Les Spurs enchaînent : 13ème victoire en 16 matchs, elle est loin la crise de début-décembre

Le 08 janv. 2019 à 04:39 par Bastien Fontanieu

derozan spurs
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En s’imposant chez les Pistons cette nuit, les Spurs n’ont fait que confirmer la magnifique forme dans laquelle ils se trouvent depuis un mois maintenant : tout roule dans le moulin de Gregg Popovich.

Et dire qu’ils étaient dans le rouge il y a quelques semaines. Et dire qu’on se grattait le front en se posant de lourdes questions, autour de Noël. Au moment où les Spurs se faisaient taper par les Lakers, le 6 décembre dernier, c’est un bilan de 11 victoires pour 14 défaites qui était présenté à l’entrée du bureau de R.C. Buford et compagnie. Le boss de San Antonio, conscient que la saison était longue, savait que son entraîneur allait trouver les mots justes et les bonnes rotations, afin de relancer la machine texane. Après tout, qui est meilleur que Pop pour bricoler avec différents joueurs, chaque année ? C’est à partir de cette défaite que les Spurs vont changer leurs habitudes, attaquant mieux que n’importe quelle autre franchise NBA et y ajoutant une défense de plus en plus sérieuse. Résultats des courses, aujourd’hui très peu d’équipes sont en mesure de se considérer aussi chaudes que celle du Texas, et c’est Detroit qui a eu droit au dernier tarif maison. Sur les 16 derniers matchs, San Antonio en a remporté 13, en proposant l’année numéro 1 de toute la Ligue et une des 3 meilleures défenses. De la sorcellerie made in Pop, grâce aussi aux efforts des anciens et aux apports des jeunes, comme Jakob Poeltl, Davis Bertans, Bryn Forbes et Derrick White qui semblent tous fabuleusement intégrés au programme local. Cela se voyait d’ailleurs une nouvelle fois, cette nuit, en déplacement dans le Michigan.

D’abord distancés par le cinq majeur de Detroit et un Blake Griffin chaud-patate, les visiteurs ne savaient pas trop sur quel bouton appuyer. Cependant, la panique était absente, car DeRozan et ses potes savaient que la soirée serait longue. Ainsi, c’est le banc qui s’est ramené sur le parquet des Pistons et a retourné le score, permettant aux Spurs de diriger le reste de la partie avec les deux mains placées sur le volant. Si DeMar a encore brillé à titre individuel, tout comme Aldridge qui s’est montré crucial pour retenir le comeback des hôtes dans le dernier quart, c’est encore une fois le collectif qui a fait fort et une attaque de plus en plus fluide, impossible à arrêter par les murailles adverses : c’est la quatrième fois sur les 5 derniers matchs que San Antonio met minimum 119 points. Et vu que ça ne chôme pas en défense derrière, vous obtenez des victoires convaincantes, façon Spurs. Dans la perspective globale de cette saison et de ce qui peut se passer au printemps, difficile de changer d’avis malgré les beaux résultats récents. Soudés, polyvalents, jeunes et à la fois expérimentés, ces Spurs ne semblent pas en mesure de rivaliser (sur le papier) avec les plus grosses cylindrées de l’Ouest. Mais dans le but de construire une nouvelle page avec de nombreux éléments sous contrat la saison prochaine (Aldridge, DeRozan, Mills, Bertans, Belinelli, Forbes, Poeltl, White), les premières bases sont hyper intéressantes actuellement. Ajoutez un petit Dejounte Murray, des habitudes mieux installées entre coéquipiers, et on pourrait retrouver une armée de San Antonio plus chiante que jamais à jouer en Playoffs.

Pour le moment, restons sur le présent, et donc apprécions ce que ces Spurs sont en train de faire. La balle circule, la défense s’améliore, les résultats sont convaincants et Gregg Popovich retrouve un semblant de sourire. Peut-être qu’on va attendre encore un peu avant de dire qu’ils sont finis…