Denver explose Utah dans le money-time : 8ème victoire en 9 matchs pour les Nuggets !

Le 04 nov. 2018 à 04:48 par Bastien Fontanieu

Denver
Source image : NBA League Pass

Alors que Denver traînait au score et était bien contenu par un Jazz pourtant loin d’être au top, les Nuggets ont totalement retourné le money-time local pour s’offrir une nouvelle victoire à domicile : c’est costaud dans le Colorado.

Une victoire est une victoire. Cette phrase, aussi conne soit-elle, est souvent utilisée par les entraîneurs en NBA qui, sous pression H24, doivent justifier leur bon travail avec des résultats concrets. En soit, Mike Malone n’avait pas un besoin urgent de l’emporter au Pepsi Center ce samedi, vu le début de saison de ses troupes, mais tester ses jeunes dans un contexte peu aisé était le bienvenu. Et même si la manière n’était globalement pas au rendez-vous pour les Nuggets, l’horloge donnait assez de temps aux hôtes pour retourner la rencontre. Nikola Jokic ? Bien contenu par la raquette adverse, Rudy Gobert notamment. Le banc de Denver ? Moins productif qu’attendu, Trey Lyles notamment. En y ajoutant la détermination d’un Jazz battu la veille à domicile et un Jae Crowder inspiré en sortie de banc, les Nuggets tiraient un peu la gueule. Retard d’une quasi-dizaine de points en fin de troisième quart-temps, ça sent la défaite à la con alors que le visiteur du soir a les jambes lourdes. D’où ce test, mentionné plus haut, afin de voir si les potes de Gary Harris en avaient dans le crâne. Avec un effectif jeune et donc assez inexpérimenté, Denver devait tout donner dans la bataille et espérer que les dieux du basket y mettent du leur. Et malheureusement pour Ricky Rubio et compagnie, c’est exactement ce qui se déroula, dans une avalanche typique de la région et face à laquelle Utah n’arriva pas à tenir bon.

Cheville pour Donovan Mitchell, quelques coups de sifflets malencontreux, trois shoots qui rentrent en face et le public qui s’y met. Pas le temps d’allumer une clope que le retard des Nuggets en début de money-time est déjà effacé. Pas le temps de checker l’état de santé de Mimi que le score bascule totalement du côté des hôtes. Entre les inspirations offensives de Juancho Hernangomez, le jeu de passes de Jokic et les pénétrations incisives du duo Harris – Murray, Denver frappe le Jazz sans s’arrêter et on en vient presque à appeler les casques bleus pour intervenir dans la salle. Un run mémorable, qui permet aux Nuggets de prendre le large et de finir la soirée sur un dernier quart hallucinant (35-15). Côté Utah, on s’inquiète forcément quand on voit le nombre de sessions clutch foirées par Joe Ingles et compagnie, mais le calendrier costaud du Jazz et un manque de spirit peuvent expliquer cela. La saison est longue, pas besoin d’appuyer sur l’alarme aujourd’hui. Cependant, côté Denver, on fait tourner les serviettes en démarrant ce mois de novembre. Une seule défaite sur le bilan des Nuggets, aujourd’hui, et elle a été imposée par les Lakers à domicile. Autant dire qu’il y a de quoi avoir le sourire dans le Colorado, pour une équipe qui devrait logiquement s’écrouler quand Nikola Jokic est aussi peu efficace. Mais telle semble être la marque de cette équipe, ultra-profonde et en demande d’expérience. Chaque jour un nouveau challenge, chaque jour de nouveaux disciples recrutés à Denver.

Le money-time, c’est important. La chance aussi, quand elle tombe du bon côté. Les Nuggets enchaînent les victoires et Utah enchaîne les désillusions : chacun son samedi soir dans la Division Nord-Ouest.


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