Kyrie Irving a dirigé le comeback des Celtics : 22 de ses 26 points en seconde mi-temps, au calme

Le 30 déc. 2018 à 06:04 par Bastien Fontanieu

Kyrie Irving
Source image : NBA League Pass

D’abord embourbés dans un sacré merdier, les Celtics se sont repris au meilleur moment pour finir par s’imposer à Memphis. Kyrie Irving, Marcus Morris, Al Horford, voici le tiercé du jour pour la maison verte.

Que ce fût difficile. Et dégueulasse, aussi, notamment les 24 premières minutes de la partie. On peut y ajouter un bout du troisième quart-temps, tant les visiteurs étaient à la rue. Oui, Boston a remporté son match face aux Grizzlies, mais ne laissez pas le score final ou la feuille de statistiques vous aveugler. Les Celtics en ont chié, bien comme il faut, nous rappelant qu’il y a encore du chemin à parcourir pour que l’armée dirigée par Brad Stevens retrouve toute son efficacité. Dans un FedEx Forum qui avait subitement faim de trèfles ce samedi soir, les potes de Terry Rozier démarraient la rencontre de la pire manière en se prenant un écart dans la gueule. Un affreux 38-18 dans le second quart, imposant à Stevens de devoir improviser dans le vestiaire, afin que ses joueurs se motivent un minimum. Par qui passer ? Par où commencer ? Cette saison, lorsque Boston est en galère, un homme est appelé à la barre. Et cet homme, c’est Kyrie Irving. Habituellement confiné dans une image de scoreur, le meneur des verts a tenu à changer le script cette année en devenant plus complet, plus vocal, plus autoritaire. Cela se sentait notamment dans cette victoire, actée collectivement mais démarrée individuellement. Dans le troisième quart, Uncle Drew va planter ses 12 points et ainsi tenter de réveiller les siens, avec un peu plus de défense, d’intensité, bref de leadership. Et la mèche va s’allumer, puisque derrière c’est toute une équipe qui va s’y mettre.

Insolent depuis le début de la campagne en cours, Marcus Morris va planter buckets on buckets, dont certains défiant le niveau de difficulté préféré d’Irving. Considéré comme un des trois meilleurs Celtics cette saison, Momo a encore une fois été vital quand les défenses se resserraient. Memphis, devant son public, refusait de laisser une avance de près de 20 points s’évaporer. Et la troupe de Mike Conley savait qu’elle pouvait rendre la vie de Kyrie infâme. C’est là que Morris est intervenu, tout comme Al Horford qui était discret jusque là. En plantant d’énormes shoots tout en défendant avec hargne, le boss des Celtics ponctuait le comeback des siens avec une victoire qui sentait bon la détermination. Certes, Boston proposait un match dégueulasse pendant la majeure partie de la soirée. Mais quand il a fallu retrousser les manches et s’y mettre ? Les visiteurs y sont arrivés. Ce qui permet avant tout de couvrir les galères ambiantes dans le Massachusetts, mais ce qui permet aussi aux anciens de taper du poing sur la table. Impossible de démarrer aussi mal la prochaine partie, il faut que l’effort soit collectif et du premier au dernier homme, du vétéran respecté au rookie plein de fougue. On en profite d’ailleurs pour en placer une à notre Guerschon Yabusele national, qui a encore une fois été hyper intéressant défensivement. Grâce à sa mobilité et son intelligence de jeu, le Français a enchaîné une bonne perf à Houston avec un nouveau bon apport à Memphis, de quoi laisser entrevoir de belles choses pour 2019.

Al Horford, Marcus Morris, Kyrie Irving, choisissez votre soldat préféré. Les anciens se réveillent à Boston, il va falloir continuer car ce n’est pas l’heure de se reposer à Boston. On en redemande, sur 48 minutes cette fois-ci.


Tags : Kyrie Irving