Steve Kerr compte plus sur Stephen Curry dans les derniers quarts : finie l’époque où les Dubs étaient à +200 et pouvaient bencher leur MVP

Le 07 janv. 2019 à 12:20 par Theo Malet

Steve Kerr - Warriors - Coach
Source Image : Youtube

Alors que les Warriors sont auteurs d’une première partie de saison que l’on pourrait qualifier d’en dessous de nos attentes, malgré un excellent bilan (26-14) et la deuxième place de la Conférence Ouest, Stephen Curry, lui, cartonne et nous offre une saison digne d’un MVP. Et qui d’autre que son coach Steve Kerr pour nous parler du rôle primordial du Chef dans la baie d’Oakland.

Avec presque 30 points de moyenne et peut-être une nouvelle saison dans le club du 50-40-90, Stephen Curry est en train une nouvelle fois de réaliser une saison historique d’un point de vue personnel. Cependant, contrairement aux saisons précédentes, Golden State semble avoir plus de mal à mettre en place son basket. La raison ? La blessure de Steph tout d’abord qui lui a fait manquer 11 matchs cette saison, une absence préjudiciable qui s’est faite ressentir sur le jeu des Guerriers de Californie que ce soit sur le terrain mais aussi dans le vestiaire où une embrouille entre Kevin Durant et Draymond Green avait déposé un nuage de doutes sur l’équipe. Une équipe qui bafouille son jeu par moment donc et qui semble aussi moins concernée, la faute sûrement à l’accumulation des longues saisons et la routine qui s’installe. Cette situation pousse Steve Kerr a devoir trouver des solutions, à changer ses habitudes pour permettre à son équipe de mieux fonctionner. Et c’est ce qu’il explique au micro de Mark Medina du Mercury News.

“Ce n’est pas comme si son temps et son volume de jeu lors des quatrièmes quarts-temps diminuaient. En fait, il a même augmenté. Il a joué plus de quatrièmes quart-temps. C’est juste différent.”

Un changement qui s’explique donc par la volonté de l’ancien sniper des Bulls de vouloir toujours évoluer avec le meilleur groupe possible sur le terrain c’est-à-dire de pouvoir toujours compter sur un 5 qui fonctionne bien ensemble sur le parquet pour une meilleure efficacité. Et l’une des meilleures solutions selon Stevie pour cela est de laisser Chef Curry jouer plus longtemps durant les derniers quarts-temps. Une solution qui ne lui apparaît cependant pas optimale.

“Il fait un excellent travail. Ce n’est peut-être pas idéal pour lui mais il comprend que c’est la meilleure chose pour nous en ce moment. Nous devons avoir le meilleur groupe possible sur le terrain.”

Le Baby Face Killer n’est donc pas utilisé de la meilleure des manières par son entraîneur selon ce dernier mais, et c’est là où l’on distingue les bons joueurs des plus grands, celui-ci ne s’est pas plaint et même mieux, il s’adapte pour le bien de son équipe (poke Jimmy Butler). Steph est aujourd’hui à 100% de ses moyens, et en plein dans son prime individuel. Une bonne nouvelle pour son coach qui peut s’appuyer sur ce fantastique joueur mais une intervention qui révèle aussi les problèmes actuels de Golden State. Autrefois équipe parfaitement léchée et capable d’exploiter à merveille le potentiel de chacun de ses membres, les Warriors actuels galèrent un peu plus, et si ses difficultés ne sont que mineures et qu’elles ne nous feraient pas réagir pour une équipe lambda, il fallait tout de même le souligner car on parle là des doubles champions en titre et des favoris pour celui de cette saison.

Steve Kerr explains the Steph Curry stagger role pic.twitter.com/4cyjqXosvt

— Mark Medina (@MarkG_Medina) January 5, 2019

Petit mot sympa de Kerr pour Curry donc, qui nous permet de souligner l’incroyable forme actuelle de Steph ainsi qui son dévouement et son leadership bien trop sous-estimé par moment. Mais c’est aussi l’occasion de nous rappeler que la route vers le three-peat ne sera finalement pas de tout repos pour les hommes de la Baie. Habitué à se reposer durant les derniers quarts lorsque les Dubs menaient déjà de 200 points, Steph doit aujourd’hui charbonner jusqu’au bout des matchs, mais c’est justement avec ces petits ajustements qu’un quatrième titre en cinq ans pourra être allé chercher.

Source texte : Mercury News