Au cœur du cirque Lakers – Hors-Série : à table, c’est l’heure du bilan de mi-saison !
Le 13 janv. 2019 à 06:23 par Nicolas Meichel
The Lakers are back ! Après plusieurs années de vaches maigres, la mythique franchise de Los Angeles est de retour sur le devant de la scène. L’arrivée de LeBron James durant l’intersaison a immédiatement recentré l’attention sur la Cité des Anges, qui détient désormais la plus grande star du basket mondial. Mais outre le King, les Lakers possèdent également un sacré mélange de jeunots aux dents longues et d’anciens un peu tarés. Sans aucun doute, l’équipe californienne mérite d’être suivie de près cette année, sur comme en dehors du terrain. C’est pourquoi TrashTalk vous propose cette rubrique bimensuelle spécialement dédiée au cirque de Los Angeles. Aujourd’hui, on sort un peu de la routine avec un hors-série qui récapitule la première moitié de saison.
Ça y est, on vient tout juste de dépasser la mi-saison, et c’est donc le moment idéal pour faire un gros bilan de la campagne des Lakers version 2018-2019. Comme prévu, il s’est passé pas mal de choses du côté de la Cité des Anges et on n’a pas eu le temps de s’ennuyer. De la baston, des belles victoires, des défaites en carton, des bonnes surprises, des déceptions, des blessures…bref, c’était un peu les montagnes russes à Los Angeles. Voici les dix principaux enseignements que l’on peut tirer de cette première partie de saison régulière.
# L’Ouest est hardcore, mais les Lakers survivent
Avec l’arrivée de LeBron James durant l’été, on savait que les Lakers allaient beaucoup progresser par rapport à l’année dernière. Quand vous signez le meilleur joueur du monde, vous changez automatiquement de dimension. Cependant, au sein d’une Conférence Ouest très concurrentielle, une participation aux Playoffs n’était pas forcément garantie en début de saison, même avec le King. Aujourd’hui, l’Ouest est effectivement hardcore mais la franchise de Los Angeles s’en sort pas trop mal avec un bilan positif de 23 victoires et 20 défaites en 43 matchs joués, et une huitième place au classement. Les hommes de Luke Walton sont ainsi virtuellement qualifiés pour la postseason devant des équipes comme Utah, New Orleans et Minnesota, qui ont participé aux Playoffs l’an passé. Un bilan correct donc, même si ce dernier a été plombé par la blessure de LeBron James.
# LeBron James est humain
Oui, LeBron s’est blessé. Oui, LeBron est bien un être humain. Lors de la superbe victoire des Lakers du côté de Golden State à Noël, le King a dû quitter ses coéquipiers à cause d’une blessure à l’aine. Tremblement de terre à Los Angeles ! Depuis, il n’a pas rejoué la moindre minute et son équipe a dangereusement chuté au classement. En l’absence de son leader (mais aussi de Rajon Rondo et à un degré moindre Kyle Kuzma), les Californiens ont perdu six de leurs neuf derniers matchs. Et ça, ça ne pardonne pas dans une Conférence Ouest blindée où toutes les franchises sont plus ou moins compétitives mis à part les Phoenix Suns, complètement largués. Au 26 décembre, juste après la taule infligée au double champion en titre, les Lakers squattaient la quatrième place derrière Golden State, Denver et Oklahoma City. Désormais, ils se battent pour rester dans le Top 8 jusqu’au retour du King.
LeBron said he "felt a pop" before heading back to the locker room for further evaluation. (via @mcten) pic.twitter.com/ZjCmuGbx86
— ESPN (@espn) December 26, 2018
# Les jeunots sont encore un peu tendres
Cette mauvaise série a évidemment mis en avant l’importance de LeBron James aux Lakers, lui qui tourne encore cette saison à 27,3 points, 8,3 rebonds et 7,1 passes décisives par match, le tout à 51,8 % de réussite au tir. Mais surtout, elle a montré que le noyau de jeunes joueurs, composé notamment de Lonzo Ball, Brandon Ingram, Josh Hart et Kyle Kuzma, n’avait pas encore les épaules pour porter régulièrement Los Angeles vers la victoire. Avec les blessures de James et de Rondo (également absent depuis Noël), on voulait voir ce qu’ils avaient dans le ventre. On voulait voir s’ils étaient capables de saisir cette opportunité pour grandir. Résultat, on reste sur notre faim. Certes, il y a eu des passages prometteurs, que ce soit sur le plan individuel ou collectif, mais les jeunots se sont surtout illustrés par leur irrégularité et leur incapacité à conclure des matchs qui étaient pourtant à leur portée. Vivement que LeBron revienne.
# Kyle Kuzma s’est imposé comme le lieutenant de LeBron
Avant le début de la saison, on pensait que Brandon Ingram était le mieux placé pour prendre le rôle de lieutenant derrière LeBron James. On l’avait même considéré comme un candidat sérieux pour remporter le titre de Most Improved Player à la fin de l’exercice 2018-2019. Trois mois plus tard, on peut dire qu’il n’a pas vraiment répondu à nos attentes. En effet, BI donne l’impression de stagner tandis que dans le même temps, Kyle Kuzma confirme sa belle campagne rookie. Deuxième meilleur marqueur de l’équipe, en progrès dans le playmaking et en défense, Kuz réalise une saison plutôt convaincante, lui qui a notamment réalisé son record en carrière il y a quelques jours avec 41 pions inscrits face à Detroit. Le natif de Flint dans le Michigan est très à l’aise dans le style de jeu rapide des Lakers et il est assez complémentaire avec le King, contrairement à Brandon Ingram. Le meilleur joueur de Los Angeles après LeBron, c’est lui !
# Les Lakers sont à chier aux lancers francs
L’un des gros points faibles des Lakers, c’est le shoot. On le savait au regard de l’effectif et cela a été confirmé au cours de la première partie de saison. Cette année, la franchise de Los Angeles n’est que 26è de la ligue au pourcentage de réussite à trois points (33,8). Mais le plus inquiétant, c’est le nombre de briques envoyés depuis la ligne des lancers francs, qui révèle assez bien les galères de Los Angeles au shoot. A l’heure actuelle, les Californiens occupent tout simplement la dernière place de la NBA dans la catégorie des lancers, avec un pathétique 68,6 % de réussite. Match après match, les Lakers laissent filer pas mal de points sur la ligne. Parfois, on a même l’impression d’assister à un concours. Symbole de ces grosses difficultés, Lonzo Ball, avec seulement…41,3 % de réussite. Mais il est loin d’être le seul à galérer. LeBron James par exemple a aussi sa part de responsabilité, lui qui a notamment merdé plusieurs fois en fin de match cette saison.
LeBron……. pour plier le match…… 👀 pic.twitter.com/IkgsVn1MF6
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) October 23, 2018
# JaVale McGee a réveillé la tradition des pivots légendaires des Lakers
George Mikan, Wilt Chamberlain, Kareem Abdul-Jabbar, Shaquille O’Neal, Dwight Howard, et désormais JaVale McGee ! La tradition des pivots légendaires des Lakers est relancée depuis cette saison avec l’arrivée de JaVale, le roi du Shaqtin’ A Fool. Bon évidemment, on déconne mais on se devait de féliciter McGee d’une manière ou d’une autre, lui qui réalise une campagne pleine pour sa première année à Los Angeles. Grâce à ses qualités athlétiques, sa capacité à protéger le cercle mais aussi à contribuer offensivement, le double champion NBA est rapidement devenu une pièce importante du collectif californien. Au niveau des stats, cela se traduit par des moyennes de 11,3 points, 6,9 rebonds et surtout 2,3 contres par match (quatrième en NBA). Mais plus que les chiffres, c’est son énergie et sa générosité qui font beaucoup de bien. Quand il n’était pas là à cause d’une pneumonie, ça s’est vu direct, même si le jeune Ivica Zubac avait bien pris le relais.
# Magic Johnson et Rob Pelinka ont eu le nez fin en signant Tyson Chandler
Malgré les bons débuts de JaVale McGee, on a vu tout de suite que les Lakers avaient besoin de se renforcer à l’intérieur. En effet, quand il rejoignait le banc, c’était un peu la galère malgré toute la bonne volonté des jeunots Ivica Zubac et Johnathan Williams. Du coup, le président des opérations basket Magic Johnson et le manager général de la franchise Rob Pelinka ont profité du buyout entre Tyson Chandler et les Phoenix Suns pour recruter le pivot vétéran. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Los Angeles a réalisé une bonne affaire. Dès son arrivée, Chandler a apporté son expérience, son énergie, sa présence aux rebonds, ses écrans en béton et sa défense. Si les Lakers sont devenus une équipe défensive très correcte (neuvièmes de la NBA au niveau de l’efficacité défensive avec 104,6 points encaissés par 100 possessions) après un début de saison en mode portes ouvertes, c’est notamment grâce au champion NBA 2011.
# Malgré son physique de coton tige, Brandon Ingram n’a pas peur de boxer
L’un des moments marquants de la première moitié de saison des Lakers, c’est évidemment cette baston lors de la rencontre entre Los Angeles et Houston le 20 octobre dernier. Premier match à domicile, première de LeBron James au Staples Center, premier combat de boxe de la saison. Dans le quatrième quart-temps, Brandon Ingram pousse James Harden par frustration après avoir été sanctionné d’une faute par les arbitres. Derrière, ça commence à se chauffer, notamment entre Rajon Rondo et Chris Paul. Les deux se font des bisous puis en viennent aux mains. Bar fight ! Ingram en profite pour revenir à la charge et montrer ses talents de boxeur. Il prend une grosse course d’élan avant d’envoyer une patate dans le tas. Evidemment, il est renvoyé aux vestiaires en compagnie de Rondo. Les deux joueurs écopent respectivement de quatre et trois matchs de suspension. Une sanction plutôt clémente de la part de la NBA.
Rondo and CP3 threw hands in Lakers-Rockets brawl 😳 pic.twitter.com/Z0eWmxDdTH
— Bleacher Report (@BleacherReport) October 21, 2018
# Lance Stephenson est un artiste hyper complet
Un génie, un artiste, une inspiration. Les adjectifs pour qualifier Lance Stephenson ne manquent pas. Pour sa première saison à Los Angeles, le souffleur fou a déjà fait étalage de ses nombreux talents, sur comme en dehors du terrain. Avec un ballon de basket, il nous a parfois fait rêver comme peu d’autres joueurs sont capables de le faire. Passes inspirées, dribbles chaloupés, paniers marqués…le tout dans un style unique qui le différencie des plus grands. A ça, vous ajoutez des célébrations magiques à base de pas de danse et de cours de guitare et vous obtenez un véritable spectacle made by Lance. Si le Staples Center est comble tous les soirs, ce n’est pas grâce à LeBron, mais à ce bon vieux Stephenson. Et quand il ne fait pas le clown sur les parquets, il donne des cours de zumba histoire de transmettre sa passion et ses connaissances. Décidément, Lance nous surprendra toujours. Mais c’est à ça que l’on reconnaît les grands artistes non ?
# LaVar Ball a appris la discrétion
What, LaVar Ball et discrétion dans la même phrase, c’est possible ça ? Faut croire que oui. Cette saison, le papa de Lonzo a fait très peu de sorties médiatiques alors qu’il avait l’habitude de créer le buzz avec des commentaires aussi rocambolesques les uns que les autres. Mis à part une brève déclaration en début de saison concernant les choix tactiques de Luke Walton et l’utilisation de Zo par le coach de Los Angeles, on ne l’a pas entendu et cela a fait du bien à nos oreilles. Est-ce que l’arrivée de LeBron James est à l’origine de ce silence aussi surprenant qu’agréable ? Est-ce que les Lakers ont mis en place un système machiavélique pour l’empêcher de parler ? Est-ce que les galères de Lonzo aux lancers francs ont eu raison de LaVar ? Difficile de connaître la vraie explication derrière cette disparition soudaine mais en tout cas, espérons que ça dure.
TrashTalk vous donne désormais rendez-vous le 27 janvier prochain, pour vous donner des nouvelles du cirque Lakers. En attendant, prenez soin de vous.