2000 dollars en liquide que le coach venait de faire tomber par terre. Et dites, ça va pas un peu commencer à se voir qu’il y a une aura positive mystique qui entoure les Clippers ? Avec une bonne étoile de la sorte à en faire pâlir Didier Deschamps, c’est assez logiquement que Rivers se montre confiant pour la suite de ce premier round.
“Ce n’est pas assez pour nous. Nous ne sommes pas venus là pour ça. C’est spécial, quand vous perdez de trente points, contre n’importe qui, à l’extérieur, que vous revenez. C’est spécial. […] Ils ont des ambitions, cette équipe. Personne ne veut être d’accord avec nous, et c’est bien comme ça. Ça ne nous pose pas de problème. Mais nous avons nos propres attentes et nous allons les garder.”
Les Warriors leur ont tendu, bien malgré eux, la main, et ça y est, voilà que les Clippers veulent choper le bras entier et tout ce qui va avec. Ce qui est sûr, c’est que personne n’osera plus leur dire ce qui est possible ou pas maintenant. On a déjà hâte à la nuit de vendredi à samedi pour un Game 3 qui a posé toutes les bases pour être épique.
Sources texte : Yahoo! Sports/ESPN