La semaine magistrale de James Harden : 127 points en 3 matchs, c’était Noël pendant 5 jours

Le 30 déc. 2018 à 05:46 par Bastien Fontanieu

James Harden
Source image : NBA League Pass

Sans vouloir réaliser de comique de répétition, vous ne devinerez jamais ce qu’a fait James Harden hier soir. Un nouveau match à plus de 40 points, une nouvelle victoire, histoire de ponctuer une semaine magistrale.

Les arbitres défendent James Harden. La NBA protège James Harden. Le jeu de James Harden est horrible à regarder. James Harden force trop, ses pourcentages sont mauvais. Bla… bla… bla. Hier soir, encore une fois, le barbu des Rockets a nourri le bûcher de quelques bons tronçons, avec des calls mitigés et des fautes finement provoquées. Extrêmement chiant ? Peut-être, pour certains. Mais le résultat reste le même en ce moment, et la compétition ne semble pas trouver de solution. Après les 41 points contre OKC puis les 45 sur Boston, Harden en a planté 41 sur New Orleans, montant son total à 127 pions sur la semaine de Noël. Alors on sait que Santa n’est pas censé exister, et on sait que James avait un alibi en béton armé ce mardi, mais on pose juste la question suivante : est-ce que vous avez vu le Père Noël et Harden dans la même pièce, un jour ? Non. Ce qui nous fait simplement penser que le distributeur de cadeaux le plus connu au monde pourrait en fait être un basketteur gaucher vivant du côté de Houston. Alors certes, pour ses adversaires, impossible de croire à cette théorie vu que ce sont plutôt des leçons qui sont reçues en ces périodes de fêtes. Mais pour n’importe quel fan des Rockets qui se respecte, les offrandes n’arrêtent pas de tomber depuis quelques jours. Et que cela plaise ou non, que cela frustre ou non, c’est une nouvelle franchise qui a été incapable d’empêcher James d’atteindre le plateau des 40 points cette nuit.

Y’a ceux qui fêtent Noël le 25 décembre.
Et puis y’a James Harden, qui fête Noël LA SEMAINE du 25 décembre.

– Mardi : 41 points, 6 rebonds et 7 passes
– Jeudi : 45 points, 2 rebonds et 6 passes
– Samedi : 41 points, 9 rebonds et 6 passes pic.twitter.com/GUp7pzllxl

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 30 décembre 2018

Le registre reste le même, et c’est peu dire s’il marche. Le All-Star tire énormément à distance (17 tentatives après les 18 et 16 des deux derniers matchs), provoque des lancers à foison (38 sur la semaine), et ne perd pas trop d’énergie en voulant changer de jeu. Si l’isolation ne marche pas à trois-points, pénétration. Une fois l’épaule passée, on regarde s’il y a rotation. Si c’est le cas, un copain est démarqué, si ce n’est pas le cas, on joue sur la main gauche en finissant avec tendresse. Et aujourd’hui, on en vient à un point où Harden frustre l’audience car il fait rentrer les observateurs dans une zone de brouillard qui dérange. Comment est-ce qu’un type aussi lent peut autant la coller à ses défenseurs ? Comment ne pas lui coller de procès en obtenant autant de lancers francs ? Dans l’histoire du basket, les joueurs qui ont provoqué le plus d’animosité ont été ceux qui déboussolaient, ceux qui bousculaient les avis construits pendant des années. Et oui, en ce moment, le gaucher des Rockets nous chamboule. Thunder, Celtics, Jrue Holiday, Marcus Smart, Paul George, quel que soit l’homme ou l’armée envoyée, ce seront 40 pions dans le museau. On n’avait pas vu ça, dans un registre aussi forcené, probablement depuis Kobe lorsqu’il était esseulé à Los Angeles. Et quelque part, Harden est dans un cas d’isolement semblable, en l’absence de Chris Paul. Sauf que le barbu ne fait pas qu’enchaîner les grosses performances, il enchaîne aussi les victoires, bien aidé par un supporting cast qui l’entoure dans ses affaires. Le but étant de survivre en l’absence de CP3, c’est peu dire si James a fait le boulot cette semaine pour rassurer tout le monde.

Quarante, quarante, quarante. Trois matchs depuis lundi, trois victoires, trois pointes au-dessus de la quarantaine. Hate him, love him but respect him, James Harden est injouable en ce moment. Et avec les stats viennent les succès collectifs : on peut appeler ça une sorte de MVP en titre.