Le maillot Miami Vice porte la poisse au Heat : 6 soirées colorées, 6 défaites bien salées

Le 28 nov. 2018 à 11:51 par Bastien Fontanieu

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Source image : NBA League Pass

Alors qu’on avait fait toute une caisse, logiquement, sur l’arrivée du nouveau maillot Vice du Heat cette saison, les joueurs de Miami n’ont pas vraiment assumé leurs couleurs et leur parquet en ce début de campagne. Alors comme ça, on n’aime pas le turquoise et le violet…?

On ne va pas se mentir, en terme de coup de communication, on a connu mieux. Adoubé par la quasi-intégralité de la planète basket, le maillot Vice sorti l’an dernier en blanc avait séduit des milliers de fans, qu’ils soient basketteurs ou non. Les lignes, le design, la police d’écriture, le clin d’oeil au passé, tout était combiné pour que le jersey fasse un carton plein. Et parce que les choses devaient bien se faire ? C’est Dwyane Wade qui rentrait au bled en février pour claquer sa fin de carrière là où il est censé être, en Floride. Le meilleur joueur de l’histoire de la franchise qui revient quand le plus beau maillot de l’histoire de la franchise sort, suivez notre regard. Cette saison, c’est donc un nouveau modèle qui sortait avec un plan de comm magistral, le Heat décidant de mettre le paquet sur ses montages vidéos et photos tout en inondant les réseaux sociaux de toute sorte. Phil Collins à la prod, de la flotte qui tombe sur les joueurs, des Lamborghini empruntées pour l’occasion, un parquet tout neuf bordé de bandes stylées : le lancement des Vice Nights à Miami cette saison avait créé un buzz monumental, pour une simple question de look. On attendait donc des nuits endiablées du côté de Sud Plage, avec de grandes performances et si possible un paquet de victoires, non seulement pour faire plaisir à Wade, non seulement pour rappeler que le Heat n’est pas là pour déconner, mais aussi pour valider en quelque sorte ce magnifique maillot noir, violet et turquoise.

Beh c’est raté. Et pas qu’un peu.

Six matchs, six soirées où tout est mis en place pour que la teuf soit totale, et six gadins confirmés. Pacers, Wizards, Sixers, Lakers, Nets et Hawks, des défaites qui font du maillot Vice une petite punchline locale en ce moment. Le programme avait pourtant été joliment conçu. Washington pour le duel de la Division Sud-Est, Indiana pour la hype Oladipo qui mont à l’Est, Philadelphie en clin d’oeil à la dernière série de Playoffs, Los Angeles pour le retour surmédiatisé de LeBron, Brooklyn pour zéro raison et Atlanta pour rendre hommage au tanking, ce n’est pas comme si le Heat allait jouer Jean-Michel et Sylvie de la compta durant leurs Vice Nights. La suite du programme sera d’ailleurs tout aussi sympathique, entre les Pelicans, le Jazz, le Magic, les Rockets, les Bucks, les Pistons, les Suns et enfin les Warriors. Mais si Josh Richardson et sa clique ne font que se viander, ça risque de coller au maillot et donc lui offrir une malencontreuse étiquette de la lose dès ses débuts. Ce qu’il faudra surtout gérer, et là on parle clairement de blasphème de Floride si ce n’est pas abordé sérieusement, c’est le duel contre Orlando le 4 décembre prochain. No disrespect envers le Magic, mais si Nikola Vucevic et compagnie tapent le Heat, à domicile, dans leur maillot Vice, en faisant un meilleur début de saison qu’eux, le titre de meilleure équipe de la région va être remis salement entre les mains des copains d’Orlando. Et ça, pour tout fan de Miami qui se respecte, c’est inconcevable. Plus globalement, et on en reparlera dans un autre papier plus épais, le Heat traverse une sale période. Si quelques victoires pouvaient s’empiler, donc deux ou trois sous leur beau maillot noir, cela calmerait pas mal le département marketing qui ne sait plus quoi faire des punchlines en ce moment.

Les Pelicans ce vendredi puis Utah ce dimanche, le Heat va-t-il enfin gagner un match durant les Vice Nights ? Niveau look c’est réussi, niveau jeu nettement moins : à Miami de régler ça rapidement.


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