Nikola Jokic se balade contre Charlotte : 39 points, 12 rebonds, 6 passes, 1 All-Star les yeux fermés

Le 06 janv. 2019 à 05:14 par Bastien Fontanieu

Nikola Jokic
Source image : NBA League Pass

Bien chaud au scoring en ce moment, Nikola Jokic a décidé d’abuser des Hornets pour leur seule visite à Denver. Le pivot des Nuggets a tapé sa meilleure pointe de la saison, et comme d’hab sans forcer sur les talons.

En voyant un programme léger se dérouler sous son nez en ce début d’année, le Joker savait qu’il y aurait la possibilité de se gaver au scoring. Pourtant, assez naturellement, Jokic est un garçon qui ne croque pas lorsqu’il est sur le terrain. S’il devait choisir entre un bon caviar dans le parfait timing et un shoot à trois-points, le Serbe prendrait probablement l’option 1. Et s’il pouvait trouver le back-door de la gagne plutôt que de jouer l’isolation, il serait là aussi davantage saucé de la jouer collectivement. Mais tel a été, et tel est encore, le challenge du staff de Denver avec sa pépite. Prolongé cet été à un fat prix logique, Jokic est le visage des Nuggets d’aujourd’hui et de demain, c’est le franchise player dès qu’il se pointe à l’entraînement. Et vont avec des responsabilités, notamment d’un point de vue statistique, qui font parfois chier. Quand vous avez un garçon à la Boris qui préfère réaliser des passes que de marquer, mais que les besoins de l’équipe sont de voir ce même garçon scorer à outrance certains soirs, cela peut vite poser problème. Et plusieurs fois cette saison, même si cela devient de moins en moins fréquent, on a revu le Niko qui se terre, le Niko qui se cache et peut finir totalement dans l’ombre sur un soir, alors qu’en se chauffant un peu il peut dominer la compétition. Ce qui faisait douter certains observateurs, sentant que le plafond du joueur pouvait être atteint à cause de cette nature quasi-intouchable. Pour prendre des bonnes résolutions et débloquer son immense potentiel, Jokic a décidé de démarrer 2019 avec une toute autre approche, une qui fait du bien aux Nuggets et s’est traduit ce samedi par une mixtape royale. Les Hornets n’ont rien pu faire, et n’auraient rien pu faire.

Pour quelle raison ? Pour cette agressivité, si rare dans le jeu du Serbe, et qui fait si mal quand elle est activée. Ce samedi, Nikola a pris 29 shoots, une hérésie probable dans son crâne. Prendre autant de shoot, ce n’est pas tenter d’aider l’équipe si on suit sa formation, c’est s’attirer la couverture et empêcher les copains de briller. Mais comment ne pas abuser de la raquette de Charlotte, qui tendait les bras pour se faire tabasser ? On parlait récemment de l’absence de Cody Zeller, loin de faire des miracles en attaque mais diablement utile en défense. Le géant a dû être sacrément énervé de voir son équipe se faire tabasser par un tracteur au look de skinhead. Bismack Biyombo, Willie Hernangomez, Marvin Williams, les visiteurs auraient pu mettre la moitié de leur roster sur Jokic que cela n’aurait pas changé grand chose. Bismack justement, par frustration très probablement, finissait la rencontre en assénant un sacré coup de coude dans la gueule du futur All-Star de Denver, ce qui n’empêcha pas ce dernier de mettre le and-one. Pas d’énervement, pas de geste trop haut ni trop bas, juste une action de domination supplémentaire sur une soirée exceptionnelle. Au final, les Nuggets n’ont fait que ce qu’ils avaient à faire, enchaîner à domicile et rester sur le meilleur début de saison de leur histoire. Mais le vrai plus, c’est ce nouveau match agressif de Jokic en attaque, après les 26, 19, 23 et 21 points scorés sur les quatre derniers matchs. De bonne augure avant d’affronter… les Rockets de Clint Capela et James Harden ce mardi.

Season-high 39 PTS. 12 REB. 6 AST

Nikola Jokic leads the @nuggets to their 10th straight home victory! #MileHighBasketball pic.twitter.com/SLzZHJZauB

— NBA (@NBA) 6 janvier 2019

39 points (record perso cette saison), 12 rebonds, 6 passes et 3 interceptions. Un nouveau record en carrière avec 29 tirs tentés. Et la loi, c’est la loi : quand Jokic est agressif au scoring, y’a rien à faire.