Warning, si les Celtics veulent relancer la machine, c’est maintenant : dix jours à survivre dans la fournaise

Le 03 mars 2019 à 09:06 par Bastien Fontanieu

kyrie irving
Source image : NBA League Pass

Les habitants de Boston se bouffent les doigts du soir au matin, se demandant ce qui se passe avec leurs Celtics. Et bien un bon moyen de le savoir sera servi sur un plateau sur les dix prochains jours.

Quatre défaites en cinq matchs, des déclarations contradictoires entre membres de la même équipe, une ambiance de vestiaire proche du néant et la vraie crainte de se faire exploser au premier tour des Playoffs, difficile de savoir si en ce moment les gars du Massachusetts sont en train de toucher le point le plus profond de leur saison régulière mais on s’en rapproche gentiment. Il faut dire que, sur les derniers jours de compétition, les doses de mort au rat ont été filées gratuitement aux fans de Boston. D’abord, la défaite à Milwaukee de justesse, avec un arbitrage qui a claqué une bise et un mea culpa dans le rapport du lendemain. Ensuite, l’explosion à Chicago, en étant tabassé par des Bulls tout simplement meilleurs ce soir là. Une branlée à Toronto et un revers contre Portland plus tard, les Celtics se retrouvaient avec quatre défaites dégueulasses de suite et un petit match à jouer contre Washington. Plus de peur que de sale, Boston s’impose au TD Garden et se retrouve aujourd’hui devant un joli test. Un joli test ? Oui, enfin, joli on verra, mais déterminant ça c’est sûr. Actuellement calés en 5ème position à l’Est et avec des Playoffs qui se pointeront d’ici six semaines, les prochaines rencontres serviront de jauge. Car pour le coup, les Celtics vont affronter du lourd, et les opportunités de cacher le désordre récent seront nombreuses. Jugez plutôt ci-dessous.

  • 3 mars : vs Rockets
  • 6 mars : chez les Warriors
  • 7 mars : chez les Kings
  • 10 mars : chez les Lakers
  • 12 mars : chez les Clippers

On aime ça, les roadtrips. On aime ça car cela cimente le groupe, cela rapproche les joueurs, cela teste les capacités mentales et physiques de toute une équipe. Bon, dans le cas de Boston, y’a quasiment tout à checker car les dernières sorties n’ont rien suggéré de vraiment collectif, que ce soit dans le jeu comme dans l’attitude, mais c’est justement en ce sens qu’il faudra observer ces 10 prochains jours de très près. Peut-être parce qu’il y a ce côté break or make, comme aiment dirent nos amis chez l’Oncle Sam. Cette sortie à deux issues, si vous voulez. D’un côté, make, le roadtrip est géré par des Celtics convaincants, qui non seulement s’offrent l’ennemi juré Lakers, mais en plus arrive à assurer par exemple à Sacramento et chez les Clippers. On n’en demande pas trop, mais on se permet. Si ce genre de menu est validé, avec 3 victoires pour 2 défaites mais de peu, alors les meubles seront sauvés. De l’autre côté, break, ces déplacements se transforment en cauchemar puis en point d’exclamation sur la déprime récente côté Celtics, qui en chient dans des adresses particulièrement chaudes. Les Lakers, Clippers et Kings veulent leurs Playoffs. Houston ne va pas se ramener au TD Garden avec la fleur au fusil, sans parler des Warriors qui viennent d’en chier en déplacement. Si un mauvais menu est validé, avec une victoire pour quatre défaites ou limite zéro succès, là on pourra commencer à sortir le drapeau blanc dans la maison verte. Pas par abandon de toute la saison, mais plutôt par cette sorte de CQFD placé après plusieurs semaines d’anxiété.

S’il y a bien un défi à prendre en main, collectivement, c’est celui à venir. Aucune des cinq prochaines équipes jouées par Boston ne fera de cadeau, aucune ne se pointera à la salle en tendant la victoire vers les Celtics. Il va falloir trancher, se sortir les doigts ou… continuer à se faire des doigts. On vous regarde.