Meilleure Progression de l’Année 2018-19 : D’Angelo Russell ou Pascal Siakam, pour qui voter ?

Le 02 mars 2019 à 16:57 par Bastien Fontanieu

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Source image : montage NBA League Pass

C’est une des courses préférées des observateurs de la NBA, c’est aussi une des plus compliquées à mettre dans l’ordre. Déjà, de base, on a tort pour pas mal de monde. On vous invite donc à checker ce petit classement dans la course au titre de la Meilleure Progression de l’Année 2018-19, et ça envoie du lourd à tous les postes.

Stats arrêtées au 2 mars, pépère

Mentions honorables : Nikola Jokic, Joe Harris, Clint Capela, Jamal Murray, Justise Winslow et tant d’autres

#10 Spencer Dinwiddie

Il y a tellement de joueurs en progression à Brooklyn cette saison qu’on aurait pu faire un Top 10 rien que sur la franchise de Kenny Atkinson. Caris LeVert ? Joe Harris ? Shabazz Napier ? On a évidemment un grand leader dans cette course locale et vous le retrouverez plus bas, mais ce serait injuste de ne pas parler de l’inspecteur Spencer, qui fait de grosses performances en sortie de banc et a tout à fait le droit de se considérer comme gros candidat au titre de 6ème Homme de l’année. Son mois de février a été coupé par des pépins physiques, mais attention à ce dernier virage car si Dinwiddie reprend son rythme d’automne, il pourrait monter au classement.

Statistiques 2018/19 : 17,2 points, 2,4 rebonds et 5 passes en 28 minutes

#9 Nikola Vucevic

C’est peut-être la période la plus déterminante de la carrière de Nikola qui va bientôt se positionner sous nos yeux. Six semaines, un mois et demi de compétition, et beaucoup de choses à gérer aux fourneaux. Déjà, une potentielle qualification du Magic en Playoffs, ce qui permettrait à Orlando de retrouver le basket fin-avril pour la première fois depuis un paquet d’années. Ensuite, le ciment mis sur sa future négociation contractuelle, puisque Vucevic sera agent-libre cet été et pourrait demander le max. Et enfin, évidemment, le script global. Car si le pivot ramène Orlando en Playoffs, fait ses meilleures stats en carrière, est All-Star et est en juillet… que va-t-il faire ? Rester, c’est à confirmer.

Statistiques 2018/19 : 20,5 points, 12,1 rebonds et 4 passes en 31 minutes

#8 Jerami Grant

Comme souvent à OKC cette saison, les plus grandes ovations ont été réservées à Russell Westbrook et Paul George, mais le travail de la mine a bien été géré par Monsieur Grant. Beaucoup plus discipliné dans ses décisions, beaucoup plus précis en attaque, Jerami est passé du statut de freak athlétique capable d’aider les siens à super-soldat régulier sur qui on peut compter chaque soir. Il n’ira pas chercher la vingtaine de points, il n’ira pas faire des déclarations choquantes, mais il participera bien à l’excellente saison du Thunder en faisant le boulot que peu de monde aime faire. Le glue-guy parfait pour Billy Donovan.

Statistiques 2018/19 : 13,4 points, 5,1 rebonds et 0,9 passe en 32 minutes

#7 Montrezl Harrell

On a forcément un petit coup de coeur pour Montrezl et son énergie intouchable, Châteauroux FC oblige. Mais comme de nombreux observateurs l’ont vu ces dernières semaines, la trade deadline n’a pas chamboulé Harrell dans sa détermination et celle de ses potes. Les Clippers continuent à se battre, et l’intérieur des Clippers continue à envoyer des perles au scoring. Depuis la reprise suite au All-Star Weekend, ce sont deux soirées qui ont été terminées à plus de 30 points, avec des pourcentages à tomber par terre. On vous invite, encore une fois, à le regarder jouer le plus souvent possible, surtout en duo avec Lou Williams. Et puis si vous passez par son temps de jeu si dessous, vous comprendrez l’efficacité du bonhomme…

Statistiques 2018/19 : 16,2 points, 6,6 rebonds et 1,8 passe en 26 minutes

#6 Josh Richardson

On retombe gentiment sur des standards projetés en début de saison, lorsque Josh était un joueur attendu dans le centre de formation de Miami. Dès la sortie des starting blocks, J-Rich avait halluciné pas mal de monde en tournant quasiment en 20-5-5, ce qui explosait très nettement les attentes fixées sur l’arrière, même pour les plus grands fans du joueur. Puis, au fil de la saison, Richardson s’est calmé et le Heat aussi, dans une campagne qui a été pas mal remplie de montagnes russes. Certains soirs on retrouve le crack de début de saison, puis le lendemain on est sur un modèle un peu plus fantomatique et déjà aperçu par le passé. Plus de régularité sera demandée.

Statistiques 2018/19 : 17,5 points, 3,6 rebonds, 4 passes en 35 minutes

#5 Julius Randle

Eh, quand même. Lorsqu’on parle des joueurs qui ont pris une bonne décision l’été dernier, il faut se lever et applaudir l’empereur Julius en priorité. Certes, le garçon ne savait pas quel bordel autour d’Anthony Davis allait prendre place, mais dans le temps de jeu, les responsabilités et opportunités de s’exprimer, quel meilleur endroit pouvait-il choisir ? New Orleans a droit à un quasi 20-10 tous les soirs, et alors quand l’autre il croise les Lakers c’est encore plus sale. Caché par l’affaire AD, moins médiatisé que Jrue Holiday, mais le clair vainqueur de la course au gros chèque à signer cet été. Quelqu’un va mettre une blinde sur Randle, et il aura raison de le faire.

Statistiques 2018/19 : 20,4 points, 8,9 rebonds et 3 passes en 30 minutes

#4 Zach LaVine

C’est qu’on n’arrête pas de parler du trio de tête depuis des semaines, mais on a probablement zappé l’ami Zach dans la course au trophée. Enfin, non précisons. Disons simplement que, ci-dessous, nous avons trois joueurs aidant des franchises qui gagnent de manière régulière. Alors que les Bulls, très honnêtement, en chient depuis le début de saison. Sauf, sauf, sauf ! Sauf que LaVine et Lauri Markkanen sont au centre de la récente libération du jeu à Chicago, les hommes de l’Illinois enchaînant les victoires excitantes. Du coup, on pose la question suivante : est-ce que Zach n’irait pas défoncer le classement sur les six prochaines semaines, vu le rythme dans lequel il est ?

Statistiques 2018/19 : 23,6 points, 4,7 rebonds et 4,6 passes en 35 minutes

#3 Buddy Hield

Le titre de ce classement n’est pas franchement sympa pour Buddy, car l’arrière des Kings a autant de respect à recevoir que les deux copains du dessous dans la conversation de cette année. Si quelqu’un vote pour Hield en tant que Meilleure Progression cette saison, ce sera loin d’être un scandale. Et surtout, si quelqu’un vote pour le sniper pendant que Sacramento retrouve les Playoffs, ce sera sacrément compréhensible. Meilleur marqueur d’une équipe californienne qui veut faire la nique à Los Angeles, Buddy rayonne et c’est notamment Oklahoma City qui a pris tarif récemment. Le retour de l’enfant de la région, avec la victoire et sans discussion. Il doit emmener Sacto dans le Top 8, pour que les votants paniquent totalement.

Statistiques 2018/19 : 20,9 points, 5,2 rebonds, 2,3 passes en 32 minutes

#2 D’Angelo Russell

Ce n’est pas pour inquiéter les fans des Raptors ou notre cher Pascal, mais il y a clairement débat sur un trophée qui semblait réservé au couteau-suisse de Toronto depuis quelques semaines. D’Angelo Russell évolue à un tel niveau en ce moment, tout en aidant les Nets à enchaîner les victoires, que le script global est en train de changer pour le plus grand bonheur des habitants de Brooklyn. Dans le money-time, c’est désormais une affaire réglée car D-Lo trouve toujours un moyen de punir ses défenseurs, glaçons dans les veines à l’appui. Mais dans la régularité, surtout, ça devient très sérieux car il n’y a plus un soir sans que Russell soit en première ligne pour ses Nets. Accrochez vos ceintures, ces six dernières semaines vont être affolantes.

Statistiques 2018/19 : 20,7 points, 3,7 rebonds et 6,7 passes 30 minutes

#1 Pascal Siakam

Il a encore la pole position, il l’a mais alors d’un poil de cheveux de LeBron, très honnêtement. Car certes, la progression dans le statut comme dans les chiffres donne un clair avantage à Siakam par rapport à ses deux autres concurrents principaux, mais il n’a ni le rôle de D’Angelo dans sa franchise ni celui de Hield. Ce qui ne veut pas dire que Pascal ne sert à rien, bien au contraire. Fondamental pour les Raptors, l’homme-TNT régale des deux côtés du terrain et tous les soirs, mais on a envie de challenger le joueur : aller chercher les Bucks en tête de la Conférence Est, voilà une mission qui lui permettrait d’ajouter une dernière distance avec les copains du dessus. S’il a ses stats et le meilleur bilan, le débat est quasiment terminé.

Statistiques 2018/19 : 16,3 points, 7 rebonds et 2,9 passes en 32 minutes

Voilà pour ce nouveau bilan des meilleures progressions de cette saison en NBA, en attendant le préchauffage de certains et la montée en puissance d’autres : next stop dans un petit mois !