TrashTalk Award – S01 E04 : Tim Hardaway Jr., cette victime toute désignée
Le 31 janv. 2019 à 10:18 par Clément Hénot
Chaque semaine de NBA apporte son lot de grandes gueules, de phrases choc, de provocation, de tacles à la gorge et de joutes verbales en tous genres. Et forcément, comptez sur nous pour les recenser aussi souvent que possible, car sans être trop premier degré, on est friands de ces duels musclés. Alors, c’est qui pour vous la plus grande gueule du moment ?
Candidat n°1 : Joe Ingles, entre autodérision et trashtalking
L’Australien s’était déjà distingué lors du précédent TrashTalk Award, et il a décidé de réaliser le back-to-back en ce qui concerne les apparitions dans cette rubrique. Cette fois-ci, le Jazz s’était tourné vers des fans qui le chambraient au bord du terrain en leur mimant un bisou après avoir collé un énième panier du parking. Une petite vanne qu’on a tous pu faire quand on était gamin et qu’il remet au goût du jour aujourd’hui. Et lorsqu’un fan lui dit que même lui peut le battre en 1 VS 1, sa réponse est grandiose.
Joe Ingles sets it straight for fans who think they can beat him one-on-one 😂 (via @wojespn) pic.twitter.com/zosv3QQ4rW
— NBA on ESPN (@ESPNNBA) 16 janvier 2019
“Soyons honnêtes, j’ai une calvitie naissante, je suis lent et je ne suis probablement pas le mec avec le plus d’abdos, mais je vais quand même te battre en 1 VS 1.”
Une réponse géniale par un mec génial, voilà comment on pourrait traduire cette sortie médiatique de Joe Ingles qui, s’il aime bien chambrer les gens qui le chambrent également, cela reste toujours de bonne guerre, avec une pointe d’autodérision mais également de quoi rappeler qu’il est en NBA et qu’il peut botter n’importe qui. Décidément un gars avec qui on veut partager une mousse.
Candidat n°2 : Joel Embiid, Jimmy Butler et les remplaçants de Philadelphie
Pour la première fois depuis son transfert à Philadelphie, Jimmy Butler retrouvait son ex, les Timberwolves, qu’il n’a pas quitté en bons termes à la suite de demandes de transferts répétées, de plaintes dans les médias et d’entraînements houleux. Aujourd’hui dans une franchise qui gagne, Buckets semble vivre sa meilleure vie et avait bien envie de marquer le coup contre ses anciens “potes”. C’est chose faite avec une branlée monumentale, 149-107 au Wells Fargo Center. A la fin du match, Joel Embiid, auteur de 31 points et 13 rebonds en 27 minutes, a comme d’habitude tenu à immortaliser tout ça sur Instagram.
It was an honor to be part of the 3rd stringers and get a win against real NBA starters #TheProcess
Une référence au fameux entraînements de Jimmy Butler à Minnesota, lors duquel il a décidé de se mettre avec les remplaçants et d’infliger une correction aux titulaires. Butler a d’ailleurs réagi à ce post avec des emojis qui pleurent de rire. Décidément, on se marre bien à Philly, mais on cherche toujours le respect, porté disparu.
Candidat n°3 : Brook Lopez trolle Hassan Whiteside
Brook Lopez est peinard au sommet de la Conférence Est avec les Bucks qui comptent 35 victoires pour 12 petites défaites dans le sillage de son Greek Freak. Les Daims recevaient Miami en ce mois de janvier, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce match fut à sens unique : 124-86 pour les la franchise du Wisconsin. Le pivot fuyant en a profité pour troller un coup Hassan Whiteside, qui se retrouvait aux lancers.
Brook Lopez trolling Hassan Whiteside 10/10 pic.twitter.com/Fj36uV2YFE
— Rob Perez (@WorldWideWob) 16 janvier 2019
Whiteside tourne cette saison à un piètre 40,2% depuis la ligne de réparation, alors qu’il avait réussi à se stabiliser aux alentours des 70% grâce à une nouvelle routine, consistant à attraper la balle puis la shooter directement, comme s’il s’agissait d’un jump-shot classique. Sauf que Blancôté a modifié cette routine, pour son plus grand malheur. A la suite d’un échec du Floridien, le frère de Robin et Djo a mimé une peur bleue de voir le ballon lui atterrir sur la tronche. Si on peut trouver cette punchline aussi enfantine que marrante, il n’empêche qu’on aurait également pu l’utiliser contre Brook Lopez lorsqu’il a décidé d’envoyer 12 saucissons à 3 points sans en convertir un seul. On t’a à l’œil garçon !
Candidat n°4 : JR Smith insulte Marcus Smart
JR Smith et Marcus Smart ne s’aiment pas, ce n’est un secret pour personne. Les deux zouaves avaient même commencé à se mettre sur la gueule… en présaison avant d’être séparés ! Cette fois, Gérard est intervenu mais indirectement après une embrouille du pitbull des Celtics contre Deandre Bembry lors d’un match contre les Hawks remporté par la bande de Brad Stevens. Des mots sont échangés entre les deux joueurs et les joueurs ainsi que le corps arbitral sont obligés de s’interposer pour empêcher Smart d’entrer en ébullition.
C’est pourtant ce qu’il va se passer, Marcus Smart a beau avoir du beau monde autour de lui, il n’en démord pas et tente un ultime sprint pour envoyer un bouquet de phalanges dans la tronche de Bembry. Heureusement, il n’y est pas parvenu, mais on sentait le Celtic bouillantissime à l’idée de désintégrer son adversaire. On ignore ce qui a mis Marcus Smart dans un tel état de rage, au point de se faire bien entendu expulser, mais on espère juste que Bembry n’a pas franchi la ligne rouge, à savoir tenir des propos désobligeants sur la défunte mère de Smart, emportée par un terrible cancer à 63 ans. Smart a été dévasté par cette disparition et on espère sincèrement que les mots n’ont pas été si durs.
JR Smith, lui, n’a pas vraiment cherché à comprendre, il a vu une embrouille, il a vu son grand ami être impliqué dedans, il s’est saisi de son compte Instagram pour en rajouter une couche, une “Florian Thauvin VS la VAR” avant l’heure.
JR Smith chimed in on Marcus Smart’s reaction to his ejection against the Hawks. pic.twitter.com/lxg0stHtN9
— NBA on ESPN (@ESPNNBA) 20 janvier 2019
“Quel clochard”
La grande classe donc. Certains ne considèreront pas cela comme du trashtalking, car les insultes vont bien au delà, mais ces deux là nous y ont habitués, ce n’est pas leur première rixe ni leur dernière. On ignore ce que les deux nous réservent pour leur prochaine apparition, mais là aussi, il se peut qu’il y’ait du folklore, en espérant bien sûr que les limites ne soient pas dépassées.
Candidat n°5 : James Harden ne respecte pas T.J. McConnell
A moins d’avoir coupé votre connexion internet ces derniers jours, vous n’êtes pas sans savoir que James Harden est actuellement en train de violenter l’ensemble de la ligue en l’absence de Chris Paul et Clint Capela. Le barbu marche sur l’eau et se laisse même aller à quelques provocations, lui qui est d’habitude si nonchalant, si taiseux voire même je m’en foutiste. Il y a peu, lors d’un match contre les Sixers, c’est T.J. McConnell qui en a pris pour son grade sur un step-back assassin du MVP 2018 (et 2019 ?).
James Harden, défendu par McConnell : « trop petit ». pic.twitter.com/WyRhaqZhGW
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 22 janvier 2019
Trop petit pour défendre sur Harden, voilà comment on pourrait résumer cette action, T.J. McConnell est un pur soldat qui se donne toujours corps et âme pour son équipe, sauf qu’en face de lui, il avait un mec en fusion depuis un mois maintenant. En tout cas individuellement, car sur ce match, Houston s’est lourdement incliné 121-93 et Embiid se sera également farci Harden à plusieurs reprises en défense, avec plus de succès. Ça ne nous empêche pas de valider cette punchline.
Candidat n°6 : Russell Westbrook s’embrouille avec tout l’Oregon
Russell Westbrook a toujours joué avec un maximum de passion et ça peut parfois le faire vriller, au point de le voir souvent se frictionner avec ses adversaires. Il y a peu, ce sont les Blazers qui en ont pris pour leur grade, le Brodie ayant rafalé tout ce qui bouge, que ce soit en match ou en conférence de presse. A commencer par Damian Lillard qui a goûté à la salve de son homologue, lorsque Dame D.O.L.L.A. était sur la ligne de réparation, Russ lui a indiqué en plein match la supériorité du Thunder sur les Blazers, et ce depuis plusieurs années à sa façon.
Westbrook telling Dame he’s been busting that ass for years. Rematch is February 11th. pic.twitter.com/0cFnamzxu2
— Rob Perez (@WorldWideWob) 23 janvier 2019
“Westbrook dit à Dame qu’il leur botte les fesses depuis des années. Revanche le 11 février.”
Allez hop, ça c’est envoyé, le fils de Jrue Holiday a répondu sur Instagram en sous-entendant que la revanche aurait des allures de guerre, ça promet…
Une publication partagée par Damian Lillard (@damianlillard) le
Mais le sosie de Donatello ne s’est pas arrêté là, Evan Turner a mimé la nouvelle célébration de RW, qui imite le bercement d’un bébé après une action lors de laquelle il met dans le vent son adversaire, et lorsqu’un journaliste lui pose la question de savoir comment il le vit, c’est comme d’habitude : les pincettes ? Connais pas !
Russell Westbrook on Evan Turner using his “rock the baby” move: “I didn’t even see it. He can rock it right back to Portland.” pic.twitter.com/AfQyGVITlo
— Royce Young (@royceyoung) 23 janvier 2019
“Russell Westbrook à propos d’Evan Turner qui utilise sa célébration : “Je ne l’ai même pas vu, il peut le faire en retournant à Portland”
Et boum, deuxième victime, vient ensuite le tour de Jusuf Nurkic, qui a posé quelques écrans rugueux sur le MVP 2017. Pareil, le sujet a été évoqué en conférence de presse, et pareil, la sulfateuse était de sortie.
When asked about fighting over Jusuf Nurkic screens, it appears Westbook responded with, “I ain’t talking about this clown,” under his breath @KJRH2HD#Thunderpic.twitter.com/U4FI95jR9X
— Jacob Tobey (@JacobRTobey) 23 janvier 2019
“Quand on lui a demandé à propos de ses bagarres sur les écrans de Jusuf Nurkic, il a répondu “Je ne parle pas de ce clown” en reprenant sa respiration.”
Nurkic a répondu avec une vanne un peu dépassée tout de même, bonne année 2011 à toi Jusuf.
“Why not”Westbrick* 🤣🤣 #HaHa https://t.co/0YHw2VBnYm
— Jusuf Nurkić (@bosnianbeast27) 23 janvier 2019
Puis le hashtag HaHa, c’est non.
Candidat n°7 : Devin Booker et Gorgui Dieng veulent s’échanger leurs maillots
Ce n’est pas la première fois que Devin Booker et Gorgui Dieng s’embrouillent en NBA, mais c’est la première fois qu’ils le font ensemble et directement. Alors qu’il se prend une déculottée 82-62 en plein troisième quart-temps, Booker doit en plus sentir le coude de Dieng lui chatouiller le minois, bien entendu, l’arrière des Suns n’apprécie pas mais réagit de façon un peu excessive en repoussant l’intérieur sénégalais. Les deux joueurs sont finalement exclus mais l’histoire ne s’arrête pas là.
Les deux zouaves, une fois éjectés du match, continuent de se toiser à distance en regagnant leurs tunnels respectifs, mais ils souhaitent visiblement en découdre : ils se donnent rendez-vous dans les vestiaires façon octogone sans règles pour enterrer la hache de guerre. Dieng trottine tranquillement dans le couloir pour retrouver son acolyte tandis que Devin Booker doit se défaire d’un membre de la sécurité lui accrochant le short. Le sosie officieux de Samy Seghir s’en tire avec 20 000 dollars d’amende tandis que Gorgui Dieng n’a pas à débourser le moindre centime.
Les amabilités se sont bien entendu poursuivies en conférence de presse, lors de laquelle le pivot des Wolves a taclé sèchement le jeune arrière des Suns.
“Dans cette ligue, beaucoup de joueurs pensent être des durs, alors qu’ils ne le sont pas.”
Avant de tout de même conclure sur une pointe d’ironie et de décontraction, quand même.
“Je voulais juste échanger mon maillot avec lui.”
Du coup, le CM des Wolves, encore tout guilleret de la victoire, s’est occupé du reste.
they just wanted to trade jerseys… pic.twitter.com/YEjIjgvhkk
— Timberwolves (@Timberwolves) 23 janvier 2019
Candidat n°8 : James Harden victimise, puis humilie Tim Hardaway Jr.
Décidément, Tim Hardaway Jr. se fait beaucoup victimiser par les stars de la NBA, après s’être pris une “Fred Weis” par Giannis Antetokounmpo, qui devrait normalement impliquer juridiquement que ce dernier devienne le tuteur légal de l’arrière des Knicks. Mais visiblement, le fils de Tim Hardaway Sr. (logique non ?) ne semblait pas en avoir pris assez dans la gueule, il a décidé d’y remédier en encaissant un step-back de James Harden lors d’un match contre les Rockets au MSG, jusque là rien d’anormal…
Sauf qu’il s’agit en réalité d’un step-back customisé : Harden s’occupe de mystifier THJ, sur cette action si assassine qui le caractérise, mais non content de lui planter un gros trois sur le museau, le barbu, gonflé d’insolence, décide de donner une petite tape amicale sur l’arrière train de sa victime, l’air de dire “je t’ai fumé, t’as rien pu faire mais t’as quand même essayé, c’est pas grave bien tenté gamin”. Le summum de l’irrespect quand même ton adversaire semble éprouver de la compassion pour toi.
Note en trashtalking : 257/20. pic.twitter.com/iwdtblLJXh
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 24 janvier 2019
Mais que Tim Hardaway Jr. se rassure, depuis quelques semaines, il est très loin d’être le seul à subir les foudres du Bearded One, tant il est intenable actuellement. N’importe qui aurait pu prendre ce tir sur la tronche, malheureusement, le sort a voulu que ce soit Hardaway qui encaisse ce coup de paluche sur le fessier. L’histoire tient parfois à peu de choses…
Candidat n°9 : les fans des Nets trollent Tim Hardaway Jr. (encore lui)
En terme de passion et d’envie, Tim Hardaway Jr. est un des seuls à se donner à fond pour la Big Apple, mais malheureusement pour les fans des Knicks, en terme de maçonnerie et de briquasse aussi… Touchant 18 patates par saison, le rendement de THJ est correct mais insuffisant : 19.4 points de moyenne mais à 39,2% aux tirs et 34,9% depuis la Statue de la Liberté. Et après avoir encaissé la tape sur le derche de James Harden après un step-back (voir ci-dessus), ce sont cette fois les fans des Nets qui ont décidé de se marrer.
Eh oui, ils ne sont plus la risée de la ville donc ils en profitent ! Pendant un match au Barclays Center, les Nets dominaient tranquillement les Knicks 109-99 pendant que Tim Hardaway Jr. décidait de reconstruire Times Square avec un ignoble 2/14 aux tirs et même 0/6 de loin. De quoi faire kiffer une partie des supporters des Nets et leur faire inventer un chant : “Daddy’s better”, ou “Papa est meilleur” pour les anglophobes.
A group of Nets superfans in the section next to the media is chanting “Daddy’s better!” at Tim Hardaway Jr. Honestly, this is a fantastic chant.
— Yaya Dubin (@JADubin5) 26 janvier 2019
“Un groupe de fans des Nets proches de la section médias chante “Papa est meilleur” à Tim Hardaway Jr. Honnêtement, c’est un chant fantastique.”
Malheureusement, vu que le public du Barclays Center est globalement du genre narcoleptique, peu de monde a repris ce chant et c’est bien dommage. Le trolling aurait été total et l’ambiance serait restée bon enfant du côté de Brooklyn. Bon au moins ce groupuscule de fans nous aura bien fait marrer.
Candidat n°10 : Brandon Ingram achève Corey Brewer
Cette saison, Brandon Ingram était attendu comme un potentiel MIP et pressenti pour s’imposer comme la deuxième option offensive des Lakers derrière LeBron James. Malheureusement, la brindille déçoit relativement, et si ses statistiques sont correctes : 17,9 points, 4,9 rebonds et 3 assists par match, c’est bien Kyle Kuzma qui semble endosser le rôle de numéro deux chez les pourpre et or. Ingram se signalant plutôt en poussant James Harden et en cognant Chris Paul façon Dhalsim en début de saison. Mais voilà, le joueur au physique de Mikado commence à se réveiller, pour le plus grand bonheur de ses coéquipiers et fans des Lakers.
Ingram over Brewer!
(Via @Lakers) pic.twitter.com/vEjJyt48Fr
— Ballislife.com (@Ballislife) 30 janvier 2019
Face aux Sixers, Ingram a tout simplement désintégré Corey Brewer dans ce duel de maigrelets où le poids cumulé des deux joueurs devait avoisiner les 35 kilos, ce dernier tombant net au sol et récoltant la faute après que BI ait aplati le ballon dans le cercle. Mais non content d’avoir mis un terme à la vie du vétéran, Ingram continue de le toiser pendant qu’il est au sol, avec un immense sourire et probablement en train de lui susurrer quelques amabilités au passage. L’ailier angelino n’a pas récolté de technique mais a dû repartir avec la défaite malgré son record en carrière à 36 points à un proprissime 16/20 aux tirs.