Jamal Murray a encore pris feu : 46 points à 9/11 du parking, il faisait très chaud à Phoenix

Le 30 déc. 2018 à 06:28 par Bastien Fontanieu

Jamal Murray
Source image : NBA League Pass

Quand on s’appelle Jamal, on a probablement la capacité naturelle à entrer dans la zone. Jamal Crawford peut le confirmer, Jamal Murray aussi : le meneur des Nuggets a encore pris feu cette nuit, et sur une cheville endolorie.

Mais qu’est-ce qui se passe avec ce prénom ? C’est fait exprès ou comment ça se passe ? Il va falloir se renseigner à ce propos, car même si Tinsley ou Magloire nous font douter, on a quelques certitudes. Et celle de voir Jamal Murray devenir indéfendable certains soirs en fait partie. Incroyablement maladroit à San Antonio ce mercredi, le Canadien savait qu’il devait se rattraper le plus vite possible pour remettre son équipe sur de bons rails. Impossible de croire qu’avec un 4/19 au tir dont 1/8 de loin, tu vas montrer quelconque exemple qu’il soit. C’est en sachant très bien cela que Murray va activer le mode fuegogo le vendredi et le samedi, avec un back-to-back particulièrement méchant pour ses défenseur : 31 pions sur San Antonio, 46 contre Phoenix ? Plutôt sympa, comme manière publique de se récupérer auprès des siens. Intouchable dès le début de la rencontre, Jamal va enchaîner les filoches de loin et se rapprocher du même état que celui touché contre Boston un peu plus tôt cette saison, un soir que le meneur avait ponctué par une feuille à 48 points. Bon, cette fois, c’était la défense de Phoenix en face, donc même avec le boulot monstrueux réalisé par Deandre Ayton à l’intérieur, il y avait des espaces. Du rythme, des espaces, le genre de tempo qui fait bander une gâchette comme JM. Tout au long de la soirée, le Canadien va donc sanctionner la défense poreuse de Phoenix, enfin si on peut appeler cela une défense.

Avec les 46 points ne viennent pas des micro-miettes, Murray va également aligner 6 rebonds et 8 passes, sans même qu’on ne parle de son 16/24 au tir ou de son 9/11 de loin. Disons les choses plus simplement : si une star du circuit réalisait une telle performance, on en ferait une caisse pendant un demi-siècle. Mais voilà aussi la réalité de Denver et de son jeu qui responsabilise tout le monde. Tu gagnes, tu te fais plaisir, mais tu ne vas pas taper dans les yeux du monde entier. Il suffisait d’ailleurs de voir le retour de Paul Millsap sur le terrain pour se rendre compte du silence entourant les Nuggets, malgré leur statut au sein de l’élite de l’Ouest. Absent des 8 derniers matchs, Paulo va retrouver les siens et pourtant personne ne va véritablement en parler. Ce travail de reconnaissance va devoir lui aussi venir, avec des performances comme celle de Murray cette nuit. Non pas qu’il n’existe aucun autre moyen afin d’attirer le grand public, mais la NBA est dirigée comme tel et ce n’est pas demain qu’elle va changer. Pour que les projecteurs soient davantage braqués sur le Colorado, il va falloir que Jamal prenne plus régulièrement feu. Comme ça, lorsque Nikola Jokic a un coup de mou ou se fait soulever par un rookie, le relais peut être pris. En tout cas, une chose est sûre, malgré son irrégularité et ses pourcentages étonnamment moyens cette saison, Murray fait encore et toujours partie de la discussion pour les Meilleures Progressions de l’année. Ce qu’il faut, désormais, c’est assurer au quotidien. Pas que quand la main devient bouillante.

Jamal Murray dropped 46 tonight 👀🔥 pic.twitter.com/mREEnQkzfC

— NBA on TNT (@NBAonTNT) 30 décembre 2018

Les soirées comme on aime à Denver ? C’est avec un carton de Jamal Murray et le retour de Paul Millsap. Maintenant faut tenir… et reproduire, histoire de faire encore plus de bruit.


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