Ernie Grunfeld viré par les Wizards : seize années à effacer au plus vite des mémoires

Le 03 avr. 2019 à 11:38 par Benoît Carlier

Source image : thebricklayer.kinja.com

Le ménage continue dans la capitale américaine avec le licenciement d’Ernie Grunfeld quelques jours seulement avant la fin de la saison régulière. La fin de saison tout court même pour les Wizards qui étaient déjà hors de la course aux Playoffs depuis quelques mois.

C’est donc ainsi que se termine le mandat d’Ernie Grunfeld à la présidence de la franchise de Washington. En place depuis 2003, il a un bilan mitigé à la Maison Blanche avec 568 victoires pour 724 défaites et huit campagnes de Playoffs. Le calcul est facile, cela fait une participation tous les deux ans en moyenne. Pas dégueux sur le papier, sauf qu’il faut voir ce qu’en ont fait les Wizards. Prolonger sa saison en avril c’est bien, la continuer en mai voire juin c’est encore mieux. Sur cette période, le public de D.C. n’a pas vécu beaucoup de grands moments au printemps, ne dépassant jamais les demi-finales de Conférence malgré un effectif qui aurait pu prétendre à plus. Cette année, il n’y aura même pas de série en sept à la Capital One Arena, du moins pas en NBA (coucou Aleksandr Ovetchkine). Il faut dire que Scott Brooks n’a pas été verni avec des blessures importantes touchant ses joueurs principaux. John Wall ne va peut-être pas jouer avant la saison 2020-21, Dwight Howard n’a disputé que neuf matchs avec Washington et Markieff Morris était souvent blessé avant son trade. Les excuses sont nombreuses mais la franchise devait tourner la page pour commencer à écrire un nouveau chapitre de son histoire avec un nouvel homme à sa tête. Le propriétaire, Ted Leonsis, a donc tenu à remercier personnellement Grunfeld pour toutes ses années de dévouement dans les bureaux des Wizards.

“Nous n’avons pas atteint les objectifs que nous nous étions fixés, notamment concernant une qualification en Playoffs. Malgré le fait d’avoir plusieurs joueurs clés à l’infirmerie, nous avons une culture de la responsabilité et nous cherchons toujours à obtenir des résultats positifs. Je souhaite remercier Ernie pour ses services. Sa famille et lui ont été de grands leaders au sein de notre communauté et ont travaillé sans relâche pour faire de nous l’une des meilleures franchises en NBA.”

C’est le senior vice-président, Tommy Sheppard, qui va se charger de l’intérim en attendant qu’une décision claire soit prise au-dessus. Il assurera notamment la fonction de general manager jusqu’à ce qu’un successeur soit officiellement désigné pour construire la future équipe des Wizards. Durant son service, Grunfeld a dû faire face à de nombreuses histoires, la plus célèbre étant certainement celle des guns de Gilbert Arenas et Javaris Crittenton. Mais malgré un bon nombre de All-Stars et un budget conséquent, il n’aura jamais réussi à façonner une équipe capable d’atteindre les 50 victoires en régulière. Cette année marque une rupture dans le projet construit par Ernie avec le trade de Kelly Oubre et surtout d’Otto Porter pour redonner un tout petit peu de flexibilité financière à la franchise avant cet été. Pour la première fois depuis seize piges, ce n’est pas lui qui assurera le recrutement mais son successeur devra faire avec les contrats max de John Wall et Bradley Beal ainsi qu’un dernier chèque de près de 16 millions de dollars à signer à Ian Mahinmi mais sans choix de deuxième tour de Draft. On a déjà connu plus facile pour commencer dans ses nouvelles fonctions mais tout le monde est conscient qu’il faudra quelques années à Washington pour se reconstruire.

L’avantage, c’est que son successeur aura du mal à faire pire sauf en cas de nouvelle blessure grave pour Bradley Beal. Les Wizards vont étudier leurs options mais ils ont désormais un peu de temps pour préparer la suite et prendre la bonne décision, genre snober tranquillement le dossier de Rob Hennigan.

Source texte : ESPN et The Associated Press