Austin Rivers à Houston, ça matche : en fait, l’ancien arrière des Clippers qu’il fallait prendre, c’était lui depuis le début

Le 30 déc. 2018 à 23:01 par Victor Pourcher

Austin Rivers Houston
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Après s’être retrouvé malgré lui dans le trade des Wizards pour récupérer Trevor Ariza aux Suns, Austin Rivers ne s’est pas attardé bien longtemps dans le désert naturel et basketballistique de l’Arizona : à peine arrivé, déjà coupé. Mais son profil avait de quoi intéresser plus d’une franchise et ce sont finalement les Houston Rockets qui l’ont signé. Trois matchs et une semaine plus tard, tout va pour le mieux pour le fils Rivers. 

En ce moment, on aurait plutôt tendance à penser que se faire couper par les Suns est plus un cadeau qu’un réell coup dur. Et ce n’est pas Austin Rivers qui va vous dire le contraire, lui qui est passé en quelques jours de ce bourbier sans nom à une équipe des Rockets qui marche bien. Parce qu’à Houston, la blessure de Chris Paul a laissé un grand vide dans le backcourt. Son salaire aussi, mais c’est une autre histoire. Si James Harden s’occupe de tout depuis quelques temps et rend moins visible ce manque sur les extérieurs, la franchise texane n’a pas manqué l’occasion d’attirer Austin Rivers, meneur-arrière défensif et assez bon shooteur, pour combler cette absence. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que, chez les Rockets, on est conquis par l’ancien partenaire de Chris Paul aux Clippers et qu’on ne se gêne pas pour le faire savoir, notamment à Alykhan Bijani de The Athletic :

“Définitivement, il nous apporte de la hargne. C’est un joueur dur. Il va mettre des gros tirs et il n’est pas effrayé par les grands moments. Ce sont de très bonnes choses pour une bonne équipe.” – Mike D’Antoni

“C’est un excellent défenseur et il shoote bien. Il peut créer des actions et les mener. Bien sûr, avec les gars qui sont out et lui qui était libre, il ne fallait pas hésiter. Il aura beaucoup d’opportunités.” – James Harden

“Austin est un vétéran dans cette Ligue. Il est ici depuis un bon moment maintenant et il sait comment jouer. Il a un QI basket très élevé. Nous avions besoin de quelqu’un comme lui, capable de défendre et de planter de shoots tout en restant lui-même. Il va beaucoup nous aider, c’est sûr.” Gerald Green

Opération séduction réussie pour Austin Rivers ! Et ces éloges ne sortent pas de nulle part : dès son premier match, le meneur combo a montré tout ce qu’il pouvait apporter aux Rockets. Surtout, il a confirmé sur les rencontres suivantes et, après une semaine seulement, il s’est déjà imposé comme un élément majeur du collectif. Même s’il n’a starté aucun des ces trois matchs, Austin Rivers joue en moyenne 34 minutes et présente une production honnête : 10 points, 3,7 rebonds et 3,7 passes, (et on ne bégaye pas) à 42,3% au tir dont un 35,3% à trois-points. Un peu de scoring, un chouïa d’adresse extérieure, de la maîtrise (une petite perte de balle par match) et surtout, une grosse activité défensive qui permet de planquer son pote du backcourt James Harden de ce côté-là du terrain, le laissant casser des bouches à foison de l’autre. En somme, une complémentarité évidente et très vite démontrée sur les parquets : comme quoi, les Rockets auront gaspillé du temps et de l’argent (beaucoup d’argent) avant de finalement trouver l’ancien arrière des Clippers qui leur fallait… En tout cas, le plus rentable de cette saison.

Les destins basculent si vite dans la Grande Ligue. Lui qui jouait peu du côté de Washington et qui n’a même pas eu le temps de s’exprimer sous le maillot des Suns, Austin Rivers fait ce qui ressemble bien à un début de comeback aux Rockets. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes à Houston pour le meneur qui semble avoir trouvé sa place : enfin, au moins jusqu’au retour de Chris Paul dans quelques semaines…

Source texte : The Athletic