Eric Bledsoe fait toujours des cauchemars de Terry Rozier : source de motivation inépuisable pour Mini-LeBron
Le 28 janv. 2019 à 14:26 par Enzo Ferretti
Cette saison, les Bucks sont en mission. Premiers de leur Conférence, ils enchaînent les bonnes performances et comptent arriver en Playoffs dans de meilleures dispositions que l’année dernière. La défaite en sept matchs face à Boston a laissé des traces, et ce n’est pas Eric Bledsoe qui nous dira le contraire.
Rappelez-vous, au début de la saison 2017-18. Encore un joueur des Suns, Eric Bledsoe n’en peut plus de perdre et demande son transfert tout en se plaignant de sa situation sur Twitter. Du coup, quelques jours plus tard, Milwaukee saute sur l’occasion et s’attache les services du meneur afin d’entourer encore un peu plus Giannis Antetokounmpo. Les Bucks réalisent alors une bonne saison régulière mais tout n’est pas encore au point. En effet, le coach est viré en milieu de saison, les automatismes ne sont pas idéals et l’équipe manque de maturité. Du coup, les Daims se ramènent en Playoffs dans la position de l’outsider pour affronter des Celtics en confiance après leur magnifique saison régulière. Pour autant, on s’attend tout de même à une série compliquée pour Boston car le talent de ces Bucks est à prendre déjà très au sérieux. Résultat ? Victoire des Celtics en sept matchs et des immeubles voire un quartier résidentiel entier construit dans la tête de ce pauvre Eric Bledsoe. Le chef de chantier ? Terry Rozier. Au Game 1 déjà, le meneur des Celtics avait humilié son vis-à-vis avec un crossover suivi d’un step-back qui envoie Bledsoe dans les roses et permet au leprechaun de rentrer le shoot à trois points ouvert. Heureusement que le copain Middleton était dans le coin pour lui sauver la face, même si le match sera remporté par les Celtics en overtime. Dans le Game 5 si décisif, les deux joueurs s’accrochent violemment et tout le monde réalise qu’il y a désormais de l’eau dans le gaz entre les deux. Ça tombe bien puisque le Game 7 est là pour les départager. Malheureusement pour Baby LeBron, le match va complètement tourner à l’avantage des Celtics et Terry Rozier, en état de grâce ce soir là, humilie purement et simplement Bledsoe. Tirs à trois points sur le museau, pénétrations, interceptions, grosse défense, Scary Terry lui a tout fait. Si bien qu’aujourd’hui, le nom d’Eric Bledsoe est un réservoir à punchlines dans le Massachusetts. Une déconvenue que le Buck n’a pas oublié, même s’il avait à l’époque vite relativisé en disant que cette tension avec son vis-à-vis était une chose banale en Playoffs. Toutefois, ce dernier s’est exprimé une fois de plus au micro d’ESPN à propos de cet épisode traumatisant.
“C’est de ma faute si on a perdu la série contre Boston. Mais c’est une bonne chose de se sentir comme ça parfois, ça te donne faim et l’envie de prouver à tout le monde qu’ils se trompent. […] J’ai fait une superbe saison l’année dernière, c’était juste une mauvaise série. Et tout le monde l’a remarqué. Je pensais que ça allait être plus facile car on jouait très bien en fin de saison. Mais il aurait fallu mieux respecter l’adversaire parce que je n’étais pas préparé pour jouer ces Playoffs. […] Soit vous choisissez de reculer, soit vous avancez pour vous améliorer. Je pense avoir avancé et progressé. Les personnes qui vous regardent sur le terrain ne connaissent pas l’homme qu’il y a derrière. Ce n’est pas parce que je vis un rêve et que je gagne des millions de dollars que je n’ai pas de problème. Je ne laisse pas des choses comme ça m’affecter.”
Des mois et des mois après, Bledsoe se sert encore de ce mauvais souvenir pour aller de l’avant et devenir un meilleur joueur. L’ancien franchise player des Suns, qui avait pris l’habitude pendant son époque Phoenix de moins s’entraîner, de se reposer sur ses lauriers et de négliger son approche du jeu a grandi et se sent heureux à Milwaukee. Il est désormais abonné à la salle d’entraînement et a retrouvé l’envie de jouer et de gagner, tout en gardant en tête ce fâcheux face-à-face avec Terry Rozier. Pour l’actuel meneur des Celtics, cette série lui a permis de se faire un nom en NBA et aussi de porter le maillot de Drew Bledsoe en toute impunité. Aujourd’hui bloqué sur le banc et en manque de temps de jeu, Kyrie Irving oblige, le joueur croit mériter une place de titulaire, et il n’est pas le seul à le penser. Beaucoup de franchises ayant besoin d’un meneur se sont penchés sur son cas et seraient prêts à enrôler le remplaçant d’Uncle Drew à Boston, notamment le Magic qui cherche activement un poste 1 pour remplacer D.J. Augustin, ce dernier n’ayant clairement pas l’étoffe d’un starter aujourd’hui en NBA. La fougue, l’envie, la tonicité, et la jeunesse de Rozier fait en effet saliver pas mal de monde en NBA, d’autant plus qu’il est encore loin de s’être mis d’accord avec sa franchise pour une éventuelle prolongation de contrat, ce qui annonce certainement un trade avant la deadline, histoire d’éviter de le perdre pour rien l’été prochain.
La love story entre Eric Bledsoe et Terry Rozier semble en tout cas se poursuivre. Le meneur des Bucks n’a toujours pas oublié le premier tour de Playoffs 2018 entre Boston et Milwaukee. Aujourd’hui, la donne a changé car les Daims ont franchi un palier tandis que Boston démontre certains signes de fébrilité. Par pitié, faites que les deux se recroisent encore cette année en Playoffs. Le peuple veut du sang.
Source texte : ESPN