Les Warriors font le taf pour le Game 1 des Playoffs face aux Clippers : Chef est venu, Chef a vu, Chef a vaincu

Le 14 avr. 2019 à 05:34 par Bastien Fontanieu

Stephen Curry
Source image : NBA League Pass

Premier match des Playoffs pour les Warriors cette nuit, en course pour un triplé historique, et le travail a été géré par les champions en titre devant un public sacrément bouillant. Indice important, un certain Wardell a été plutôt chaud à distance.

Il est comme ça, l’ami Stephen. Pour ce qui est d’accueillir ses invités, il sait mettre les petites assiettes dans les grandes. Ce samedi soir donc, à l’Oracle Arena qui vit ses dernières rencontres avant un déménagement badant à San Francisco, Curry était aux petits soins pour ses spectateurs. Le show, évidemment, était au top avec pas moins de 8 bombes de loin, dont la huitième lui permettant de devenir le leader all-time en terme de trois-points rentrés en Playoffs. Mais il y avait aussi du rebond offensif, de la grosse défense, de la distribution et une énergie débordante en poussant le rythme à domicile. C’était, en somme, du Steph comme on adore le voir. Un scénario similaire à celui vécu par les pauvres Sixers et Raptors cette nuit ? Hors de question pour le MVP unanime de 2016, qui nous clairement ramené trois ans en arrière avec une performance impressionnante. En chiffres, on parle de 38 points, 15 rebonds et 7 passes, à 11/16 au shoot. Le mec a loupé 5 tirs, bonjour le joueur lambda. Mais si ce n’était l’affaire que d’un joueur, cela se saurait. Curry a pu compter sur l’impact de nombreux coéquipiers pour que la réussite de la soirée soit complète, notamment Draymond Green en tout début de match, DeMarcus Cousins pour faire chier les intérieurs adverses, mais aussi Kevin Durant tout en simplicité et parfois en puissance. Emporté par une joute verbale des plus amusantes avec Patrick Beverley, l’ami préféré des reptiles a été expulsé de la rencontre avec le meneur des Clippers, le trashtalking mignon initialement devenant un peu trop intense au fil des minutes, selon le corps arbitral du soir. La victoire, qui appartient à Golden State sur ce Game 1, a été construite petit à petit, sans mettre de déculottée aux Clippers mais en assurant le business tel un champion en titre qui veut créer l’histoire avec un quatrième titre en cinq ans et un triplé qui serait all-time.

Côté Clippers, que dire ? Déception évidente quand on sait que ce samedi était sponsorisé par Rires et Chansons, mais les hommes de Doc Rivers n’ont pas à avoir honte. En effet, tout au long de la partie, et surtout en première période durant laquelle l’Oracle était moyennement bruyante, Lou Williams et Montrezl Harrell ont fait un boulot remarquable afin de rester dans la partie avec l’armée diabolique de Steve Kerr. Les regrets que peuvent avoir les copains de la cité des anges, c’est d’abord la prestation de la mène en global puisque Beverley et Landry Shamet ont été transparents offensivement avec un piteux 2/12 cumulé au shoot. Comble du bordel ambiant, c’est le rookie Shai Gilgeous-Alxander qui a semblé le plus agressif des trois, alors que le bonhomme venait à peine de quitter le centre de loisirs. L’adresse générale des Clippers, autre regret à noter, aura été désastreuse avec 41% de réussite, le genre de stat qui ne ment pas quand on se pointe dans la salle de Klay Thompson et compagnie. Ceci étant dit, et comme installé plus haut, les boys du Doc peuvent aborder le Game 2 avec confiance. En clair manque de talent global mais avec un coeur gros comme ça, les visiteurs peuvent tout à fait réaliser un second gros match et planter les Warriors dans une drôle de position. Pour cela, il faudra que chacun soit sur son 31, car en face le moindre mec en feu peut littéralement brûler les espoirs de JaMychal Green et sa clique. Le banc des Clippers est évidemment l’atout majeur de cette équipe, il faudra encore plus agrandir l’écart entre ce dernier et celui des Warriors, qui n’a pas trop pesé sur la partie. Il faudra, si les gars de Los Angeles veulent prolonger la série, que les titulaires s’y mettent plus sérieusement, notamment Danilo Gallinari qui lui aussi a souffert dans le cinq majeur. M’enfin, comme les supporters des Clipps peuvent le constater, si Curry est dans cette forme une nouvelle fois, autant prendre le premier avion en direction de L.A…

Surprise à Philly, surprise à Toronto, pas de surprise dans la Baie d’Oakland. Les Warriors ont géré leur partie du boulot en remportant le Game 1, et c’est Steph qui comme d’habitude a donné le ton. Plus que 15 matchs pour toucher le paradis des basketteurs, bon courage aux Clippers.