Officiel : les Spurs sont qualifiés pour les Playoffs 2018, leur 21ème participation de suite…!

Le 10 avr. 2018 à 05:19 par Bastien Fontanieu

Spurs parker ginobili
Source image : NBA League Pass

Bousculés, chamboulés, remis en question, bazardés, les Spurs ont vécu une drôle de saison régulière mais celle-ci s’est terminée avec la même conclusion que les 20 dernières : il y aura bien des Playoffs à San Antonio.

Death, taxes and the Spurs, comme ils disent là-bas. Pour ceux qui ont du mal avec la langue de Shakespeare, disons que la bande à Gregg Popovich est aussi régulière et prévisible que le soleil qui se lève chaque matin. Du coup, même quand c’est le bordel avec des histoires médiatiques qu’on n’a pas vu dans la région depuis plus de quinze ans, tu valides ton ticket pour les Playoffs et tu fais pas chier. En accueillant les Kings ce lundi soir, San Antonio pensait pouvoir se balader pépère et observer plutôt les autres rencontres de la Conférence Ouest, notamment chez le Thunder, les Wolves, les Nuggets et les Pelicans. Le problème ? C’est que dans la famille des jeunes chiants qui ont les crocs et souhaitent se faire respecter, Sacramento posait ses valises. Un bon début de match, la belle agressivité des joueurs sur les lignes arrières, Cauley-Stein et ses potes voulaient défoncer la teuf des Spurs et ce petit jeu durait longtemps puisqu’il fallait attendre la fin du troisième quart-temps pour que le score devienne un peu plus serré. Douze minutes à jouer, une place en Playoffs à aller chercher, le genre de mission qui plaît aux vétérans du coin. Et derrière les acrobaties habituelles de Manu Ginobili, ainsi que les gros shoots de Rudy Gay, Bryn Forbes et Patty Mills, les hommes de Pop jouaient enfin leur partition préférée des deux côtés du terrain : 38 à 19 dans le dernier quart, merci, au revoir. Victoire arrachée mais victoire quand même, et donc une place en PO.

En attendant donc de savoir qui se dressera sur la route des Spurs, c’est l’heure d’esquisser un petit sourire et regarder en arrière pour les habitants de San Antonio. Après les headlines de mi-mars qui suggéraient que la franchise n’irait pas en Playoffs, après le blabla autour de Kawhi Leonard et son potentiel retour qui pourrait titiller le reste du groupe, après les “trop vieux” et autres joyeusetés annuelles, ces Spurs un peu cabossés mais terriblement attendrissants prolongeront leur saison ce weekend. Est-ce qu’il s’agira d’une branlée des Warriors ? D’un massacre des Rockets ? Ou auront-ils droit à un coup de pouce des dieux du basket, en terminant face au Jazz ou aux Pelicans ? La réponse, évidemment, tombera en fonction des résultats de ce mardi et ce mercredi, les deux dernières nuits de rencontres sur la régulière. Mais quelque part, le plus important n’est pas là. Il y en aura une de série, il y en aura peut-être deux. Et après, une sortie évidente face aux monstres de l’Ouest. Le script est et était écrit pour cette équipe de San Antonio, mais face à l’adversité et aux rares difficulté rencontrées cette saison, aller en Playoffs était une question de fierté. De tradition, aussi, mais de fierté, surtout. Pour des gars comme Manu Ginobili, qui à 40 ans monte encore à l’arceau comme un ado et sait à quel point la fin approche. Pour des types comme Pop, qui en a chié tout au long de l’année et a réalisé un travail de coaching qui, s’il n’est pas exceptionnel dans les résultats, fût merveilleux dans l’humain et la capacité d’adaptation. Allez, un petit sourire Gregg, tu y auras droit toi aussi à tes Playoffs.

Pas de Kawhi Leonard, pas de Tim Duncan, pas de stabilité au niveau de la santé, pas de tranquillité médiatique, pas de superstar, pas de problèmes. Les Spurs seront en Playoffs, ce n’est pas demain que cette tradition changera.