Les Rockets font tomber le leader : 125-113 grâce à un énorme Clint Capela, les Nuggets ont découvert la Suisse
Le 08 janv. 2019 à 05:06 par Giovanni Marriette
C’était le match le plus attendu de la soirée et pour cause, puisqu’il opposait l’équipe n°1 à l’Ouest à l’équipe… la plus en forme de l’Ouest, vous aurez saisi la nuance. D’un côté le tout récent Joueur de la semaine à l’Ouest, de l’autre le Joueur du mois de décembre et favori à sa propre succession mvpesque, et tout un tas d’autres petits gars qui faisaient de ce match un incontournable de la nuit…
Et le choc aura tenu toutes ses promesses, notamment si vous aimez porter des chapeaux de cow-boys. Forts d’un bilan de 11-2 depuis bientôt un mois (seuls le Heat et les Blazers ont trouvé la parade sur la période), les Rockets voulaient frapper un grand coup face à des Nuggets eux-aussi en grande forme avec leurs cinq succès de rang. Côté Denver ? La lumière sera venue comme souvent de Nikola Jokic, auteur d’une énorme fin de premier quart (11 points et 6 rebonds au premier gong), mais si James Harden, Clint Capela et… P.J. Tucker faisaient le match pour Houston ce sont en fait deux hommes peu souvent mis en avant qui gardaient le squad de Mike Malone dans le match. Connaissez-vous Monte Morris et Malik Beasley ? Marcus Morris ? Mike Beasley ? Nah, Monte et Malik, aka la traction arrière du banc des Nuggets, qui continue soir après soir à imposer le banc de Denver comme l’un des meilleurs de la Ligue. Eh bien les deux hommes ont une nouvelle fois merveilleusement aiguillé la second unit des Pépites cette nuit, permettant à la fois aux starters de se reposer (poke Jamal Murray, tu risques effectivement d’avoir besoin de pas mal de repos) tout en gardant leur équipe dans le match, combo ultime du petit guide du remplaçant parfait. 35 points pour les deux loustics, qui pourront bientôt se targuer d’avoir envoyé plus de bonnes performances que le duo Wall/Beal, en même temps ce récap manquait de punchlines aussi gratuites qu’inappropriées.
Oui mais voilà, notre duo de bencheurs aura trouvé à qui parler ce soir. Car en face, la bande de dégénérés de Mike D’Antoni recommence à faire peur, et on dit merci… Clint Capela. Non content d’avoir – avec le vénérable Tucker – mis à mal la montagne serbe (24 points et 11 rebonds mais 8 ballons perdus pour Jokic), Clint Capela pointe donc ce matin avec un nouveau career high, et tout simplement un nouveau match de mammouth… 31 points à 13/18 au tir et 5/7 aux lancers, 9 rebonds, 2 passes et 2 steals, ce genre de mixtape que même le Saint Nikojo ne peut stopper avec ses grandes paluches. Intensité de tous les instants, en attaque comme en défense, plus ça va…plus le All-Star Game pointe le bout de son nez, plus ça va… plus cette tâche beaucoup trop grosse sur ses cheveux est la seule à déplorer dans la saison de Clint. On ne parlera cette fois-ci même pas du match tout en gestion de James Harden (32 points et 14 passes), ce dernier s’étant évertué à dicter le tempo histoire de ne jamais trop galérer, évertué aussi à enterrer l’honneur de l’un des défenseurs tout en s’assurant de repartir avec une nouvelle victoire et une masterclass pour son helvète de copain. On parlera tout de même un chouia du coup de chaud de P.J. Green et Gerald Tucker, 13/21 du parking à eux-deux, histoire de rappeler à tous que si les Rockets sont de bons basketteurs, ils souffrent également d’une rare bipolarité.
125-113 donc, et une douzième win en quatorze matchs qui rapproche irrémédiablement les Rockets des hauteurs de la Conférence Ouest, et ce toujours sans leur Jacques Mesrine de point guard. Qu’on se le dise, les Rockets sont une équipe qui marche à l’envie, au mood, et depuis un mois ce dernier est plutôt bon. Et si en plus les mecs commencent à prendre l’accent suisse tous les soirs, ça va commencer à devenir – vraiment – compliqué pour la concurrence.