La relation entre Kyle Lowry et Kawhi Leonard : le facteur X de la future décision de Kawow ?

Le 09 janv. 2019 à 16:19 par Nicolas Meichel

Kawhi Leonard pari
Source image : NBA League Pass

Dans quelques mois, Kawhi Leonard devra prendre l’une des décisions les plus importantes de sa carrière. Agent libre, il va devoir choisir entre rester à Toronto ou partir sous d’autres horizons. Evidemment, les Raptors vont tout faire pour le convaincre de continuer l’aventure dans le Canada, et celui qui détient peut-être la clé se nomme Kyle Lowry. 

L’été dernier, les Raptors ont pris un risque, un très gros risque. Après une nouvelle humiliation en Playoffs face à LeBron James et sa bande, le manager général Masai Ujiri a décidé de taper du poing sur la table. Outre le licenciement du coach de l’année Dwane Casey, il a envoyé le multiple All-Star DeMar DeRozan aux San Antonio Spurs afin de récupérer Kawhi Leonard, agent libre sans restriction en 2019 et donc potentiellement en instance de départ. Ce transfert a véritablement secoué la planète NBA, et ce pour plusieurs raisons. Déjà parce qu’il contient des joueurs de gros calibre, mais surtout parce qu’il symbolise parfaitement le côté business de la ligue. DeRozan, véritable symbole de la franchise canadienne, pensait faire toute sa carrière chez les Raptors aux côtés de son meilleur pote Kyle Lowry. Et puis d’un coup, contre toute attente, direction le Texas. Dur, très dur pour lui, ainsi que pour Lowry. Le meneur des Raptors n’a pas encore vraiment digéré ce transfert ainsi que la manière de procéder d’Ujiri, et ce malgré les excellents résultats de Toronto (31-12, premier dans la Conférence Est) et l’intégration parfaitement réussie de Leonard, qui évolue aujourd’hui à un niveau de MVP. Pourtant, c’est bien lui qui pourrait faire pencher la balance dans la prochaine décision de Kawhi, ce qui n’est pas forcément rassurant pour les fans de Toronto.

Aujourd’hui, les Raptors sont dans la même situation que le Thunder l’an dernier. Début juillet 2017, Oklahoma City avait réalisé un transfert avec les Pacers de l’Indiana afin d’obtenir Paul George, pourtant agent libre à l’été 2018. Un pari risqué donc, mais un pari gagnant puisque le Thunder a réussi à prolonger PG-13 pour quatre ans après une saison de rumeurs et d’adaptation. Désormais, OKC est à nouveau sur le devant de la scène dans la Conférence Ouest avec une belle troisième place à l’heure où ces lignes sont écrites. C’est évidemment le scénario rêvé pour Toronto, sauf que ce n’est pas gagné pour les Dinos. Comme l’indique Chris Mannix dans un long papier sur Sports Illustrated, Russell Westbrook a joué un rôle crucial dans la décision de George de rester dans l’Oklahoma. Le MVP 2017 a fait le maximum pour convaincre Paulo et ça a marché. A Toronto, le All-Star Kyle Lowry possède le statut et la légitimité pour peser favorablement dans la décision de Leonard, mais il n’est pas vraiment dans le même état d’esprit, en tout cas pour l’instant. Evidemment, il aimerait que Kawhi continue l’aventure au Canada. Quand vous êtes meneur de jeu et que vous possédez à côté de vous l’un des meilleurs two-way players de la ligue, vous voulez qu’il prolonge au sein de la franchise. De plus, les deux joueurs ont appris à se connaître et à s’apprécier. Mais Kyle Lowry n’a pas oublié le départ de DeMar DeRozan. Même si les Raptors sont devenus une meilleure équipe de basket depuis ce transfert, la relation qu’il possédait avec l’arrière des Spurs dépassait le cadre de la balle orange et Leonard ne peut pas remplacer cela, aussi bon soit-il. Voir Lowry faire tout son possible pour convaincre celui qui est arrivé en échange de DeMar semble donc utopique, et c’est compréhensible.

Beaucoup de paramètres vont rentrer en compte au moment de la décision de Kawhi Leonard, et la relation entre ce dernier et Kyle Lowry fait partie des éléments importants. Mais contrairement au Thunder avec Russell Westbrook, les Raptors ne peuvent pas vraiment compter sur Lowry pour essayer de convaincre Leonard. Et pas sûr que ça change dans les prochains mois, quand l’échéance se rapprochera.

Source texte : Sports Illustrated