Les Wizards l’emportent face aux Clippers après avoir été menés de 24 points : c’est donc officiel, on a affaire à des bipolaires

Le 21 nov. 2018 à 05:40 par Giovanni Marriette

Jeff Green
Source image : NBA League Pass

On va être honnêtes, on a tous eu ce petit sourire, jaune ou pas, en voyant le score après un quart-temps. Ces Wizards sont foutus, ces Wizards sont d’immenses bolosses, à quelle heure exactement vont-ils se mettre sur la gueule entre eux ? Pour ceux qui auront préféré la sieste à ce triste spectacle ? Le réveil va être étrange, car les hommes de Scott Brooks nous ont bel et bien offert une remontada en bonne et due forme. C’est bien dommage que tout le monde soit sur le marché, car quand ces mecs décident de jouer au basket…

La promenade s’annonçait tranquille pour les Clippers. 40-21 après douze minutes, un Tobias Harris à faire passer LeBron pour Kyle Singler, des Wizards qui marchent en se lançant des regards de travers. Les vannes fusent, certains s’amusent même à imaginer des trades survenant pendant la mi-temps. Sauf que cette fois-ci John Wall et son armée de gogols ont – enfin – décidé de se retrousser les manches, sauf que les Clippers, étonnants leaders à l’Ouest avant ce match, ne vont pas vont voir venir la bourrasque. On peut d’ailleurs aisément se mettre à la place de Tobias, Danilo and co., car face à des joueurs qui baissent la tête et les bras, on a tendance à se la jouer relâche. Mauvaise idée, car si l’écart maximal atteindra 24 points et que la mi-temps gonguera (du verbe gonguer, rapport à un gong, bah quoi) sur le score de 73 (!) à 54 en faveur du California Dream, la deuxième mi-temps nous réservera quelques surprises…

Côté Clippers ? Tobias Harris va redevenir le Tobias Harris qui ne cherche pas de contrat et Danilo Gallinari se transfomer en une galinette bien discrète. Montrezl Harrell aura encore le chic pour se transformer en espèce de Dennis Rodman chevelu mais c’est bien côté capitale que le déclic aura lieu. John Wall et Bradley Beal se mettent enfin à jouer comme le backcourt qu’ils ont jadis clamé être, Otto Porter hausse le ton, Markieff Morris ferme sa gueule et joue, Tomas Satoransky rappelle qu’il existe. Sur le banc Jeff Green participe à la fête et les Sorciers grignotent, grignotent… jusqu’à revenir sur les plates-bandes (elle est carrément vieille cette expression) de Clippers hagards qui n’imaginent pas encore le coup qu’ils prendront bientôt derrière la nuque. Plus que neuf points d’avance à l’entame du dernier round, des Wizards qui poussent, Boule et Beal qui accélèrent toujours plus malgré pas mal de déchets, et surtout une défense  des Clippers qui va se figer comme celle des Brésiliens en demi-finale de la Coupe du Monde 2014, les torrents de larme en moins. Lou Williams finira même par être éjecté pour avoir dit aux refs ce qu’il pensait de la monogamie, et ce sont donc les vilains petits canards de la Ligue qui vont aller chercher une… sixième victoire seulement cette saison, synonyme de couvercle sur le feu plutôt que d’intervention des pompiers. Car le mal à Washington est bien trop profond pour qu’une yolo win ne vienne le soigner, et on restera donc avec ce constat dommageable pour la franchise de D.C. : oui il y avait peut-être quelque chose à faire avec ces mecs-là, niveau basket en tout cas, et c’est bien la connexion des quarts de cerveau qui n’aura jamais réussi à fiter.

Un peu de répit donc pour l’organisation Wizards, mais soyez en sûrs, les prochains jours seront agités dans les bureaux de Washington. Quand Washington se transforme en Wash In Town, voilà qui nous ferait un beau titre de film tiens, sous vos applaudissements.

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