Les Wizards ont compris le noyau de leur merdier : autant de joueurs en fin de contrat, ça peut exploser

Le 04 nov. 2018 à 04:49 par Bastien Fontanieu

Wizards
Source image : NBA League Pass

Avec une seule victoire en huit matchs, les Wizards possèdent le bonnet d’âne de la NBA en ce moment. Et pourtant, c’est peu dire s’il y en a du talent dans cette équipe. Alors c’est quoi, le souci ? Money, money, money…

Ah, la thune. Le flouze, l’argent, la mula, le caramel. Poison de nos vies et pourtant, quelle tentation pour n’importe qui. En NBA plus qu’ailleurs, la guerre du dollar peut faire rage, et les meilleurs athlètes au monde se retrouvent dans la même piscine de billets verts, dans l’espoir d’en ramasser le plus possible. Heureusement, tout le monde n’est pas comme ça, sinon ce serait un bordel discontinue dans les 30 franchises de la Ligue. Mais pour chaque Dirk Nowitzki ou Tim Duncan de notre génération, il y a un paquet de joueurs qui souhaitent se mettre bien. Et en même temps, comment leur en vouloir ? Vous vous défoncez toute votre vie pour tenter d’atteindre plusieurs buts dont celui de subvenir aux besoins de votre famille pour plusieurs générations, et aller chercher un gros contrat demande un peu de chance, ou un peu de croque. C’est justement dans cette seconde case que les Wizards se situent aujourd’hui, eux qui possèdent plusieurs joueurs en dernière année de contrat et voient les attitudes changer en ce sens. Initialement tournés vers l’équipe, certains membres de l’équipe de Washington seraient un peu plus concernés par leurs stats, leur production, afin de vendre au mieux leur profil sur le marché l’été prochain. Et ça, quand t’as un coach avec l’autorité d’un lampadaire, des leaders qui n’ont rien de cela et de la pression sur les épaules pour performer, on peut tomber sur ce type de début de saison, avec une seule victoire pour sept défaites. Brian Windhorst de chez ESPN a justement pointé du doigt cette réalité contractuelle, qui empoisonne le vestiaire de Scott Brooks.

Plusieurs théories ont été avancées, en ce qui concerne vers qui le discours était dirigé. Mais en discutant avec plusieurs joueurs des Wizards cette semaine, un sujet régulièrement mentionné était le nombre de joueurs qu’ils possèdent et qui seront agents-libres en fin de saison.

Le discours ? Pour ceux qui n’avaient pas trop suivi l’actualité des Wizards ces derniers temps, le discours est en fait la sortie médiatique particulièrement musclée qui avait été tenue par John Wall et Bradley Beal, en sortie de défaite à Sacramento. Les Kings, certes, cartonnent en ce début de saison, mais l’exécution de fin de match était affreuse du côté de Washington, avec les leaders à fouetter en premier mais des coéquipiers qui ont eux aussi chié dans la colle au pire moment. Voyons plutôt la liste des joueurs de la capitale qui seront agents-libres en 2019 : Markieff Morris, Tomas Satoransky, Kelly Oubre, Austin Rivers, Jeff Green et Dwight Howard. De la bonne TNT comme on aime, en laissant Toto et Jeff de côté. Forcément, on a envie de zoomer sur Rivers, Morris et Oubre, eux qui sont capables de péter des plombs et prendre des décisions assez égocentriques. Mais il ne faudrait pas non plus changer la gueule du discours justement, qui n’est à la base pas pertinent dès sa sortie. Si on écoute John Wall et Bradley Beal, ou même Otto Porter, on en viendrait presque à croire que ces gars sont intouchables, non-critiquables et qu’ils ne devraient pas être demandés à la barre. Sauf qu’il est là, aussi, le problème des Wizards. Les supposés leaders de la capitale ne se comportent pas un seul moment comme tels, et le jeu de la chasse aux sorcières est lancé par ces stars. Comment attendre d’une équipe qu’elle agisse sérieusement collectivement, si à la base les patrons déconnent ? Des affaires de thunes, cela peut forcément affecter la performance globale de Washington et l’ambiance dans les vestiaires, mais ne modifions pas le script : tant que Wall, Beal et Porter ne changeront pas d’attitude, rien ne durera près de la Maison Blanche.

C’est ta faute, nan c’est ta faute, nan c’est la tienne, nan c’est toi. Le jour où les Wizards avanceront clairement ? C’est le jour où quelques joueurs accepteront leurs torts et tenteront de montrer l’exemple. Et à commencer, si possible, par les joueurs avec le plus gros temps de jeu, qui sont également… les mieux payés.

Source : ESPN


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