Kemba Walker continue son massacre automnal : 43 points et la win face aux Celtics, un beau scalp de plus à la collection
Le 20 nov. 2018 à 05:19 par Giovanni Marriette
En NBA vous avez des mecs qui sont en forme, et vous avez Kemba Walker. Monstrueux d’efficacité, de constance et d’énergie depuis le début de saison, drivant à merveille une franchise de Charlotte qui n’en finit plus de nous étonner chaque nuit, Kembaba a encore offert cette nuit face aux Celtics une mixtape digne… d’un MVP. Carrément ouais.
Qu’il semble loin le temps où Kemba luttait chaque année pour n’être que l’un des derniers déçus au moment du All-Star Game, le temps lors duquel il nous offrait une occasion de rêver avant d’enchaîner une série de matchs tout pétés. Aujourd’hui le meneur des Hornets s’est acheté une efficacité constante, synonyme par la même occasion de très belle forme pour toute l’organisation frelonesque. Quasiment 29 points par match, une pointe à 60 avant-hier malgré la défaite (60 !), et un choc cette nuit face aux C’s qui s’annonçait comme le main event de la soirée basket. Et comme la vie est tellement bien faite, disons que l’on a – au bas mot – pas été déçu. Histoire de rajouter une petite cerise sur le gâteau ? En face se dressait une sacrée montagne. Un gros test pour des Hornets séduisants face à des C’s en manque de victoires, un gros test également pour Kemba face à un Kyrie Irving qui monte doucement en régime et qui sortait lui-aussi d’une perf parfaite face aux Raptors. Un duel qui aura d’ailleurs rythmé la rencontre, Drew répondant au Ranger à la moindre occasion et inversement. Mais comme souvent cette saison, le dernier mot reviendra au meneur natif du Bronx, sous les yeux d’un Spectrum Center explosant à chaque exploit de son meneur.
Des exploits au nombre de quatorze cette nuit, pour un bilan final une nouvelle fois monstrueux. 43 points à 14/25 au tir dont 7/13 du parking et 8/9 aux lancers, 43 pions dont 21 lâchés en toute quiétude lors d’un dernier quart-temps loué pour l’occasion. Mais plus que la feuille de stats, c’est un sentiment global de puissance et d’assurance qui choque chez Kemba en ce début de saison. Ne plus se poser de question, être un vrai patron, passer du statut de franchise player dans une équipe moyenne à celui de superstar dans une franchise que l’on arrive à faire gagner. Un état d’esprit qui reflète ainsi sur toute son équipe, du Zeller éboueur au Lamb qui se tape sur le torse, en passant par un Bridges qui apprend vite ou un Tony qui reverdit tout en servant de tuteur à son nouveau titulaire. Un roster qui nous posait clairement question il y a quelques semaines mais qui, bien coaché et emmené par un tel joueur, prouve que l’envie décuple le talent beaucoup plus que le contraire n’y parvient. Résultat des courses ? Des C’s gérés pendant 45 minutes, matés les yeux dans les yeux, avant l’estocade finale lancée par un général des armées focus comme il ne l’a peut-être jamais été dans sa carrière. Le mur du son dépassé sur ses drives, des ficelles qui explosent sur ses tirs de loin, un body language de Playoffs en plein mois de novembre, et voilà comment la prétendue franchise la plus complète et la plus talentueuse de l’Est se retrouve dépassée, voilà comment les Celtics se retrouvent à 9-8 alors que leurs bourreaux de soir ne comptent plus qu’une petite win de retard sur leur victime. Merci qui ? Merci Baba, et on ne parle pas de l’autre clown de l’access prime time de C8 mais bien d’un homme qui fait tout simplement partie des tout meilleurs joueurs de la Ligue depuis le début de l’exercice en cours.
Prochaine victime potentielle de Kemba et son armée ? Les Pacers demain soir, alors que les Celtics devraient connaître beaucoup moins de soucis face aux Knicks. Et il vaudrait mieux d’ailleurs, car aujourd’hui 20 novembre, les Hornets de Charlotte sont à deux doigts de passer devant Boston au classement de l’Est. Et pour la sortir il y a un mois celle-là, fallait être un sacré Paco Rabanne.