Meilleure Progression de l’Année 2018-19 : D’Angelo, Pascal, à qui donnez-vous votre vote final ?

Le 03 avr. 2019 à 13:47 par Bastien Fontanieu

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Source image : Montage NBA League Pass

C’est une des courses préférées des observateurs de la NBA, c’est aussi une des plus compliquées à mettre dans l’ordre. Déjà, de base, on a tort pour pas mal de monde. On vous invite donc à checker ce petit classement dans la course au titre de la Meilleure Progression de l’Année 2018-19, et ça envoie du lourd à tous les postes.

Stats arrêtées au 3 avril, pépère

Mentions honorables : Nikola Jokic, Joe Harris, Clint Capela, Jamal Murray, Justise Winslow et tant d’autres

#10 Spencer Dinwiddie

Il aura été exemplaire dans cette grande saison des Nets, et il aurait pu avoir une bien meilleure place s’il n’avait pas un coéquipier dans le même classement. Mais la présence de D-Lo ne doit pas effacer les progrès de Spencer, l’homme au bouc étant une des belles révélations cette saison. Plus qu’un slasher, plus qu’un créateur, Dinwiddie est surtout un garçon qui a montré tout son sens du collectif, d’adaptation et de leadership en acceptant un rôle déterminant chez les siens. Il pourrait aisément être titulaire ailleurs, mais SD sait qu’il est bien là où il joue, et c’est toute son image qui rayonne aujourd’hui.

Statistiques 2018/19 : 17,2 points, 2,5 rebonds et 4,6 passes en 28 minutes

#9 Nikola Vucevic

Ce sera peut-être trop court au final, qui sait. Peut-être qu’Orlando n’arrivera pas à arracher une place dans le Top 8 de la Conférence Est. Peut-être que le Magic va encore devoir regarder les Playoffs à la téloche. Peut-être que Nikola Vucevic sera un des All-Stars obligés de faire la tête à partir du 12 avril. Et peut-être qu’il s’agira de ses derniers matchs en Floride puisqu’il est agent-libre cet été. Peut-être, peut-être, peut-être. Ce qui est sûr ? C’est qu’il n’y aura pas d’incertitude sur la lourdeur de sa saison, entre grosses performances offensives, progrès sur la régularité et leadership quand il le faut. Un garçon silencieux mais efficace, qui pourrait et devrait être au coeur de l’avenir du Magic.

Statistiques 2018/19 : 20,6 points, 12 rebonds et 3,8 passes en 31 minutes

#8 Jerami Grant

C’est justement dans ce genre de passe qu’on en demanderait bien davantage à Monsieur Grant. Souvent applaudi cette saison, dans l’ombre des stars du Thunder, Jerami aurait pu monter de quelques spots dans ce Top 10 en profitant de la mauvaise période d’OKC. On aurait pu le voir scorer un peu plus, ou prendre encore plus de place. Mais tant pis, système plutôt fermé et opportunités limitées, l’ailier n’a pas rayonné autant qu’on aimerait et cela n’effacera pas ce qu’il a réalisé pendant six mois. Hustle, défense, énergie, activité incessante, on garde une place en Playoffs pour voir s’il peut monter encore d’un niveau.

Statistiques 2018/19 : 13,4 points, 5,2 rebonds et 1 passe en 32 minutes

#7 Josh Richardson

Sixième le mois dernier dans ce classement, l’ami Josh est obligé de laisser sa place au copain du dessous pour des raisons qu’on expliquera en détail plus bas. Concernant Richardson, il faut aussi dire ceci : après un début de saison canon, les mois sont passés et la production du joueur a baissé, ou au mieux stagné. Un manque d’endurance qui s’explique par quelques pépins physiques et un gros effort en défense, mais pourrait coûter cher au Heat si le finish est mal géré. Ceci dit, on fait confiance aux vétérans de Floride pour faire ça proprement. S’il y a un axe qu’on va surveiller l’an prochain chez J-Rich, c’est cette régularité qui n’a pas été top tout au long de l’année. Les montagnes russes au scoring, pas top.

Statistiques 2018/19 : 16,7 points, 3,6 rebonds, 4,1 passes en 35 minutes

#6 Montrezl Harrell

Les Clippers sont en Playoffs, c’est officiel. Montrezl Harrell y est pour grand chose, c’est officiel. La meilleure équipe de Los Angeles ne porte pas de maillot jaune, c’est officiel. Pour toutes ces raisons, Harrell mérite de monter d’une place au buzzer, même s’il ne craquera pas le Top 5 au final. Moins indispensable que ses 5 copains devant, l’intérieur bondissant de la cité des anges reste tout de même une des majeures darlings de la NBA cette année. Il est tout bonnement impossible de penser à la saison des Clippers sans avoir une image de l’homme au bandeau, à l’arceau, hurlant à s’en perforer les poumons. Quel homme.

Statistiques 2018/19 : 16,7 points, 6,6 rebonds et 1,9 passe en 26 minutes

#5 Julius Randle

Statistiquement, le jump est tellement impressionnant qu’on est obligés de le garder dans le Top 5. Certes, les résultats des Pelicans sont affreux et la saison d’Anthony Davis a grandement aidé celle de Julius, mais combien de joueurs peuvent affirmer avoir dépassé la vingtaine de points par matchs cette saison ? Ils sont ci-dessous, en gros. La tentation est énorme en ce qui concerne une énième punchline sur les Lakers, mais on va se retenir c’est promis. Ce qui sera très intéressant à surveiller, c’est l’été de Randle car bibi va vouloir tester sa cote sur le marché et il a de quoi ramasser un sacré contrat. Où ça ? That is the question.

Statistiques 2018/19 : 21,1 points, 8,6 rebonds et 3,1 passes en 30 minutes

#4 Zach LaVine

Chaud en sortie de All-Star Break, Zach a calmé le jeu au finish et ses Bulls ont de toute façon décidé de tanker comme des porcs. Preuve étant, les personnes qui lisent ce paragraphe actuellement son dans l’incapacité totale de nous sortir les titulaires du dernier match de Chicago. Mais ce n’est pas bien grave concernant LaVine, puisqu’il a été excellent toute la saison dans l’Illinois. Sortie de blessure ? Aucun problème. Production statistique ? Majeure. Progrès dans la distribution et création ? Validés. Contrat sous silence après avoir autant bûché ? Oui oui oui. Il n’y a pas beaucoup de soleil à Chicago, mais l’arrière en a apporté un peu et c’était pas gagné l’été dernier.

Statistiques 2018/19 : 23,7 points, 4,7 rebonds et 4,5 passes en 35 minutes

#3 Buddy Hield

Qu’ils furent proches. Et dans bien d’autres saisons, qu’il aurait pu repartir avec le trophée. Oui, Buddy Hield mérite d’être sur le podium des MIP cette année, et c’est un sacré accomplissement quand on voit la bataille entre les deux loustics ci-dessous. On a maintes fois applaudi ses progrès donc on ne va pas en rajouter une caisse, mais on attend avec impatience la saison prochaine. Le plus dur n’est pas d’exploser, le plus dur c’est de rester au top-niveau en voyant les défenses s’ajuster. Si Sacramento veut vraiment retrouver les Playoffs, il faudra un sniper toujours dans ses moyennes, toujours en progression, et toujours prêt à rentrer des gros shoots. Il est là, le vrai challenge pour Buddy.

Statistiques 2018/19 : 20,9 points, 5,1 rebonds, 2,5 passes en 32 minutes

#2 D’Angelo Russell

Autant être clair tout de suite, celles et ceux qui mettent D’Angelo en première place ont toutes les raisons du monde et on utilisera exactement la même phrase pour démarrer le paragraphe de Siakam. Les cases ? Russell en coche à balle, et peut-être plus que Pascal. Accès au All-Star Game, changement d’image auprès du public, leadership dans une équipe qui va certainement retrouver les Playoffs, production statistique majeure, figure number one de sa franchise, c’est trop. Et ce sera d’ailleurs peut-être un peu trop pour le copain des Raptors qui figure encore en tête de classement chez pas mal de votants. Mais quand même, D-Lo l’a dit lui-même, qu’est-ce qu’il a fermé comme bouches cette saison après les wagons de critiques qu’on lui envoyait à la gueule. C’est très fort.

Statistiques 2018/19 : 21 points, 3,8 rebonds et 7 passes 30 minutes

#1 Pascal Siakam

Autant être clair tout de suite, celles et ceux qui gardent Pascal en première place ont toutes les raisons du monde et on était obligés d’utiliser cette phrase pour le copain Russell au-dessus. Ce qui sépare Siakam de la concurrence cette année ? Un passage incroyable, du statut d’éboueur en sortie de banc à celui de joueur majeur d’une des meilleures équipes de la Ligue en tant que titulaire. L’histoire est bien trop belle pour être mise de côté, même avec le script qui entoure D’Angelo. On voit trop rarement des garçons faire un tel jump dans leur carrière, ce qui dépasse largement le cadre statistique. Imaginez Doug McDermott devenir le bras-droit d’Oladipo à Indiana, quasi-All-Star, pour emmener les Pacers en Playoffs et au top de l’Est. Beh voilà.

Statistiques 2018/19 : 16,8 points, 6,8 rebonds et 3,1 passes en 32 minutes

Voilà pour ce dernier bilan des meilleures progressions de cette saison en NBA, en attendant le vote officiel des hauts-placés de la Ligue : next stop fin-juin pour les NBA Awards !