Trae Young a fait danser le Heat : 24 points et 15 passes pour le terrible choix de Draft des Hawks

Le 04 nov. 2018 à 04:17 par Bastien Fontanieu

Trae Young
Source image : NBA League Pass

Après avoir offert quelques belles performances dont une monstre à Cleveland, Trae Young a remis ça cette nuit lors de la visite du Heat : le rookie des Hawks ne semble pas avoir de soucis avec la transition en NBA.

On voulait que le script soit chanmé entre Luka Doncic et le meneur d’Atlanta, on a l’air assez bien partis quand on voit le début de carrière des deux phénomènes. Opposés l’un à l’autre il y a quelques jours pour la première fois de leur ère dans la Grande Ligue, ce sont les Hawks qui étaient repartis vainqueurs avec un Young clutch en fin de rencontre. Malheureusement pour Trae, la suite était moins joyeuse puisque 4 défaites s’enchaînaient et on retrouvait doucement mais sûrement l’équipe attendue au fin-fond du classement de la Conférence Est. Bulls, Sixers, Cavs, Kings, quatre revers et donc un nouveau test ce samedi à domicile contre Miami. Sachant que le Heat lui aussi devait régler la mire, notamment après des efforts défensifs douteux, on se demandait ce que le rookie et ses potes aux dents de lait allaient donner. Et bien c’est peu dire si Ice Trae a continué sur sa bonne voie, celle qui fait de lui un des gros clients pour le titre de Rookie de l’année. Agressif d’entrée, notamment en pénétration pour ensuite trouver des copains démarqués, Young distribuait caviar sur caviar et permettait aux Hawks de s’envoler avec joie. Du cadeau pour Taurean Prince, du cadeau pour Omari Spellman, du cadeau pour Dewayne Dedmon, du cadeau pour Kevin Huerter, tout le monde avait droit à sa surprise et le lutin préféré du Père Noël prenait le siège du barbu en pleine teuf du samedi soir. C’est plein d’émotions, d’ailleurs, que le meneur jouait cette partie, faisant lever la faible foule de la State Farm Arena pour leur montrer qu’il y a de quoi avoir le sourire aujourd’hui à Atlanta. Entre finitions culottées, floaters au buzzer et touchdown à la passe, Young était dans sa version la plus pure, la plus libre, celle que Travis Schlenk et sa clique projetaient en le draftant en juin dernier.

Car c’est bien cet enthousiasme, ce culot naturel, sur lequel le management de Géorgie a voulu parier. Des soirées avec des airball, des passes forcées et des tirs contrés ? Il y en aura plein. Mais si petit à petit, Trae Young parvient à trouver son rythme et à envoyer des performances comme celle d’hier soir, le doute se dissipera en un rien de temps. Il suffisait de voir le money-time, géré sans forcer alors que le Heat effectuait un gros comeback, pour comprendre l’excitation qui sort petit à petit des rues d’Atlanta. Contrôle du rythme, distribution, partage de balle, célébrations, plus qu’une histoire de perf individuelle, c’est surtout la naissance d’une nouvelle identité qui motive les Hawks aujourd’hui. Une identité en lien direct avec Trae Young et Lloyd Pierce, le nouveau coach essayant d’instaurer des bases flambant neuves après plusieurs années sous le règne de Mike Budenholzer. Freedom of play, impro totale, on laisse le talent s’exprimer et c’est peu dire s’il était gonflé ce samedi : 24 points, 6 rebonds et 15 passes, un double-double de poids lourd pour un meneur de poids plume. Avant un roadtrip qui s’annonce mortel (Lakers, Warriors, Nuggets, Pacers), il fallait bien qu’Atlanta retrouve le chemin de la gagne et remplisse sa jauge de hype autour de son rookie préféré. Les autres, plus discrètement, font aussi leurs gammes avec réussite, à l’image de Spellman et Huerter dont les récentes sorties ont été encourageantes. Mais à l’avant du navire restera Trae Young, observé de près par tous, attendu au taquet par bon nombre.

Trae Young puts up 24 PTS & a career-high 15 AST to give the @ATLHawks the home victory! #TrueToAtlantapic.twitter.com/EiqW0aKcqC

— NBA (@NBA) 4 novembre 2018

La dernière fois qu’un rookie claquait un 20-15 sur un des 10 premiers matchs de sa carrière, on était en 1987 et le distributeur du soir s’appelait Mark Jackson. En attendant encore mieux, et de manière plus régulière, Trae Young continue son opération séduction dans une franchise pas sexy pour deux sous.