Preview Spurs – Thunder : faîtes nous rêver… comme au bon vieux temps

Le 10 janv. 2019 à 20:53 par Alexandre Taupin

Spurs - Thunder
Source image : Youtube

C’est l’affiche de la nuit, sans le moindre doute, et on aura une pensée nostalgique en nous souvenant des chocs que se sont livrés les Spurs et le Thunder au cours de la décennie écoulée. Si les noms sur les maillots ont changé, ce match garde un parfum de Playoffs et de Finale de Conférence. Match à suivre à l’AT&T Center à partir de 3h30 du matin. 

Spurs – Thunder, Thunder – Spurs, c’est un peu l’affiche du début des années 2010 à l’Ouest après la fin du règne des Lakers et le début de la dynastie des Warriors. Une époque où OKC pouvait se permettre d’aligner trois MVP sur le terrain sans qu’on s’en rende compte (hello ami barbu), pour faire face au trio all-time des Spurs. Une époque où le finaliste à l’Ouest ne passait pas les tours en enchaînant les coups de balais avant d’aller s’amuser en finale contre les Cavs (mais de qui s’agit-il ?). Entre 2012 et 2016, les duels entre San Antonio et Oklahoma City sont de vrais batailles rangées où chacun est capable d’aller taper l’autre à l’extérieur pour des séries souvent bien accrochées : Leonard contre Durant, Ginobili contre Harden (en 2012 seulement), Parker contre Westbrook, il y avait de la match-up à tous les étages et une intensité de fou. Une rivalité accentuée par les nombreuses rencontres entre les deux équipes : 3 face-à-face entre 2012 et 2016 et encore c’est seulement parce que le Thunder a laissé passer une année à cause des blessures.

Cela commence en 2012 où le jeune Thunder (aucun du quatuor Westbrook-Durant-Harden-Ibaka ne dépassait alors les 24 ans) vient taper les Spurs, solides leaders de l’Ouest, chez eux, grâce à 70 points de son trio magique pour affronter les Heatles de LeBron James. Il s’agit alors de leur première finale depuis leur déménagement à Oklahoma City, seize ans après la dernière, du temps où ils s’appelaient encore les Sonics. En 2014, on prend les mêmes et on recommence, enfin presque. Entre temps, Sam Presti a dû faire un choix entre Serge Ibaka et James Harden et il a opté pour l’hispano-congolais. On l’a refait, il a choisi Ibaka plutôt qu’Harden, c’est bien compris ? Pourquoi ce choix alors qu’avec les Bird Rights, on pouvait garder tout le monde ? Tout simplement que les proprios étaient pas chaud pour exploser leur salary cap et payer des dizaines de millions de dollar en luxury tax pour garder tout le monde. Ils ont peut-être fait une croix sur une dynastie naissante mais ce faisant ils ont aussi rééquilibré la ligue puisqu’on préfère ne pas imaginer les trois montres dans leur prime dans la même équipe. Le barbu parti, il fallait trouver les armes pour faire le même coup que deux ans plus tôt face à la bande à Pop’. Malheureusement pour eux, la marche est trop haute cette année-là pour OKC qui ne peut pas lutter contre des Spurs qui pratiquent, peut-être, leur plus beau basket all-time. Si le Thunder tient à la maison, il prend l’eau de toutes parts dès lors qu’il visite Fort Alamo, pour des défaites entre 17 et 35 points d’écart… La décision se fera finalement sur le match six à OKC où San Antonio parviendra finalement à arracher la victoire avec un meilleur scoreur qui s’appelle… Boris Diaw. Bien trop forts, Duncan and co filent en finale pour aller taper les Tres Amigos sur le point de se séparer.

Dernier duel en date et peut-être le plus équilibré avec la demi-finale de Conférence 2016. San Antonio compte toujours sur son big four même si Tim Duncan est à un pied de la retraite et l’affrontement avec les deux superstars du Thunder sonne “presque” comme un passage de témoin entre la vieille garde et un duo amené à régner sur la ligue pendant de nombreuses années, enfin ça c’est ce qu’on croit alors. Pour ceux qui voudraient se refaire cette série de Playoffs, il y a vraiment de quoi se faire plaisir dans une série en six matchs où l’avantage du terrain a tourné… trois fois. Il faudra finalement un immense Russell Westbrook (35 points, 11 rebonds et 9 passes) pour arracher la cinquième manche à San Antonio avant un sixième match qui sera surtout anecdotique. Le Thunder passe en finale de Conférence à l’Ouest pour y défier les Warriors en espérant ne pas se faire remonter un avantage de 3-1 après les quatre premiers matchs : oups. Durant se lassera finalement de sa zone de confort et ira chercher la difficulté et le challenge chez son adversaire du soir, finaliste malheureux face aux Cavs. Il ne sera finalement remplacé qu’un an plus tard avec la signature de PG13 en provenance des Pacers, permettant au Thunder de revenir sur le devant de la scène.

Cette nuit, on ne s’attend pas à voir surgir quelques vieux fantômes du côté de l’AT&T Center mais on espère qu’il restera un peu de ce supplément d’âme qui caractérisait chacun des duels entre Texans et Sooners.