Zach LaVine cartonne les Sixers avec 39 points et le game winner : merci Philly, c’était pas une défense c’était la Mer Rouge

Le 07 mars 2019 à 07:01 par Giovanni Marriette

Zach LaVine
Source image : NBA League Pass

Dans une nuit relativement calme et évidemment éclipsée par le LeBron Game, un homme a toutefois plus que fait le taf du côté de Chicago. Cet homme c’est Zach LaVine, candidat au trophée de MIP et qui prouve chaque soir et de plus en plus qu’il mérite d’être mentionné parmi les plus belles progressions cette saison en NBA. Une preuve de plus cette nuit ? Une preuve de plus cette nuit.

Il y avait déjà eu ce match face aux Hawks, rencontre absolument psychédélique lors de laquelle l’ancien Loup volant avait explosé son career high. Puis, globalement, il y avait également eu pas mal de signes avant-coureurs nous indiquant que le double-vainqueur du Slam Dunk Contest avait passé le step supérieur. Quatre matchs de suite à quarante pions ou plus en tout début de saison, 41 points au Madison ou encore 42 dans une victoire face à Boston nous mettaient alors la puce à l’oreille et mettaient d’ailleurs un stop à tous ceux pensant que Zach LaVine n’était qu’une bête de foire, un dunkeur incapable d’être un leader. Aujourd’hui les avis ont quelque peu changé et c’est une nouvelle pierre que le n°13 de la Draft 2014 a posé à l’édifice de sa jeune carrière. Il y avait un coup à jouer face aux voisins de Philly toujours privés de Joel Embiid et de toute espèce d’intérieur dominant, et le jeune arrière a donc fait le taf, une fois de plus, pour offrir une nouvelle victoire à des Bulls qui n’en finissent plus de gagner avec un sixième succès en neuf rencontres. Mais ce succès, plus encore que la perf de Zachounet, c’est bien la défense des Sixers qui l’aura offert aux Bulls…

39 points à 14/26 au tir dont 2/5 du parking et 9/16 aux lancers, , 5 rebonds et 4 passes

Passons sur le film du match car on a clairement d’autres chats à fouetter, et avance-rapide jusqu’à la dernière possession. Les Sixers mènent 106-105 après deux lancers de Jimmy Butler et c’est Zach LaVine qui gère la remise en jeu après le temps-mort. Démarquage de Robin Lopez, parce que c’est bien connu : quand Robin Lopez accélère, personne ne peut le suivre. Puis retour de passe, parce que c’est bien connu : quand le meilleur joueur d’une équipe effectue la remise en jeu, personne ne se doute qu’il va tenter de récupérer la gonfle immédiatement. Et là c’est le drame. Jimmy Butler et Mike Scott s’emmêlent les pinceaux et personne ne change sur la relation Lopez/LaVine, et l’arrière des Bulls voit donc la raquette de Philly s’ouvrir telle la Mer Rouge devant Moïse, telle des huîtres le 24 décembre, telle une vingtaine de nanas devant le casteur des Anges de la télé-réalité. L’aide de Ben Simmons est bien trop tardive, Zach LaVine n’en attendait évidemment pas tant et va s’en aller déposer la gonfle à vitesse grand V dans le panier avec la faute et moins de deux secondes au chrono. Voilà voilà. Côté Sixers on se regarde en chien de faïence alors que côté Bulls on a encore du mal à y croire, et la toute dernière possession ne donnera évidemment rien pour les hommes de Brett Brown qui avaient pourtant l’occasion de se rapprocher toujours un peu plus de la troisième place à l’Est.

On en est donc sûrs aujourd’hui, Noël tombe le 6 mars en Pennsylvanie et cette année les Sixers ont été généreux. A Chicago ça rigole, mais il faudra quand même penser à reperdre quelques matchs histoire d’assurer l’une des trois premières places à la Lottery. Parce que ce cadeau, il était peut-être bien, finalement, un peu empoisonné…

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