Preview Sixers – Pelicans : duel sympa entre deux petits pivots qui devraient percer rapidement

Le 21 nov. 2018 à 17:15 par Alexandre Taupin

Joel Embiid
Source Image : NBA League Pass

On aurait pu titrer Embiid – Davis en exagérant un peu. Mais si les joueurs autour seront capitaux pour arracher le succès, nul doute qu’une mauvaise performance de l’un des deux monstres sera fatale à son équipe. Vous aimez Jojo quand il parle trop en écrasant Drummond ? Imaginez ce que ce serait avec AD. Début de réponse à partir d’une heure du matin avec ce premier Sixers – Pelicans de la saison.

Alors oui… Butler, Simmons et Redick seront importantissimes dans ce match côté Sixers comme le seront Holiday, Randle, Mirotic côté Pelicans. Mais ce qui pousse le fan de basket à cliquer sur ce match c’est le duel de golgoths dans la peinture et bien au-delà de l’arc. Et qui s’en étonnerait ? Ce sont les deux meilleurs pivots de la Ligue et ils représentent l’assurance d’un Top 10 chargé en dunks ahurissants et en bâches bien sales. Ajoutez à ça, un peu de trashtalking et deux franchises qui montent et vous avez un match de dingue à regarder. Honneur à celui qui reçoit avec le Camerounais. Le pivot des Sixers, enfin débarrassé de ses soucis de santé, de son temps de jeu limité, peut enfin montrer tout son potentiel. 28 points, 13 rebonds, presque 4 passes de moyenne, ce à quoi vous ajoutez deux contres. Joel Embiid est un joueur avec un talent extraordinaire. Il a le physique du pivot mastoc avec le ball handling et le jeux de pied d’un extérieur. L’intérieur moderne par excellence. Et si ce n’était pas suffisant, il se met à tirer à trois points désormais. Bah ouais, ce serait pas marrant s’il était injouable à l’intérieur ET à l’extérieur. Heureusement pour le reste de la Ligue, il a encore tendance à trop abuser du tir from downtown avec un vilain 31% cette année. Mais les soirs où tout rentre, attendez-vous fans des Sixers à des chiffres de glouton comme lorsqu’il a appris à Whiteside qu’il était son père ou qu’il a bougé le mobilier qu’il a dans la tête de Drummond. Néanmoins, aucune vraie rivalité n’existe entre Embiid et Davis. La faute sans doute aux deux pauvres rencontres pendant lesquels ils se croisent chaque année quand ils ne sont pas blessés à l’inverse des pivots de l’Est qui doivent se coltiner le natif de Yaoundé trois à quatre fois par an. Et c’est bien dommage car c’est aussi ce côté challenge personnel qui rend ce match encore plus vivant. Lorsque tu sens qu’il va y avoir du règlement de compte à la O.K. Corral.

Le mono-sourcil justement, c’est celui qui s’occupe de tout le monde et qui n’en parle jamais. A l’inverse d’un Jojo, il laisse son talent parler chaque soir sans sortir la sulfateuse sur les réseaux sociaux. Orphelin de son “Boogie”, parti se la couler douce chercher sa bague à Oakland, Davis a bien compris qu’il devait assurer désormais seul chaque soir pour espérer gagner. 27,6 points, 12,4 rebonds, 4,9 passes, ainsi que presque 3 contres de moyenne, Unibrow est un attaquant d’élite et un défenseur capable de défendre tout et tout le monde. Il présente bien des similitudes avec son adversaire direct. Lui aussi peut prendre la balle poste haut pour driver vers le panier, lui aussi va tenter sa chance depuis le parking avant un tantinet plus de réussite (35,5% du parking). Les Pelicans savent aussi qu’ils doivent bien entourer Davis au risque de le voir partir en 2020, parce que sortir les bêtes de stats c’est bien marrant cinq minutes mais passer deux tours en Playoffs c’est encore mieux. Toujours bien placé pour gagner les distinctions individuelles, jamais récompensé, Davis pourra cette année encore viser le MVP, le Défenseur de l’année et la All-NBA First Team. Comme son concurrent du soir en fait… Si Davis semble encore un tantinet plus fort que son cadet, on ne serait pas surpris qu’Embiid sorte une grosse performance ce soir, pour montrer qu’il en a, tout en perdant le match. L’alchimie avec Butler est encore toute fraîche et les départs de Covington et Saric n’ont pas encore été digérés. Avantage New Orleans donc.

Le trashtalking d’Embiid ou le cyborg Davis ? Faites vos jeux ! Mais le carton du soir ne sera peut-être pas victorieux au matin.